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Marche de Lorxxx

  • pierresauge
  • 25 févr.
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 avr.

Marche de Lorxxx accompagné par Sophie, puis Ludovic

 

Samedi 22 février : Le Puy en Velay

 

L : Aujourd’hui, nous sommes partis à 8h45 avec le train et nous sommes arrivés au Puy en Velay à 12H30 ; on a bu un café et mangé au kébab. Après à 16h, nous sommes allés au cinéma, puis ensuite, nous sommes arrivés au gîte et on a passé une excellente soirée.

 

Sophie : Je m’appelle Sophie, j’ai 32 ans et je suis du pays du citron et de l’olive sur la côte d’Azur. J’ai eu la chance de faire le chemin il y a trois ans. C’est dans ce contexte que j’ai découvert Seuil en croisant un binôme sur ma route.  A ce moment-là, c’était net, “marcher avec un jeune trois mois ? Jamais de la vie !”

Et pourtant, l’été dernier, engluée à mon bureau, au travail, comptant les heures, lassée, je rêvassais en écoutant France Culture. A ce moment-là, un podcast de Seuil me titille les oreilles, soudain, un déclic, mon sang ne fait qu’un tour, bien sûr, il faut que je parte avec  Seuil moi aussi, c’est l’évidence.

Hop, ni une ni deux, j’envoie ma candidature dans la foulée. Et me voilà au Puy aujourd’hui avec L prête à avaler les kilomètres. Dès demain matin, après être passée par la bénédiction des pèlerins dans la cathédrale et surtout le plus rigolo, avoir franchi la trappe qui nous assure une nouvelle naissance et nous fera dévaler les marches symbolisant les premiers pas du chemin.

Cela fait maintenant quatre jours que nous apprenons à nous connaître avec L. Son visage a déjà changé, il semble plus serein.

L était le gardien du feu dans notre superbe gîte à Saint Donat sur l’Herbasse où Sylvie, notre responsable de marche, nous a accueillis chaleureusement et nous a coachés. Petit clin d'œil de la vie, Sylvie a elle aussi été envoûtée par le mana tahitien.

L fait 1 m 85, ce qui fait qu’il a de grandes jambes et que c’est lui qui mène la marche. Son projet est d’être agriculteur. Il connaît d’ailleurs déjà la dure vie des champs et de l’élevage, couper du bois ? un jeu d’enfant ; conduire un tracteur ? the fingers in the nose ; faire du cheval au galop ? Trop génial, et la nuit au pas ? Il adore ça.

Aussi, L a largement les capacités de réaliser ce projet.

Notre objectif ? Continuer de lutter contre certains démons et avancer. Mon rôle ? Ne cesser de le soutenir et l’encourager mais surtout avoir le plaisir de le voir éclore, comme un beau tournesol et regarder le soleil, toujours.

Nous savons que ces trois mois sont un défi. Mot d’ordre : un pas après l’autre et surtout retenez une chose : on ne pose jamais le pain à l’envers sur une table, ça porte malheur (merci L). “Haut les cœurs”.

 

Dimanche 23 février :Montbonnet

 

L :Aujourd’hui, nous avons été visiter la cathédrale et la chapelle. On a rencontré un super éducateur qui nous a fait une superbe visite de la cathédrale et de la chapelle au Puy en Velay. Puis on a marché 17 km en 5 h avec trois pauses, le midi puis une le matin et une l’après-midi. On est partis à 9h30 du Puy en Velay et on est arrivés à Montbonnet à 14h30.

 

Sophie : Nous avons passé une très belle soirée hier chez notre hôte Isabelle. L a eu un cadeau : une coquille saint jacques qu'il a pu percer lui-même avec dextérité afin de pouvoir l’accrocher à son sac. Nous avons eu notre premier tampon fait main sur notre crédential.

Isabelle nous a partagé un texte qu’elle a écrit pour préparer son atelier d’écriture qu’elle animait le lendemain. Ce fut un bel échange. “la lecture, ça ouvre des portes” nous a-t-elle partagé.

Ce matin, un réveil à l’aube, L est réveillé et prêt avant moi ( ce qui je pense sera monnaie courante).

Petit déjeuner en musique, Isabelle nous présente le CD du chemin avec la fameuse chanson Ultreia suseia

Nous saluons notre hôte et filons vers la cathédrale. Objectif : la fameuse trappe ! Mince pas de chance, il est 7h30 et la messe ne sera qu’à 10h30 et le dimanche pas de bénédiction de pèlerins. Bon, on allume un petit cierge, on note une intention que l’on glisse dans la boîte à pèlerins et nous décidons quand même de vivre notre renaissance en descendant les marches tant attendues même sans passer par la trappe.

