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Marche de Matxxx

  • pierresauge
  • 19 déc. 2024
  • 70 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 mars


Marche de Matxxx accompagnée par Laëtitia

 

Présentation :

M :  Bonjour. Je m’appelle M et je participe au projet de Seuil, la marche de Saint Jacques de Compostelle. J’ai traversé une période compliquée, c’est vrai, mais je ne pensais pas que ce projet allait m’aider. A la base, j’étais quelqu’un de très sportive, cela va m'aider à retrouver ma forme physique. J’aime chanter, écrire, écouter de la musique et la gymnastique rythmique. Mon duo pour cette aventure, c’est Laëtitia

Laëtitia, depuis les quelques jours passés ensemble, me semble une personne gentille, drôle, ordonnée et sportive. Je suis contente de partager ces moments avec elle.

 

Laëtitia : Bonjour à tous et à toutes. Je m’appelle Laëtitia et j’accompagnerai M dans cette grande aventure. Nous nous sommes rencontrées mercredi dernier et nous avons séjourné à Combourg pendant quatre jours en compagnie de notre référente de marche, Clémence. Ces quelques jours nous ont permis de faire connaissance et de commencer à partager un quotidien. Très vite, nous avons remarqué que nous avions des points communs. M est une grande gymnaste, ses capacités physiques sont spectaculaires. Nous avons rapidement instauré une routine sportive qui nous fera le plus grand bien. Je suis motivée et confiante pour aller le plus loin avec elle. Elle est pleine de ressources. C’est parti, l’aventure de la marche commence maintenant (paquetage fait, accompagnées de notre ruban de GRS arc-en-ciel)

 

Jeudi 12 décembre : Combourg (stage)

 

M : Nous nous sommes réveillées de beau matin et avons fait quelques étirements et renforcement musculaire. Nous sommes ensuite allées faire quelques courses pour acheter un appareil photo pour le voyage. Nous sommes allées déjeuner dans un japonais. C’était délicieux. Nous sommes parties au cinéma voir un film dont j’avais beaucoup entendu parler. Je l’ai trouvé exceptionnel. Une très belle histoire d’amour. Il s’appelle “L’amour Ouf”. Il m’a énormément touchée. Ensuite, nous sommes parties faire des courses diverses pour au final se retrouver à la fête foraine. On a fait trois attractions dont la dernière était géniale. On ne pouvait pas trouver plus fortes sensations. On a beaucoup rigolé et crié. C’était un moment agréable. Nous sommes rentrées à la maison et avons fait une mini session de gainage, puis avons mangé. Pour finir, une petite coloration aux cheveux pour terminer cette journée

 

Laetitia : Début de journée dans la bonne humeur. Réveil en douceur autour d’un petit déjeuner bien préparé, suivi d’une séance de réveil musculaire pour être en forme toute la journée. Quel bien fou !

Petite virée au centre commercial pour faire quelques achats et c’est parti pour aller en ville, partager un repas japonais, quelle bonne idée !

Nous avons poursuivi la journée par une séance de cinéma, avec une histoire d’amour de ouf.  La recherche du titre reflète et dit tout sur l’amour. Je recommande !

Après cette session émotion plus queappréciée place à une balade/shopping accompagnée bien sûr d'une bonne crêpe suzette. Rien de tel pour finir la journée en beauté qu’un passage à la fête foraine. Cris, fous rires, adrénaline au max pour s’envoler avec le bomber Maxx. Quelle folie !

Après cette journée riche en émotions, ce sera repas tranquille et atelier bien-être dans le nouveau salon esthétique le plus fun de Combourg !

Partages tout au long de la journée. A demain pour de nouvelles aventures, car ça ne fait que commencer.

 

Vendredi 13 décembre : Combourg ( stage)

 

M : Nous nous sommes réveillées et avons fait une bonne séance de sport. Après cela, nous sommes parties manger un bon tacos, très bon, mais trop aillé.  Nous sommes ensuite parties chercher les clefs pour ouvrir la réserve de vêtements de sport pour le froid et pour la marche. Pour compléter le tout, nous sommes allées à Décathlon, on a pris un peu de temps, mais c’était nécessaire. Nous avons dîné avec un repas sain et équilibré. C’était vraiment bon. On s’est préparées pour le coucher et voilà une autre journée déjà terminée.

 

Laetitia : Ce matin, au réveil, douche froide pour bien s’énergiser et profiter de cette journée. Ça y est, on instaure une routine sportive et j’en suis ravie, une heure de renforcement, étirements, rien de tel pour commencer ce vendredi. Un arrêt dans la ville pour s’y restaurer. Il y en a pour tous les goûts, nous sommes accueillies avec de la musique pas toujours au goût de tout le monde, mais il y a tout de même un air poétique.

Allez, après une petite balade digestive, en route pour s’équiper de la tête aux pieds ! Nous sommes accompagnées d’un guide hors du commun, elle connaît tous les chemins du magasin pour nous habiller. Quelle rapidité ! Nous voilà enfin prêtes, sponsorisées par notre ami Décathlon.

Nous rentrons au gîte avec tous nos sacs tels des reines du shopping. Une petite pause s’impose pour un ravitaillement plus que mérité.

Ce soir, c’est rangement, sans oublier de nous restaurer avec des mets tels une journée de fête, toutes ces couleurs sur la table tel un arc-en-ciel de douceurs, met l’eau à la bouche, en phase digestive, nous partons sur une organisation de matériel et hop au lit ! 

 

Samedi 14 décembre : Combourg (stage)

 

M : Après s’être réveillées et avoir pris le petit déjeuner, nous avons fait notre séance de sport. Après nous sommes parties enlever un antivol qui n’a pas été enlevé à Décathlon. On a vraiment galéré, on est passées à au moins cinq magasins différents qui nous disaient d’aller voir untel pour le retirer, mais impossible de le retirer. Nous étions à pied donc on a beaucoup marché. Environ 7 km. Nous sommes rentrées manger. J’ai voulu faire une sieste car j’étais fatiguée, mais je n’ai pas eu le temps, j'avais un peu la flemme d’aller remarcher, mais Laetitia n’a pas lâché l’affaire. Nous sommes donc allées marcher et fait  le tour du lac Tranquille et de l’étang. Puis nous sommes rentrées (au total 13 km), un peu d’assouplissement après une bonne journée de marche, mais le plus dur n’est pas là, le futur sera beaucoup plus mouvementé. Ça va être dur. Après cette journée, on a mangé et hop au lit.

