L'histoire de SEUIL
C'est en 1998 que l'écrivain marcheur Bernard Ollivier s'est lancé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle au début de sa retraite. Lors de son voyage, il a entendu parler d'une équipe de marcheurs particulière : deux garçons et un adulte progressaient avec l'association Oikoten, laquelle proposait à des jeunes délinquants une alternative étonnante à l'incarcération : celle de marcher.
Ce fut une révélation pour lui.
Tout en réalisant une longue marche d’Istanbul jusqu’en Chine il fonde l’association Seuil en mai 2000 en Normandie, avec l’aide de quelques amis, pour accompagner des jeunes en grande difficulté à travers la marche au long cours. En 2003, suite à des difficultés administratives, le siège est déplacé à Paris sans changement de ses objectifs ni de son équipe. L’association a d’abord accompagné un nombre restreint de jeunes avant d’élargir progressivement son action et de développer des collaborations avec les institutions spécialisées, les juges des enfants, des éducateurs, et des personnes férues de marche
· La Protection judiciaire de la jeunesse, a reconnu l’association comme « Lieu de Vie » avant de signer une convention triennale.
· L’Aide sociale à l’enfance, a habilité le programme comme « Lieu de Vie et d’Accueil »..
Depuis ses débuts, cette initiative continue d’offrir aux jeunes une opportunité unique de se reconstruire grâce à la marche, en leur permettant de reprendre confiance en eux et d’imaginer un avenir plus serein.
SEUIL,
pourquoi ce nom ?
"Ce titre a été choisi parce qu'il s'agit d'aider des jeunes marginaux désocialisés à franchir le "seuil" de la société des adultes qu'ils rejettent avec violence."
Bernard Ollivier, extrait du livre Marche et invente ta vie
Marche
et invente ta vie
"Quand je suis arrivé à l’âge de la retraite, je me suis rendu compte que je n’avais aucun projet. J’étais toujours dans la douleur de la perte de ma femme. En profonde dépression, au bord du suicide, j’ai décidé de fuir … de fuir sur le chemin de Compostelle. C’était en 1998. Et l’idée de SEUIL est née sur ce chemin, de la rencontre que j’ai faite avec deux jeunes délinquants belges à qui un juge intelligent avait proposé ce marché : la marche ou la prison ?”
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"La marche, je l’ai expérimenté sur moi-même, a un effet thérapeutique : la marche vous grandit, la marche vous libère, elle vous fait découvrir des qualités et des ressources insoupçonnées. Chez les jeunes, la marche réveille leur sens de l’effort, leur intelligence ; la découverte de l’inconnu suscite leur générosité ; les rencontres stimulent leur sens de l’écoute. Ils sont admirés : au bout des 3 mois et des 1600 km, l’exploit réalisé change radicalement le regard que les jeunes, comme leur entourage, portent sur eux-mêmes.”
Bernard Ollivier