En pleine renaissance, L accoste Christophe qui est en pleine montée ! Il s’avère que Christophe est éducateur et a travaillé avec des ados. Très belle coïncidence pour un début de chemin.

Christophe nous montre la pierre sacrée que nous touchons pour nous apporter protection et nous montre la petite chapelle. Puis avant de se quitter, il donne deux conseils à L : “avoir de la discipline et rester fort”. Merci Christophe, quelle belle mise en jambe !

C’est parti ! Sac de L entre 7 à 8 kg. Mon sac pèse à peu près 9 kg.

L sponsorisé par Forclaz serait un super mannequin pour Décathlon.

Notre casse-croûte en poche, L pro du choix de saucisson et fromage (ce n’est pas un savoyard pour rien !) C’est parti direction Montbonnet, 17 km. L a      un sacré rythme et avec bienveillance me dit “si tu veux, on peut ralentir ?”. Tout se passe comme sur des roulettes, comme un poisson dans l'eau

Nous arrivons au gîte chez Anne et Didier dans l’après-midi et nous nous relaxons. Très belle soirée en leur compagnie en plus il n’y a que nous. Nous retenons leur conseil : ne pas hésiter à libérer les émotions tout au long du chemin”. L voit apparaître ses premiers bâillements, il s’en étonne, cela fait très longtemps que ça ne lui est pas arrivé.


Lundi 24 février :

 

L : Aujourd’hui, on a marché 15 km pour arriver au gîte. Ensuite on a mangé à 19h, de la soupe et des pâtes à la bolognaise. Le matin, le déjeuner est à 7h30.

 

Sophie : Ce matin, réveil de L à 6h tout frais qui assiste à son premier lever de soleil tout content et moi à 7h15 prête à bondir sur ma tasse de thé.

Au moment de nous asseoir à table, Anne propose que nous changions de place au lieu de garder celle de la veille par habitude. “Dans la vie, il faut savoir changer d’angle de vue, ça vous apportera beaucoup”. Nous nous prenons au jeu. Après une grande discussion, Anne nous ajuste nos sacs. L n’a plus sa douleur à l’épaule et moi je me sens plus légère. Revigorés et emplis de sagesse transmise par nos hôtes, nous partons. L mène la marche, motivé. Nous allons bon train, il repère les balisages sans problème. Nous parlons un peu de son passé et dès que l'on voit un engin agricole, il me fait la fiche descriptive, la marque, à quoi il sert…

Très à l’aise avec les passants, il arrive à obtenir un café lorsque normalement aujourd’hui, c’est fermé. Puis un habitant nous annonce qu'il va neiger d’ici deux jours. Les yeux de L s’illuminent. (des yeux de savoyard). Nous croisons trois biquettes à la belle chapelle de Rochegude mais L n’aime pas les biquettes, il préfère les vaches. Il trace comme un cabri dans la grande descente.

Nous arrivons chez Dédé, notre hôte, et dînons avec ses amis. Je retiendrai une phrase au sujet d’une discussion autour du lien parent-enfant “il faut arrêter de demander pourquoi, on ne vous répondra jamais, il faut avancer”.

Un mot en tête avant d’aller me coucher : la résilience.

Allongé sur le lit, L chuchote des chansons de rap qu’il connaît par cœur. Apaisement.


Mardi 25 février

 

L : Ce matin, on est partis et on a fait 13 km avec beaucoup de vent, puis avec un peu de pluie. J’étais devant avec mon accompagnante pendant 500m de montée et après on a fait les courses

 

Sophie : Ce matin, L réveillé à 6h, une cigarette et il est déjà prêt alors que je suis encore dans les bras de Morphée. Il engloutit 6 tartines, confiote et l’énorme plâtrée de pâtes d’hier, son appétit s’ouvre, je crois que c’est bon signe. André, notre hôte le briefe “si tu fugues, la gendarmerie va te trouver très vite, crois-en mon expérience avec les jeunes de Seuil qui ont essayé ! “ Il lui donne 5 € pour pouvoir lui envoyer une carte une fois arrivé à Santiago. Chez André, c’est comme chez papi, on s’y sent bien. L’amie d’André serre fort L dans ses bras, très touché.