 

Laetitia : Le réveil sonne, non ce n’est pas déjà l’heure.  Courte nuit passée auprès de la vedette du stage et où Gaïa a fait des siennes et a confondu le jour et la nuit. Notre routine sportive est toujours appréciée, nous y ajoutons des objectifs quotidiennement. A cette allure, nous allons obtenir des corps de bodybuildeurs/es ! Aujourd’hui, on teste notre équipement et bien sûr notre capacité physique. Nous avons commencé avec une bonne entrée en matière en partant à la recherche d’un magasin super puissant qui pourrait retirer un antivol oublié sur le legging qui va nous réchauffer pendant toute la marche. En vain, cela nous a permis de parcourir 7 km, après la pause déjeuner, un temps d’écriture et une petite sieste avant de repartir. Bon, j’en connais une qui serait restée plus longtemps dans son lit, après un temps de négociation, c’est reparti pour une balade autour du lac Tranquille et l’étang des Maffins. Quelle ironie car une marche sous la pluie, on a vite une chanson qui vient en tête … la gadoue, la gadoue, la gadoue… Merci la pluie et le soleil pour ce magnifique arc-en-ciel. Alors que le soleil se couchait, nous étions sur le retour pour retrouver la cheffe d’orchestre et finaliser quelques préparations avant le départ. J’ai eu le plaisir de découvrir une recette de M. En plus d’être douée sur plein de domaines, on peut y ajouter la cuisine, c’était délicieux.

13 km de marche. Quelle journée. Il est temps de se coucher pour être en forme pour demain car une grande journée nous attend.

 

Dimanche 15 décembre : Combourg (stage)

 

M : Après s’être réveillées et quelques étirements, direction le Mont Saint Michel. C’était très beau. Une fois bien arrivées, nous avons déjeuné là-bas. Nous avons fait le tour pour visiter un peu, puis nous avons fait l’aller-retour jusqu’à la voiture. Nous sommes rentrées au gîte, avons pris les réservations pour les prochains jours. Dîner, puis coucher car demain, un train à Rennes nous attend à 7h. Au total 10,5 km.

 

Laetitia : Aujourd’hui, sortie au Mont Saint Michel. Nous nous sommes réveillées en douceur et en forme ; Clémence nous a fait la surprise d’arriver alors que nous venions de finir notre séance de sport quotidienne. Grande surprise. Nous allons visiter le Mont Saint Michel, quelle joie ! Sac sur le dos, c’est parti pour marcher jusqu’au Mont. La balade était agréable, il y avait un paysage brumeux et chaque pas nous rapprochait du si célèbre Mont Saint Michel. Le midi, nous étions dans un restaurant, petite déception pour toutes les trois, la carte était longue, mais la préparation un peu moins. Allez, c'est parti pour le retour. J’ai beaucoup apprécié la balade. A quasiment à la fin de la marche, je cherchais du regard la voiture et j’ai posé mon pied dans un énorme trou profond. Ma chute a été épique, un slow motion humoristique.

Retour au gîte, fin de préparation, paquetage des sacs, une dernière lessive, le dernier dîner autour de cette table qui chante à chaque mouvement. Il est temps de se coucher, demain réveil 5h, une grande journée nous attend.

 

Lundi 16 décembre : Le Puy-en-Velay

 

M : Réveil à 5h aujourd’hui. Un train nous attend à 7h. J’en ai profité pour dormir tout le long, ça repose. Une fois arrivées au gîte, nous avons laissé nos sacs de plus en plus lourds (11,5 kg) qui font mal au dos. Nous sommes parties faire les courses et j’ai pu goûter pour la première fois les cookies de La Mie Caline au  chocolat blanc, un vrai délice. Je comprends sa réputation. Lorsqu’on a fini les courses, j’ai pu appeler ma mère, ça m’a fait plaisir. Puis on a mangé et on s’est couchées.

 

Laëtitia : Réveil à 5h, ça pique les yeux, ça y est c’est le grand jour. Départ de Combourg à 6h30 pour arriver à 7h à Rennes. Premiers “au revoir” à Gaïa, la chienne de la référente, qui aurait été baptisée Chicolina. Petite séance photo devant un graffiti, de vraies stars de la rando et hop direction la gare. C’est maintenant à Clémence que l’on dit au revoir pour monter dans le train direction le Puy en Velay. Trajet relaxant avec de beaux paysages, ça y est j’ai vu pour la première fois de l’année de la neige au sol. La marche de la gare au gîte a été une mise en bouche de ce qui nous attend pour les prochains jours. Je sens mon sac mouillé, oh non !  ma gourde a fui !  première péripétie où l’humidité pointe le bout de son nez.

Accueil chaleureux au gîte. Après une installation dans notre chambre. Nous décidons de préparer les prochains jours au sujet de la nourriture, car le reste est fait. Puis nous partons en virée shopping pour effectuer les derniers achats. Ce soir, on fera des nouilles asiatiques, pratique et pragmatique, ensuite nous avons organisé notre sac, fantastique, nous sommes prêtes pour le départ.

Nous nous couchons encore un peu tard, nous prenons le pli toutes les deux, ce n’est qu’une question de temps.

 

Mardi 17 décembre : Fay

 

M : Aujourd’hui, j’étais de mauvaise humeur. Je me suis réveillée du pied gauche, comme on dit. On a eu du retard pour partir. Le départ est là, on a bien marché aujourd’hui. On a traversé les montagnes et il y avait beaucoup de neige. C’était magnifique ; Le plus dur, le sac à dos, j’avais mal au dos tout le long, c'était affreux et puis les pentes étaient hard. C’était très compliqué mentalement, mais surtout physiquement. Enfin arrivées au gîte, c’était long. On nous a bien accueillis. Nous avons mangé puis on s’est couchées. Espérons que demain soit une nouvelle journée. Au total 16 km

 

Laetitia : Ça y est aujourd’hui, c’était le grand jour. Départ un peu tardif du Puy en Velay. Ce matin, c'était un réveil un peu ronchon pour M. Après un petit déjeuner tant attendu, oui j’avais très faim ce matin. Nous avons mis nos sacs sur le dos et nous avons recherché la première Saint Jacques au sol. M, elle est là ! Une petite photo s’impose et là commence le chemin de Compostelle avec une côte comme on les aime. Un peu comme à un jour de fête, c’est l’apéro, pour célébrer le repas. Cette côte était l’amuse-bouche du chemin. Très vite, après avoir quitté le Puy en Velay, nous nous sommes retrouvées entourées de montagnes avec des paysages magnifiques avec leur robe de bal, la neige. C’était sublime. Toute la marche a été silencieuse, j’ai senti que pour M, cette journée a été éprouvante, mais je suis fière d’elle et elle peut l’être aussi. Elle a réussi à parcourir 16 km. Nous sommes arrivées à Fay dans un village très charmant perdu au milieu des montagnes. Le soleil se couchait et nous a offert un camaïeu de couleurs bleuté et violet, c’était très beau.

