Il y a quelques semaines Clara et Charlotte, deux soeurs de 22 et 18 ans ont contacté l'association pour leur proposer une aventure extraordinaire, parcourir 700 km à pied de Stockholm à la Laponie dans le but de récolter 10€ par kilomètre parcouru pour l'association ! Elles nous présentent leur formidable projet !
Pouvez-vous vous présenter ?
Clara
J’ai 22 ans et je suis étudiante en Géographie dans la gestion des catastrophes et des risques naturels. Passionnée par le secourisme, j’étais bénévole à la Croix-Rouge de Paris avant notre voyage en Europe. Après des mois sur les routes d’Europe, j’y ai découvert la réalité et la beauté du voyage, ses rencontres, ses multiples découvertes et ses difficultés. Inspirée par ces mois d’itinérance, mon horizon des possibilités s’est encore plus élargi et l’expédition en Suède, Au Seuil des confins du monde, marque le début des défis que je voudrais me lancer.
Charlotte
J’ai 18 ans, et je souhaiterais étudier le théâtre et le cinéma à mon retour en septembre 2023. Ma volonté de partir à l’étranger après mon Bac était de longue durée et mon projet initial était de partir un an en Suède. Finalement, je me suis lancée dans ce tour d’Europe avec Clara, sœur dont j’étais très proche avant le départ et qui était aussi l’heureuse détentrice d’un permis de conduire ! Animée par les défis, j’aime me lancer dans des projets ambitieux : mon année de Terminale a ainsi été marquée par les représentations et mise en scène de la pièce Art, de Yasmina Reza, montée en autonomie totale avec deux de mes amies.
1 350 Km en Suède à pied et en rollers vous attendent pendant 2 mois ! Parlez-nous de ce défi hors du commun...
Après avoir commencé un périple à rollers pour traverser la quasi-totalité de la Suède le 1er juin, une fracture au coude nous a contraintes à revoir l’itinéraire pour continuer notre aventure. Nous devions abandonner nos rollers, mais nous pouvions toujours poursuivre notre aventure à pied ! Nous allons donc parcourir l’intégralité de la Kungsleden, sentier de randonnée mythique de Scandinavie de 400 km, ainsi que 300 km sur divers sentiers. Notre route démarre à Abisko, dans la pointe nord de la Suède, et après avoir parcouru 100km sur la Kungsleden, nous rejoindrons le parc national de Rago en Norvège et traverserons ensuite le désert du Sarek, nous faisant faire un détour de 300km. Le Sarek reste ainsi dans notre périple, et demeure un défi qui nous tient à coeur en tant qu’un des derniers espaces d’Europe encore totalement sauvages et le dernier désert de glace d’Europe en hiver.
Pourquoi la Suède ? Quelles sont les types de régions que vous allez traverser ?
Les pays scandinaves ont toujours attiré Charlotte, fascinée par ces grands espaces naturels. Bercées dans notre enfance par le documentaire de Nicolas Vanier, Le Dernier trappeur, nous voulions découvrir le Grand Nord. Le Canada n’étant pas sur notre route lors de notre voyage en Europe, la Laponie norvégienne et suédoise est apparue comme une évidence à nos yeux : l’occasion de découvrir dès maintenant, les beautés de ces confins du monde.
Quelles difficultés avez-vous répertoriées ?
Nombreuses sont les difficultés répertoriées et encore plus nombreuses sont celles qui ne le sont pas ! Comme le montre cette fracture du coude, il faut s’adapter aux difficultés, en particulier celles que l’on avait pas anticipées et savoir composer avec !
Autrement et sans être hiérarchisées, nous redoutons quelque peu les pluies du Grand Nord qui peuvent être diluviennes, les moustiques réputés pour être par milliers et tenaces, ou l’orientation uniquement à la carte dans certaines régions. Le Sarek est en lui-même une difficulté : il demande une autonomie d’une dizaine de jours et un sans faute dans l’orientation, au risque de se retrouver affamées en pleine Laponie.
On imagine que le soutien mutuel entre soeurs vous aidera à surmonter les obstacles ?
On l’espère ! L’avantage dans le fait de voyager en binôme et de surcroît quand il s’agit de la famille, c’est que lorsque l’un faiblit, l’autre endosse automatiquement le rôle de motivateur, permettant de ce fait de surmonter plus facilement les obstacles. Ce rôle de coach passe de l’une à l’autre en fonction des difficultés. Et puis, dans le cas de ma fracture, Charlotte va très concrètement m’aider à surmonter cet obstacle en portant mes affaires !
D’un point de vue personnel, qu’attendez-vous de ce défi ?
On voulait clôre notre voyage en Europe par une aventure forte marquée par des défis dont on se souviendrait toute notre vie et sur lesquels on pourrait s’appuyer lors de nos prochaines épreuves. Notre frère avait lui-même parcouru à ses 18 ans, 1 000km à pied en Australie et son aventure nous avait fait rêver, nous voulions à notre tour vivre un tel périple avec les joies et difficultés qu’il offre.
Pourquoi avoir choisi Seuil ?
Nous voulions soutenir une association qui promouvait l’idée de la seconde chance. Très touchées par les films de Grand Corps Malade (Patients, La Vie scolaire), nous voulions agir pour ceux qui ont davantage de difficultés que d’autres et à qui la détermination est la seule manière de saisir sa seconde chance : Seuil s’est révélée porter exactement ce message. Cette association est apparue par la suite encore plus comme une évidence car elle promouvait la marche comme manière de saisir cette seconde chance, et entrait de ce fait parfaitement en résonance avec notre projet de traverser la Suède (premier itinéraire) puis une partie de la Laponie et le désert du Sarek.
Comment pouvons-nous suivre votre aventure ?
Vous pouvez suivre notre aventure sur l’application PolarStep, application destinée à suivre des voyageurs : elle permet donc de voir l’avancée quotidienne sur une carte avec photographies et notes journalières. Cette application n’est cependant ouverte qu’aux donateurs, alors n’hésitez pas à participer à la cagnotte pour suivre nos péripéties !
Comments