Allez hop, on avance. 500 m de montée. L avance comme une flèche. Nous mettons en place l’heure de silence du matin. A la première pause cigarette, je crie “un arc en ciel”. Quel beau cadeau. L est fier, il m’explique ne pas encore s’être mis en colère et que c’est rare au vu des circonstance restrictives. Nous arrivons sur le territoire du Gévaudan avec les cloches de midi. C’est notre premier village actif depuis le Puy, alors c’est la fête : un café, un magazine sur le rugby, du tabac, des pansements, des bonbons Schtroumpf. Maud nous accueille et nous installe dans le gîte en autonomie. Ce soir nous sommes 4. Première expérience en collectif sur le chemin. L socialise avec une pèlerine nordiste, avec le pèlerin canadien c’est un peu plus compliqué, il va falloir se mettre à l’anglais mais ce n’est pas encore d’actualité.

Puis vient le temps de nos petits rituels, petit coup de fil à Sylvie, notre référente, on fait les comptes sur notre calepin, la douche, le baume du tigre. Nous cuisinons de la dinde avec du riz à la crème, repas digne d’un 5*, on écrit pour le blog, une tisane pour moi (objectif : arriver à le convertir d’ici trois mois)

Une petite partie de cartes (le 8 américain) avec notre copine pèlerine nordiste, une cigarette et dodo (on prie pour que le canadien ne ronfle pas. Il s’est avalé 43 km, il est cuit).


Mercredi 26 février :

 

L : Aujourd’hui ça fait une semaine que je suis à Seuil et puis aujourd’hui on a parcouru 20 km en 6h et on a même vu de la neige. On est arrivés au gîte à 16 h et j’étais fatigué

 

Sophie : Avant de me coucher hier soir, mon Jiminy Cricket a voulu me provoquer “et si L dégoupille ? et si en fait c’est moi qui dégoupille ? et si notre marche s’arrête dans quelques jours ? L tu feras quoi ! Et moi, je vais faire quoi ? Si………!

Jiminy Cricket tais-toi et dors ! Des cauchemars dans la nuit, rien de mieux pour évacuer.

Ce matin, du yoga afin de clôturer le processus d’évacuation émotionnelle (rien de mieux aussi). L se lève tranquillement, il découvre les dosettes de café grâce à notre pèlerine nordiste. Je rappelle les règles de la cuisine autonome (laisser comme on a trouvé).

Cela fait sept jours que nous formons un binôme avec L. Petit bilan : la vie sans téléphone. : ok ; sans musique : dur, dur maïs ça passera ; Appareil photo : pas encore utilisé ; supporter son accompagnante : je crois que c’est pas si mal (pour l’instant) ; gestion du tabac : ok  ; la marche : c’est le big love.

En fait, L se plie aux règles sans rechigner. Et je me demande est-ce L dans sa plus grande spontanéité ou est-ce celui qui porte le masque car il a une épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Je ne le connais pas, je ne peux en juger, mais le constat est positif.

Mais alors me vient une réflexion. Sommes-nous obligés d’avoir peur pour se plier aux règles de la société ? Qu’est-ce qui fait que certains “se rangent” et d’autres s’y refusent. Est-ce que avoir peur c’est savoir ce que l’on à perdre et ne plus avoir peur c’est ne plus avoir rien à perdre ? Je m’égare.

En tous cas, notre point commun avec L : on adore l’odeur du fumier. J’ai réussi à lui poser une colle sur la marque d’un tracteur : “trop vieux. Je ne sais pas” hI hI

En tous cas, L est un sacré observateur et aucune parole, ni aucun geste ne lui échappent.

Eliane nous accueille au Sauvage, cela fait 46 ans qu’elle vit ici et reçoit les pèlerins avec tant de considération et sans jugement, elle est incroyable. Beaucoup d’émotions, son odeur me rappelle ma grand’mère, je m'enivre, c’est ça le chemin, c’est magique

 

Jeudi 27 février

 

L : Aujourd’hui, on a marché 13 km en 3h30. Puis on est allés voir une scénovision sur un facteur de Saint Alban sur Limagnole, puis on est allés faire les courses et on a enfin une télé au bout de deux semaines

 

Sophie : Hier soir, nous étions à nouveau réunis avec notre ami canadien qui nous a appris une nouvelle expression “to be a couch potato” et notre amie nordiste. L s’est couché tôt, épuisé. Il a fait le tour du cadran et avec les efforts fournis sur le chemin, il était très fatigué.

Ce matin, j’ai une envie folle d’écouter Iraro i tumunu de Kura Happ en sirotant ma tasse de thé. Jiminy Cricket : “allez vas-y pendant que L se prépare”. “tais-toi, Jiminy Cricket sinon la journée va être longue”. L n’ayant pas droit à la musique., moi aussi je dois travailler là-dessus et ce n’est pas le plus simple

Nous partons la tête dans les nuages littéralement et ça caille. Nous quittons la Haute-Loire et arrivons en Lozère.