Après un bel accueil que pour nous, oui ce soir, nous sommes seules dans un chalet de 500 m2. Une douche, une soupe et au lit

 

Mercredi 18 décembre : Saint Privat d’Allier

 

M : Grasse matinée ce matin, on s’est levées à 8h30, puis avons fait une session d’étirements et de renforcement musculaire. On a déjeuné, puis nous sommes parties marcher.  Petite marche aujourd’hui de 6,5 km à parcourir. Je suis tombée deux fois aujourd’hui, la neige au sol était glissante et avec les cailloux, c’était compliqué. A part ça, on a vu de très beaux paysages. Nous sommes arrivées au gîte. La dame était très gentille. La chambre et la salle de bain sont très mignonnes. Nous avons dîné, puis on s’est couchées. Au total 6,5 km.

 

Laetitia : Ce matin, c’était grasse matinée et nous nous sommes levées à 8h30. Nous avons pris le temps toute la matinée car nous n’avions que 6,7 km à parcourir aujourd’hui. Comme d’habitude, notre routine sportive quotidienne nous a fait du bien. M me montre de nouveaux étirements pour m’assouplir et nous gagnons en endurance. Après notre pique-nique au gîte du Velay, nous prenons nos sacs et partons. Le paysage était sublime, les rayons du soleil se réfléchissaient sur la neige, elle était toute pailletée. Nous voilà à monter en forêt pour se rendre au lac de l'œuf, ironie du sort. Il n’y a pas de lac et pas d’oeuf. C’était super agréable de marcher dans la forêt, finalement nous étions contentes de marcher peu car ce n’était quasiment que de la montée. J’exagère un peu, quoique nous ayons fait un détour qui nous a valu une bonne côte en plus. Nos pieds s’enfonçaient parfois dans 15 cm de neige, j’aimais le craquement de la neige. Nous avons mis en place un jeu et compté nos chutes, pour le moment M 2 et moi 1.

A 17h, nous sommes arrivées au gîte au bord du chemin où Véronique nous a chaleureusement accueillies. Elle nous avait préparé un super repas, au menu, des lasagnes végétales, soupe, compote de pommes et gâteau au chocolat, c’était un festin. Ce soir, au lit tôt car demain une grande étape nous attend.


Jeudi 19 décembre : Saugues

 

M  : Aujourd’hui, nous devons dire au revoir à notre star du jour, Véronique qui nous a si bien accueillies et préparé de bons petits plats “maison”, puis en route. Le chemin était plus facile qu’hier, mais plus de kilomètres. A un moment, on a dû faire une montée de 4 km ; c’était compliqué mais nous y sommes arrivées. Bizarrement, j’ai trouvé moins fatiguant ce trajet que le premier de 16 km, alors qu’aujourd’hui on avait 19,7 km à parcourir. Une fois arrivées, nous sommes allées faire les courses, avons mangé, puis au lit.

Au total 20,5 km

 

Laetitia : Ce matin réveil plus tôt que prévu, nous avions 20 km de marche. Pendant que je me préparais pour cette marche, j’ai entendu le bruit du presse-agrume. “M, écoute, ça sent le jus d’orange frais ! “ Véronique nous avait préparé un petit déjeuner de reines. Tout était “maison” jusqu’au pain. Encore merci pour cet accueil.

9h05 départ. Pour ma part, cette marche a été faite en deux temps. : le matin, nous avons traversé la forêt, c’était super agréable, un peu moins pour les genoux car c’était beaucoup de la descente. Nous avons décidé de déjeuner le merveilleux pique-nique de Véronique à La Chapelle Sainte Madeleine. Il restait 4 km.

Et là, le deuxième temps commence… une immense côte qui ne faisait que commencer, la pause déjeuner et au moment de se remettre en route, notre chère amie, la pluie, a pointé le bout de son nez ainsi que son cousin le vent. Après quelques arrêts pour nous équiper, nous étions trempées, mais on avait chaud car ça grimpait, un arrêt sous un arbre pour enlever une couche et on se retrouve que sur des ronces, il fallait mettre à l’épreuve les équilibristes que nous sommes pour enlever notre pantalon, les chaussures et tout l’attirail en un temps record. Nous sommes prêtes à monter ces 4 km de côte. Après un vent glacial et 19,7 km, nous voyons Saugues, nous courons dans la descente, ça y est on l’a fait ! Quelques petites courses, repas et au lit.


Vendredi 20 décembre : Le Sauvage

 

M : Aujourd’hui, j’ai mis du temps à me réveiller, 45 mn pour sortir du lit. Laetitia était un peu saoulée ; après ça on est parties dans la neige et le vent glacial. Il faisait vraiment très froid. Pour notre pique-nique, Gaïa n°2 est venue nous tenir compagnie, un beau chien, joueur et câlin, trop mignon. Nous étions gelées vu qu’on mangeait et que l’on n’était pas en mouvement. Un gîte nous a proposé d’aller nous réchauffer un peu dans une salle, on a allumé une bougie pour se réchauffer les mains et c’est reparti. Une fois arrivées au gîte, on a mangé et j’ai pu appeler mon père, ça m’a fait plaisir, puis au lit.

Au total 21,5 km

 

Laetitia : Ce matin, réveil 6h30 avec un départ prévu à 8h15. M a mis 45 mn pour se réveiller, elle avait besoin de récupérer de la veille. Allez M je compte sur toi pour sortir du lit en un temps record. You can do it !

9h05 Nous sommes sur le chemin, il a neigé toute la nuit. La ville et tous les paysages sont couverts de neige. Nous commençons à faire de la musique avec nos pieds, les craquements de la neige ressemblent au galop des chevaux. Nous avons croisé plus d'animaux que d'humains aujourd’hui. Voir leurs pas au sol était chouette. Comme d’habitude au bout de quelques kilomètres voire mètres, on doit changer notre habillage, un moment il fait trop chaud, ensuite trop froid et inversement. Nous étions motivées à couper notre marche en deux étapes. 10 km le matin et les 10 derniers l’après-midi. Nous arrivons pour notre pause repas et là je vois une magnifique biche traverser les champs et notre route, merci pour cette pépite de la journée. Arrivées 12h30 pause déjeuner accueillie par un chiot qui nous a fait la fête, il nous a tenu compagnie espérant que l’on fasse tomber à manger. Cette pause repas a été désagréable, il faisait super froid, nous avions les doigts congelés, nous sommes allées dans une ferme pour se réchauffer et nous avons allumé une bougie et mis nos mains autour. Allez, mains réchauffées, parées pour avancer les 10 autres kilomètres. L’après-midi, c’était un peu plus fatiguant, il y avait plus de neige, plus de montées et surtout beaucoup de verglas. Les 5 derniers kilomètres ont été plus durs. A un moment, nous avons vu “domaine du Sauvage, déviation 200m”. On se dit super, il ne nous reste plus que quelques mètres et non fausse joie, c'était la distance de la déviation entre le parcours et le détour pour aller à un café trop éloigné et sûrement fermé, nous avons parcouru 21,5 km.

16h48, arrivée au gîte, grande joie ! Nous avons besoin de repos, cette nuit pour dormir à 1292 m

 

Samedi 21 décembre : Saint Alban

 

M : Une fois partie du gîte, j’avais du mal à respirer. On s’est donc arrêtées pour s’asseoir et respirer un bon coup, puis c’est reparti. Le chemin était facile aujourd’hui, presque que du plat ou de la descente. Une fois arrivées, la neige avait déjà bien disparu. On est arrivées au gîte, on remarqua que le gîte n’était pas très propre, c’était pas très agréable, mais bon, on part demain. On est allées faire les courses car on avait très faim et au final, j’ai trop mangé, puis on est allées se coucher.

 

Laetitia : Ce matin, M a mis 30 mn pour se lever. You hou ! Nous commençons à avoir un rythme et une routine quotidienne. Après avoir dit au revoir à Eliane, l’hôtesse du gîte, nous sommes parties en direction de Saint Alban sur Limagnoles. C’était tout blanc accompagné d’un mini blizzard. Le vent balayait la neige et on ne voyait pas au-delà de 300m. Il fallait être concentrées pour garder en vue le balisage. Très vite lorsque nous nous sommes enfoncées dans la forêt, c’était plus doux. Cette journée de marche était agréable, on avait que 13 km à parcourir, plus on avançait plus on descendait en altitude, plus le sol était praticable.

Aujourd’hui, le son de nos pas était différent, ça ressemblait au bruit que l’on fait lorsque l’on mange des céréales

Toute la journée a été silencieuse, nous étions toutes les deux dans nos bulles. Nous avons traversé une forêt que j’ai re-nommée la forêt enchantée. Dès que nous y avons mis les pieds, je me suis mise à chanter. Inspirée, je composais et les paroles venaient tout seul. M a eu aussi plusieurs moments d’écriture. Cette marche a été inspirante et m’a fait du bien.

Nous sommes arrivées tôt, cela nous a permis d’être plus posées et c’était appréciable. Après notre shopping habituel et nos étirements du soir, nous avons mangé, organisé nos sacs, fait notre compta et il était déjà l’heure de se coucher.

 

Dimanche 22 décembre : Aumont Aubrac

 

M : Aujourd’hui, le vent était glacial et la pluie devint forte. Il y avait des flaques de boue et mes pieds s’enfonçaient profondément dedans. La boue rentre dans mes chaussures. C'était désagréable. Mais je remarque qu'aujourd’hui c’était déjà un peu plus simple pour moi d’accélérer le pas. J’étais contente. Arrivées à Aumont Aubrac, quelle chance il y avait une baignoire. Laetitia en a profité pour prendre un bain. Elle s’est même endormie rapidement. On a mangé et au lit.

 

Laetitia : Réveil le plus long de la semaine pour M. La nuit n’a pas été très agréable, nos matelas étaient trop creusés pour nos dos qui avaient besoin d’être déposés dans du coton doux et enveloppant. Aujourd’hui, direction Aumont Aubrac      . Le matin, nous sommes parties d’un pas décidé en ayant une allure moyenne. Nous étions tellement motivées que nous n’avons pas vu que l’on avait pris le mauvais chemin, nous avions pris la route pour repartir, cela nous a coûté un bon kilomètre et demi en plus. Dès la sortie du gîte, il s'est mis à pleuvoir, nous avons fait toute la marche avec la pluie et des rafales de vent à nous faire voler comme Mary Poppins. Aujourd’hui c’était moins agréable, il faisait froid, la pluie fouettait notre visage. A un moment, nous avons traversé un chemin plein de boue avec des grandes flaques d'eau. J’ouvre la marche et là on se retrouve les deux pieds engloutis par la boue. Je ne voyais plus les pieds de M, elle a rapetissé d’un coup, j’ai beaucoup ri.

On était toute rouge en arrivant, nous avons été accueillies par la neige, le vent était tellement fort qu’il était impossible de regarder le paysage

En arrivant, quelle joie, une baignoire.  Mais le problème, il n’y avait pas de bouchon. Je suis partie à la recherche d’un objet pouvant faire office de bouchon. (jeton de poker, couvercle de pot) et là je le vois posé sur le meuble de la cuisine en hauteur. Eureka

Ce bain m’a fait un grand bien. Ensuite, repas improvisé avec ce qui il y avait au gîte car nous avions un peu à manger et les magasins étaient fermés. Au lit tôt ce soir, à demain pour de nouvelles aventures.


Lundi 23 décembre : Nasbinals

 

M : La neige est tombée toute la nuit. Pour commencer le chemin, la neige nous arrivait presque aux genoux. C’était compliqué de marcher, le sol était glissant, puis un peu plus loin le passage était un peu plus libre heureusement. Nous sommes arrivées à Nasbinals. J’ai fait une sieste reposante, puis on est allées faire les courses. J’ai pu goûter à l’aligot, une spécialité d’ici. C’était très bon, mais trop salé. Puis au dodo

 

Laetitia : Réveil doux, aujourd’hui nous traverserons les plateaux d’Aubrac. Nous avons été avancées par Romain jusqu’au Moulin de la Folle. Nous étions à 999 m d’altitude. Il neigeait, ventait très fort. La température moyenne était de -3°c. Les congères étaient bien hautes. Parfois, mes pieds s’enfonçaient très profondément, j’avais de la neige jusqu’aux genoux. Il fallait faire attention où mettre les pieds afin de ne pas traverser le verglas et se retrouver les pieds dans l’eau.