Nous arrivons relativement tôt à Saint Alban de Limagnole et avec L il faut que ce soit rapide : vite trouver le gîte, vite boire un café, vite fumer, vite manger et puis vite oh vite quoi ! Il m'a rappelé mon adolescence. Là-dessus, nous sommes les opposés.

Saint Alban est célèbre pour avoir fait tomber les murs de la psychiatrie (sens propre et figuré). L’Art brut est né là-bas.

Eric, notre hôte, vient nous saluer, c’est monsieur statistique :  saviez-vous qu’en 92, c’était deux pèlerins/jour et en 2024 en haute saison 500/jour - 80% sont des femmes pour cause : rémission, rupture affective ou pro - 50% français, sinon américains, canadiens, belges et suisses allemands.

On s’est fait un nouveau copain pèlerin Timoté qui a eu de très belles discussions avec L. Nous avons joué au mikado. L est trop fort. C’est pas juste.


Vendredi 28 février

 

L : Aujourd'hui, nous sommes partis à 8h40 pour parcourir 17 km avec un autre pèlerin qui s’appelle Timoté, puis on a fait le chemin ensemble. Nous nous sommes arrêtés chez un ancien accompagnant de Seuil qui s’appelle Frédérique. Il nous a payé le café puis nous sommes repartis, puis Timoté nous a payé deux sirops et trois parties de fléchettes, après Timoté a dû prendre son train et nous nous sommes dirigés vers le gîte. On est allés faire les courses, puis à 18h45 nous sommes allés au restaurant pour manger un aligot et aussi Frédérique, l’ancien accompagnant de Seuil, avait un trop bon chien de cinq mois, en tout cas, j’ai passé une excellente journée.

 

Sophie : Hier soir, Timoté a offert le médaillon de Saint Christophe à L. C’est le patron des voyageurs.

Ce matin, j’ai une terrible envie de chocolatine. A peine levée, je fonce à la boulangerie, fermée, frustration ! Nous marchons avec notre nouveau copain pèlerin Timoté. L mène la marche. Première pause, je fume ma deuxième cigarette et L ne manque pas de me le faire remarquer (très observateur comme vous savez). “tu fumes pas normalement le matin”, “exact, je me sens fébrile aujourd’hui, mais je te rassure cela n’est pas lié à toi, c’est perso, eh oui tu vois moi aussi je travaille des choses sur le chemin”.

En chemin, nous nous arrêtons chez Fred et Géraldine qui tiennent le gîte “Le Saint-Pas”, Fred est un ancien accompagnant Seuil et Géraldine a vécu trois ans à Saint O, là où j’ai grandi ! Nous avons passé un super moment, ce fut très riche, pour L d’échanger avec Fred. J’ai adoré l'anecdote de Fred au sujet des bâtons de marche “observe L quand il marche avec les bâtons, le son sur le bitume et la puissance déployée, c’est pas anodin, faut lâcher ….” Bonne saison Fred et Géraldine ! Votre gîte est superbe il est à votre image. Nous continuons emplis d'émotions. L’heure de silence se fait automatiquement sauf lorsque je prends à gauche et me trompe, L qui a des yeux derrière la tête (il doit être la réincarnation d’une libellule) crie “Sophie, c’est à droite”.

Arrivés aux portes de l’Aubrac, nous buvons un sirop avec Timoté puis nous enchaînons des parties de fléchettes.  Comme s'il était notre moniteur de colo, il nous prend en photo avec son argentine devant la fontaine. C’est l’heure pour lui de repartir vers la jungle parisienne. Timoté à bientôt, attention Seuil t’a piqué, je crois que tu as le virus ! Nous prenons nos quartiers dans un gîte autonome, une seule issue ce soir l’aligot


Samedi 1er mars

 

L n’a pas écrit

 

Sophie : Ce matin, L. prêt en premier comme d'habitude ! On achète notre pain pour le casse-croûte, on s'engloutit une Danette et let's go. C'est une grosse étape, 27 km à avaler.

L. semble hyper concentré et hyper focus, enfin j'ai l'impression...

 L. mène la marche. Soudain, je siffle et je mime les cornes avec mes mains : "L. regarde des cervidés !" L. semble émerveillé et il dégaine son appareil photo pour la 1ere fois, oh my god !