J’ai adoré cette marche, les paysages sont toujours aussi magnifiques, les voir tous recouverts de neige y ajoutait un charme indescriptible. M a ouvert la marche et a marché d’un pas rapide comme chaque jour. Nous marchons la plupart du temps seules, nous nous arrêtons pour reprendre notre souffle, photographier ces paysages dignes de cartes postales ou pour M écrire quelques vers et c’est reparti.

Nous sommes arrivées tôt aujourd’hui, cela m’a permis de prendre le temps de faire quelques réservations pour nos prochaines étapes. M en a profité pour composer et faire une sieste. J’ai rencontré Martine, une femme photographe à la retraite qui a voyagé dans plusieurs pays, nos conversations ont été très intéressante, ça m’a fait encore plus voyager. J’ai découvert qu'un film que j’aime beaucoup a été tourné en partie où je suis, je comprends pourquoi.

Au réveil de la sieste de M, nous sommes allées faire les courses, quelques provisions pour ce soir et demain. M a découvert l’aligot.  On se couche tôt car demain, on doit se lever relativement tôt


Mardi 24 décembre : Les Cambrassats

 

M : n’a pas écrit

 

Laetitia :: 6h50, réveil en douceur, M n’a mis que 25 mn pour se réveiller. Nous étions prêtes tôt. M s’est réveillée sans motivation, mais nous sommes parties du gîte vers 9h. Nous sommes passées à la poste retirer de l’argent et faire un dernier appoint avant notre départ. Evidemment, nous étions accompagnées par Mariah Carey. Nous avons marché 10 mn, elle s’est arrêtée à l’église et n’a pas voulu poursuivre. Nous nous sommes rendues au gîte de la prochaine étape en taxi pour être dans un cocon, fêter le réveillon avec une cheminée et bûche de Noël préparée par Nadège. Voyons si la magie de ce gîte fera son effet

 

Mercredi 25 décembre : Les Cambrassats

 

M : n’a pas écrit

 

Laetitia : Nous sommes restées une journée de plus au gîte. M n’est plus motivée à avancer. Je sens que c’est dur pour elle. Je la soutiens comme je peux en lui laissant l’espace de ressentir ces conditions et vivre ce qu’elle doit vivre. Nous sommes allées aux alentours du gîte où nous avons fait une marche rapide. La température a augmenté, la neige fond. Le brouillard était très bas, nous avions l’impression d’avoir la tête dans les nuages. Ce lieu est apaisant, nous sommes au milieu de nulle part et le gîte a cette force de nous faire sentir à la maison. La puissance du feu me remplit de joie. M ne m’a pas beaucoup parlé aujourd’hui.

Je sais qu’elle est totalement capable de retourner sur le chemin. Ce chemin si puissant qui nous porte chaque jour, comme notre sac à dos, nous sommes en quelque sorte des poids avec des masses plus ou moins grandes où à chaque pas, nous nous allégeons. Je fais confiance au chemin pour qu’il nous apprenne ce que nous devons apprendre.


Jeudi 26 décembre : Espalion

 

M :

 

Laetitia : Aujourd’hui, réveil à 6h45 et prête pour marcher jusqu’à Espalion. Nous avons la météo de notre côté. Le temps est clément depuis notre arrivée aux Cambrassats. Nous sommes parties du gîte à 9h. On nous avait conseillé d’éviter le GR65 et de prendre par la route en suivant le balisage. Mauvaise compréhension du chemin, nous avons pris le chemin dans l’autre sens. Cela nous aura valu 3,2 km de détour. Nous avions convenu de marcher jusqu’à Saint-Côme d’Olt pour nous restaurer là-bas. En mission pour 11,9 km. Aux trois quarts du chemin, nous avons traversé une rivière, il y avait assez d’eau pour faire un bain d’eau froide. M n’a pas voulu participer à cette baignade majestueuse qui valait le coût. Que j’aime cette sensation, sentir toutes les cellules de mon corps s’agiter et s’énergiser pour me réchauffer. Après quelques côtes bien méritées, nous arrivons en ville pour manger. Sacrilège tout était fermé. Heureusement, j’ai toujours plus d’un pas d’avance. J’avais pris un repas préparé dans le gîte précédent au cas où le restaurant n’avait rien. Là, c’était pire il n’y avait rien du tout. Nous avons partagé ce repas avec la dernière part du gâteau au chocolat de Véronique

Et nous voilà reparties pour 8 km supplémentaires.  La marche s’est bien passée. C’était très agréable avec ce magnifique soleil. M a été bougon toute la journée, sa motivation n’est pas au beau fixe. Le principal c’est qu’elle poursuive l'aventure en marchant. Aujourd’hui, nous avons marché assez éloignées en ne nous voyant quasiment pas, c’était parfois physique et elle y est arrivée.

Arrivée à Espalion, petite ville charmante avec beaucoup plus d'habitants que les précédentes. Les personnes sont sympathiques comme à chaque lieu, chaque gîte. Nous avons fait quelques courses pour manger un super repas car nous avions très faim. Pâtes au pesto plus qu'appréciées. Une douche et au lit. La nuit va faire du bien.

 

Vendredi 27 décembre : Espalion

 

M : n’a pas écrit

 

Laetitia : Réveil difficile pour M. Elle n'avait pas envie de marcher. Après un discours d’encouragement et de médiation +++ M est sortie du lit. La communication entre nous est rompue. 9h35 départ pour Campuac le Barthas. M n’aura parcouru que 3 km et décidera de faire autrement. Je lui souhaite de trouver la force en elle pour avancer et être active de sa vie

 

Jeudi 2 janvier : Campuac

 

M : ça faisait longtemps que je n’avais pas écrit. Aujourd’hui, on reprend la marche. J’ai voulu arrêter, mais Clémence, responsable de marche, m’a convaincu de continuer même si je n’aime pas trop marcher. Nous sommes parties acheter un pique-nique, puis nous avons marché jusqu’à Campuac et sommes arrivées à l’hébergement. Je pense beaucoup à ma meilleure amie M. J’ai peur qu’elle m’oublie. C’est très dur pour moi de ne pas la voir. Je tiens beaucoup à elle. Nous avons mangé. J’ai pu écouter un peu de musique, puis au lit.

 

Laetitia : Oyé ! Oyé. Nous sommes de retour. Je tiens tout d’abord à vous faire partager mes vœux pour cette nouvelle année. Que 2025 soit une année riche en émotions, remplie de joie et d’amour et surtout de folies ! Je vous souhaite que tous vos rêves les plus chers se réalisent ; pas de pression, si ce n'est pas pour cette année, les prochaines feront leur travail.

J’imagine que nos blogs quotidiens vous ont manqué, pas de panique, on est toujours là ! Pas vrai M ?  Nous revoilà sur le chemin. Ce matin, réveil tôt pour partir à Campuac. Allégées, nous partons à 9h44 avec un réel froid de canard. Cela nous a permis d’accélérer le pas pour nous réchauffer. Nous étions toutes seules sur le chemin, M en tête de la marche, déterminée à avancer. Nous avons traversé de beaux paysages avec le soleil qui a fini par pointer le bout de son nez.

Aujourd’hui, le parcours était agréable, nous sommes arrivées à 17h51. Ce soir, nous dormons à la Maison paroissiale du village où Mimi nous a préparé de quoi dîner. J’ai beaucoup apprécié séjourner chez ce couple aux Barthas. Cette femme et son mari sont d’une gentillesse à couper le souffle. Je suis très reconnaissante de la bienveillance de chaque personne que nous rencontrons. Chacune a sa singularité et ajoute de la magie supplémentaire. On se prépare pour se coucher tôt car demain l’aventure continue pour découvrir Conques.


Voeux


A les Cambrassats au gîte d’étape l'Estelas

Randonneurs et randonneuses de la vie

Passer les galères à la machine

Faire sécher sous une pluie d’étoiles

 

Depuis les plateaux d’Aubrac

Couper, émincer, râper et rouler des nems toute la journée

sans oublier une pincée d’abdos

Les cheveux roses pour égayer cette année enfin terminée

Voici une recette pour réveillonner en toute tranquillité

 

Où que vous soyez quel courage vous avez

d’avancer d’un pas déterminé vers une nouvelle année rêvée

 

Devenez clean grils et clean boy pour assurer

en toutes circonstances, ayez confiance en vous.

 

Bravo à tous les héros et à toutes héroïnes

du chemin qui permettent de faire durer ce beau projet.

 

Bonne Année et prenez de bonnes résolutions pour 2025

 

M - Laetitia - Clémence (responsable de marche et Gaïa (Ouaf)

 

 

Vendredi 3 janvier : Conques

 

M

 

Laetitia : Hier soir, M m’a demandé que l’on se lève plus tôt pour faire une séance de sport. La motivation de la veille n’était plus la même lorsque le réveil a sonné à 6h15. Rien de mieux que rester au lit 1h20 de plus et rêver de la séance, ça donne moins de courbatures, pas vrai M ?

Après un réveil tardif, nous partons pour Conques. Je m’attendais à une marche pluvieuse aujourd’hui et nous nous étions préparées en conséquence. Le temps était plus que clément. Plus nous avançons et plus il est agréable d’enlever une couche. Aujourd’hui, personne sur la route, nous avons croisé quelques villageois et villageoises toujours aussi accueillants/es nous envoyant plein de courage pour le chemin. Nous sommes passées devant une ferme avec nos célèbres amies les vaches, toujours présentes pour nous saluer. Cette fois-ci, il y avait des veaux très jeunes, leur présence apporte de la joie supplémentaire :

Après un peu moins de 7 km, M décide de faire une longue pause. Cette marche est éprouvante pour elle. Je sais qu'elle est capable d'avancer. Pendant ces moments-là, je la soutiens davantage ou attends que  cet élan de démotivation parte petit à petit. Un pas après l’autre, comme on dit. “Toute seule, on va plus vite, mais à deux on va plus loin”

A chaque avancée, je ne peux m'empêcher d’être submergée par le paysage. Ces plaines sont habitées ou non par des animaux. Ces arbres d’hiver avec leur forme singulière. Ces rivières que nous longeons, parfois traversons et parfois où nous nous y baignons. Ce ciel avec ces milliers de dégradés aux différents moments de la journée. Je vous envoie des cartes postales de cœur photographiées par mes yeux.

14h30, une nouvelle longue pause s’impose pour M. Nous finissons tout de même la marche avec un coucher soleil et les 3,5 km dans la nuit, lampes frontales déchargées, assez éclairées pour y voir les pavés et nos pieds. Ça y est, nous sommes arrivées à Conques où nous allons dormir à l'abbaye. L’accueil est chaleureux, le lieu merveilleux. Ce soir, nous ne sommes pas seules, des pèlerins et une association qui accueille des jeunes. Cette  soirée est dans le partage et nous dégustons des plats de différentes nationalités. Quelle joie  ! Ça fait du bien mais il faut quand même aller se reposer.

 

Samedi 4 janvier : Conques

M

 

Laetitia : Une journée de plus à Conques dans cette magnifique abbaye. Petit déjeuner entourées du groupe Limbo et des encadrants/es. La vie en communauté et son esprit sont toujours aussi apaisants appréciés par moi. Après une démotivation de la part de M et un repos bien mérité, nous avons pu partager de nouveaux moments avec les jeunes de l'association. Ces personnes m’ont beaucoup touchée et je suis très heureuse d’avoir pu partager des repas avec elles. J’ai découvert qu'ils ont fait un film qui a l’air captivant et bouleversant. J’ai vu la bande annonce et on m’en a fait que des éloges. Je vous recommande donc le visionnage du film “Le chant des vivants”. J’ai hâte de le voir.

Nous avons fait de nouvelles rencontres aujourd’hui, Marion, une pèlerine avec une énergie débordante, un rire qui m’emmène en fous rires très facilement et passionné du chemin. L’univers nous a envoyé Marion pour avancer jusqu'aux prochaines étapes. Chouette nous avons une pèlerine qui marche avec nous demain ! Nous avons partagé le dîner avec Marion et Jacques et évidemment l'hospitalier Thierry et l'hospitalière Silvia qui nous avaient préparé un festin. Les échanges étaient joyeux avec des moments de confidences plus que touchantes. Nous avons terminé la journée à l’office du soir ainsi qu’à la bénédiction des pèlerins, pèlerines. Ça y est nous avons assez de force pour avancer et accueillir ce que l’avenir nous réserve.

 

Dimanche 5 janvier : Decazeville

 

M : Nous avons rencontré hier Marion ! Une super fille drôle, gentille avec un rire extravagant et communicatif avec qui nous avons marché aujourd’hui, marche de rigolade et pour commencer une belle pente, une fois arrivées en haut, nous avons sonné la cloche de la chapelle de toutes nos forces. Pour alléger cette marche fatigante, un yoga du rire s'impose. C’était drôle. Nous sommes arrivées dans un gîte très accueillant qui est très beau. Les murs étaient dessinés et colorés, dans chaque pièce une nouvelle ambiance. Jean-Marie nous a préparé de bons plats c'était délicieux, puis au lit.  