Nous marchons en silence, en fin de matinée, L. ouvre le dialogue et libère beaucoup de colère d'évènements passés. Au fil de la marche, cette colère s'amplifie, elle ne passe pas et finit par l'empêcher d'avancer : il décide de s'arrêter là, d'un coup. "C'est terminé, je ne marche plus, il me faut une solution de suite". Cette colère se transforme en grande détresse psychologique et je me dois au bout d'une heure de temps d'appeler les pompiers, je n'ai malheureusement pas les billes pour résoudre cette situation. En fait, on appelle ça dans le jargon " décompenser". La marche prend fin. L. est maintenant pris en charge dans un lieu rassurant et sécurisant pour lui.

Comme évoqué précédemment, au même titre que St Alban à l'époque a fait tomber les murs de la psychiatrie, l'association Seuil depuis 20 ans fait tomber les murs de l'institution. C'est un véritable pari et un projet alternatif qui est fort intéressant mais il trouve aussi ses limites, il ne peut pas être une solution évidente pour tous et tous n'ont pas la même temporalité. Et en fait, c'est exactement ça le travail éducatif, le travail avec l'humain, c'est devoir se réadapter, se réinventer et repenser constamment les projets car chaque situation est totalement unique.

L, désormais Saint Christophe le protecteur des voyageurs est avec toi sur ton grand voyage de vie. L'important n'est pas l'arrivée, c'est le chemin. Ton chemin tu es en train de l'expérimenter. Continue d'apprendre à te connaître à l'état brut, plus on se connaît plus on s'appréhende, et plus on s'appréhende plus on gagne en confiance et on trouve la voie de la sérénité. Continue d'avoir des projets. Tu as énormément de ressources en toi, et surtout ne doute jamais de la valeur que tu as. . ULTREIA SUSEIA !


Dimanche 9 mars

 

L : Après une sortie d’hôpital avec Ludovic, mon nouvel accompagnant, nous avons pris le train de Lyon jusqu’au Puy en Velay pour aller chez Isabelle en attendant la messe de demain matin et le taxi qui nous ramènera à l’endroit où j’ai arrêté la marche et que les pompiers sont venus me chercher à Aumont-Aubrac.

 

Ludovic : Départ de Lyon avec L direction Le Puy en Velay. Le trajet s’est bien passé, pas grand monde dans le train. Nous avons pu discuter et faire connaissance.

Nous sommes ce soir au gîte d’accueil chez Isabelle où L retrouve ses repères.

Nous faisons les comptes et le blog ensemble.

Demain matin, levés à 6h30 pour la messe et ensuite départ direction Aumont Aubrac.

 

Lundi 10 mars : 

 

L : Aujourd’hui, on a parcouru 21 km avec un temps nuageux et quelques gouttes de pluie. C’était fatigant. On est arrivés au gîte du Sorbier. Ludovic est très très cool et j’ai beaucoup pris de photos. Le paysage était trop bien.

 

Ludovic : Départ du Puy en Velay à 8h45 en taxi pour rejoindre La Chaze de Peyre où L avait terminé sa marche avec Sophie. 21 km parcourus avec un temps nuageux quelques gouttes mais dans l'ensemble très agréable.

L était très content de reprendre le sentier. Nous avons marché avec un bon rythme mais les derniers kilomètres étaient un peu éprouvants. Beaucoup de fermes avec des engins agricoles qui ont beaucoup d’intérêt pour L car il connaît bien le sujet qui le passionne.




L'Etat finance cette marche à hauteur de 80 %.

Le reste est financé par vos dons


(Ces dons ne constituent pas de l'argent de poche supplémentaire pour le binôme

mais permettent réellement de financer leur marche)



_______________________________________


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6 Comments


marianne.foucras
Mar 04

Pas de nouvelles pages sur le blog .... pas de nouvelles bonnes nouvelles ... nous espérons que l'aventure se poursuit au mieux . A bientôt de vous lire !

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Kristof Njolrs
Kristof Njolrs
Feb 28

Bon courage à vos deux dans cette aventure.

J’espère lire et retrouver vos notes le plus longtemps possible….🥾🎒


Christophe

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gerard.lagier
Feb 27

Une belle aventure à deux sur les belles routes de France...!! Prenez du plaisir même si parfois c'est un peu dur. Je vous suis avec attention. 😍

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marianne.foucras
Feb 27

Je suis avec intérêt vos aventures et serai une fidèle lectrice ! Patience, courage et persévérance .... profitez de cette belle parenthèse dans le temps - A bientôt de vous lire. Courage pour ce long et beau parcours !😍

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claudefoucras60
Feb 27

Une marche qui démarre sur les chapeaux de roues ! Je vais suivre votre parcours avec intérêt... et envie ! A très vite😊

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