 

Laetitia : Ce matin, nous étions bien motivées pour marcher, oui nous avions de la compagnie. Marion faisait le chemin avec nous. Ce parcours a commencé par se lever tôt, victoire M se lève ! Nous avons partagé le petit déjeuner et avons pris le temps de dire au revoir à quelques personnes, car nous avons reçu un accueil très chaleureux.9h20, c’est parti pour une montée assez physique. Nous avons avancé d'un pas décidé et étions impatientes de faire sonner la cloche de la chapelle Sainte Foy où nous avons profité de faire sortir nos cris de guerrières.

Cette journée était sous le signe de la joie, nous avons ri toute la journée, blagues, imitations, yoga du rire tout était au rendez-vous pour que nos zygomatiques soient musclés tout au long du chemin. Nous sommes arrivées à 17h dans le gîte Libellule et Papillon où les hôtes nous avaient concocté un festin toujours aussi apprécié après une journée de marche. J’ai passé une très belle journée. Merci aux rencontres de la vie !

 

Lundi 6 janvier : Montredon

 

M : Petite étape pour aujourd’hui. Nous sommes rapidement arrivées à Montredon et vu que le gîte n’ouvre qu’à 16h, nous avons attendu l’accueil des pèlerins. Laetitia a pu appeler pour réserver les prochains gîtes et j’ai pu écrire un peu. Une fois le gîte ouvert, nous avons retrouvé Marion qui était partie dans un autre gîte. On s’est installées, petite séance de sport, dîner, puis on a joué à un jeu très drôle avec Marion et Laetitia où on doit mettre un appareil qui t’ouvre la bouche et tu peux dire des lettres. On devait lire des phrases et faire deviner à l’autre, puis dodo.

 

Laetitia : Ce matin, réveil doux, nous avons décidé de nous réveiller plus tard car nous n’avions que 11 km à parcourir aujourd’hui. J’ai pu me préparer un super porridge plein de vitamines et d’énergie pour marcher. Heureusement, car arrivées à Livinhac le Haut, il n’y avait rien à manger pour moi. J’ai quand même eu le luxe de déguster des chips d’Aveyron, c’était exquis ! La marche s’est bien passée, la météo était clémente et nous avons avancé relativement vite. Nous sommes arrivées tôt mais le gîte ne pouvait nous accueillir qu'à partir de 16h30. Alléluia ! Un accueil pour pèlerins/nes, nous avions à disposition du thé, café et des sirops tout à l’abri. Cette attente a permis à M de réécrire au propre ces textes et moi de réserver plusieurs gîtes pour les prochaines étapes. Après nos occupations respectives, plusieurs boissons chaudes, les comptes journaliers faits, il était l'heure de se rendre au gîte La Mariotte. Il pleuvait beaucoup, plus de connexion 4G Ouf le gîte est à 4mn à pied. Nous allons d’un pas décidé et quasiment arrivées, je réalise que nous avons oublié nos bâtons de marche. C'est reparti pour la dernière montée de la journée et pour retrouver notre chère acolyte Marion. Les hôtes du gîte étaient gentils et avaient préparé un repas super alléchant. Nous avons fini la soirée avec un jeu de société Mouthful avec fous rires assurés ! Demain grande étape, lever tôt pour marcher toute la journée.


Mardi 7 janvier : Figeac

 

M : Aujourd’hui, on a eu un bon nombre de kilomètres et j’ai senti que c'était plus facile qu’avant. On est arrivées très tôt au gîte. Le chemin était plein de flaques de boue. Nous avons mangé japonais. Mon alimentation préférée, puis dodo

 

Laetitia : Oyé, oyé, oyé à toute la population, aujourd’hui est une journée encore plus extraordinaire. M a mis moins de 15 mn pour se lever. Félicitations à elle et à sa motivation qui est vite sortie du lit !

Départ tôt pour pouvoir profiter de la ville de Figeac. La marche a été à un rythme accéléré. Nous avons parcouru les 19 km en un temps record !

Cela nous laisse le temps d’un repos bien mérité ! Nous avons fait la marche avec Marion, nos chemins se sont arrêtés à Figeac. Je suis très heureuse d’avoir croisé son chemin, c’est une belle personne pleine de vie ! Nous nous quittons le cœur plein de joie, d’autant plus que ce soir c’est soirée sushis !



Mercredi 8 janvier : Béduer

M : Je ne me suis pas sentie bien. Aujourd’hui, on n’a pas énormément marché. Le nombre de kilomètres était de 12 km. On est arrivées vite.

 

Laetitia :  Réveil tranquille aujourd’hui, nous partons tard car nous n’avons que 12 km à parcourir. En fin de matinée, M a mis un bon coup à l’étrier. Nous avons rencontré un pèlerin qui revenait de Santiago et qui connaissait nos prénoms. Il avait croisé Marion sur le chemin. A quelques kilomètres de notre arrivée, nous décidons de faire une pause déjeuner pour reprendre de l’énergie. Nous nous étions posées au bord de la route avec le soleil, c'était super agréable. Nous étions tellement en avance que nous avions le temps pour une sieste au soleil pour parfaire notre teint naturel. Arrivées au gîte, nous avons fait les tâches quotidiennes. Sandrine, l’hôtesse, nous avait préparé des plats indiens. Ce soir, nous mettons de nouveau les pieds sous la table.


Jeudi 9 janvier : Gaillac (29ème jour)

 

M : 20 km aujourd’hui. C’était dur à la fin, puis demain c‘est 24 alors j’imagine même pas. Arrivées au gîte, quelle surprise !  On revoit Marion. On mange, puis au lit

 

Laetitia : Aujourd’hui, c’était une marche sous la pluie. M a bien marché malgré le temps pluvieux. Comme Sénèque disait : “la vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie”. Nous avons bien appliqué cette citation et avons parcouru 20 km en étant trempées jusqu’aux os.

Arrivées au gîte du Grand Marcheur, quelle surprise ! Marion est dans le même gîte. Petites retrouvailles, un repas partagé et hop au lit car demain nous avons 24 km.


Vendredi 10 janvier : Varaire (31ème jour)

 

M : Aujourd’hui, je ne voulais pas me lever. J'appréhendais les 24 km et au final, les dita nel naso, comme on dit en italien. Non, en vrai je n'avais pas mal, mal au dos et aux pieds vers la fin, mais c’était moins fatiguant qu’hier. On a retrouvé Marion qui nous a rejointes et deux pèlerins.

 

Laetitia : Matin difficile pour M mais après de multiples encouragements, elle s’est remise sur le chemin. Encore une journée de pluie pour nous, mais c’était plus agréable qu’hier. M vous dirait que je dis cela chaque jour, mais elle l’a confirmé en milieu de marche. Ça y est, nous avons rencontré des personnes et ça change la donne. La pluie et le vent m’ont empêché d’observer tous les paysages, mais quel bonheur de marcher dans la nature tous les jours ! Aujourd’hui, nous avons pris la pause déjeuner sur des rochers et le sol était magnifique, rempli de plantes en forme d’étoiles vertes : flashy. Après avoir loupé l'interaction, nous sommes arrivées à bon port. La journée s’est bien passée et nous avons bien discuté.

Ce soir, nous sommes hébergées à l'Escale de Varaire où nous sommes accompagnées de Marion et de deux autres pèlerins.  Ce soir, au dîner repas partagé préparé avec amour : riz, lentilles, coco curry et ses légumes. On le mérite largement.

 

Samedi 11 janvier : Lalbenque (31ème jour)

 

M : Ça y est, ça fait un mois que le projet Seuil a commencé, plus que deux ! C’est long !

En marchant, j’ai pris le mauvais GR (le mauvais chemin), Laetitia était derrière. Nous nous sommes perdues de vue et j’étais persuadée que c’était la bonne route. Puis, j’ai attendu 1 h en me disant qu’elle allait arriver, mais non. Je suis allée voir des gens pour qu’ils m’aident et nous nous sommes retrouvées. J’étais épuisée. Dans les derniers kilomètres, j'avais les jambes en compote. Nous sommes enfin arrivées au gîte.

 

Laetitia : Réveil rapide aujourd’hui, petit déjeuner en compagnie de pèlerins et pèlerines du gîte. J’ai une annonce de la plus grande importance : attention ! M a pris goût à la marche et s’aventure dans d’autres GR ! Et oui, nous nous sommes quittées à une intersection où elle est partie dans une autre direction en marchant quelques kilomètres de plus : lorsque je marchais, je sentais que nous nous éloignions et j’ai écouté mon intuition qui me guidait vers elle. Nous avons fini par nous retrouver et avons fini la marche ensemble. Les derniers kilomètres étaient longs et nous avions hâte d’arriver ! Un petit tour au magasin pour anticiper les boutiques fermées le dimanche, les mains congelées par le vent glacial qui nous accompagnait, nous sommes arrivées ! Nous avons été accueillies par Philippe et ses chiens Olaf et Imotep. Repos des guerrières au gîte avec une baignoire.  Youpi !

 

Dimanche 12 janvier : Cahors (32ème jour)

 

M : C’est officiel, j’aime vraiment pas la marche, ça me saoule. Je ne suis pas née pour faire des kilomètres et des kilomètres par jour. Nous sommes arrivées à Cahors où je vais pouvoir lire mes courriers.

 

Laetitia : Réveil un peu tardif ce matin, mais je voulais que M se repose bien pour continuer l’aventure. Chose faite, nous sommes arrivées à Cahors ! La marche était très agréable, nous avons commencé avec une température à -2°c. Il fallait donc avancer rapidement pour se réchauffer. Le soleil était au rendez-vous et c’était chouette, mise à part lorsque nous avons traversé des champs pleins de chasseurs. Le bruit des tirs était moins agréable pour moi.

Cette marche ensoleillée était tout de même merveilleuse, comme on dit “chacun sa vie, chacun son chemin”. La pause déjeuner s’est faite au soleil, enchaînée par une sieste. Cette pause nous a permis de finir rapidement. Arrivées au gîte, l’Etoile Flamboyante, surprise ! Marion est encore là !  Nous avons passé une bonne soirée et repartons demain toutes les trois.


Lundi 13 janvier : Lascabanes

 

M : n’a pas écrit

 

Laetitia : Aujourd’hui M n’a pas voulu marcher. Après un refus de marcher depuis le lever et un arrêt de 3 h ; au départ du pont Valentré M s’est mise en route pour une durée de 5 mn. C’était une longue journée d’attente, ce qui nous a permis de vivre en direct de manière statique le réchauffement de notre chère terre. Nous sommes finalement restées au port toute la journée

 

Mardi 14 janvier : Lascabanes

 

M : n’a pas écrit

 

Laetitia : Pas de marche pour nous aujourd’hui. Je souhaite à M de trouver la force qui se trouve en elle pour avancer.

 

Mercredi 15 janvier : Lauzerte

 

M : Long chemin pour arriver chez Mélanie, notre boulangère préférée qui nous a fait un bon repas avec de la musique réconfortante, elle nous a très bien accueillies, puis au lit.

 

Laetitia : Bien le bonjour à vous, Radio Camino est de retour pour vous jouer que des bons tours. Aujourd’hui, nous sommes parties en direction de Lauzerte. Le soleil était au rendez-vous et toute la journée, quel bonheur ! Crème solaire et lunettes de soleil et hop “we are on the way !” La marche était agréable et nous avons rencontré de nouveaux pèlerins et pèlerines, notamment Anna où nous nous sommes retrouvées sur le chemin et avons parcouru quelques kilomètres ensemble. La marche n’a pas été simple pour M, mais elle l’a faite, elle peut être fière d’elle. Après un déjeuner en face d'un champ rempli de moutons, nous avons continué la marche. En fin d’après-midi, notre cher ami le soleil qui se couchait petit à petit nous éblouissait et il était difficile de retrouver le balisage. A 17h, arrivée au gîte, chez Mélanie où nous avons été accueillies super chaleureusement. Ce soir c’est demi-pension ça fait du bien de mettre les pieds sous la table et d’avoir un repas préparé avec amour. Nous avons bien ri et c’est reparti pour une nouvelle journée demain.

 

Jeudi 16 janvier : Moissac

 

M : Petite journée aujourd’hui, ça fait du bien d’arriver tôt. Je me sens bien aujourd’hui. Mes proches me manquent. J’ai hâte de les retrouver à la fin de la marche. Ce matin, j’avais les pieds et les mains congelés par le froid, mais plus on marche, plus on se réchauffe.

 

Laetitia : Aujourd’hui, réveil par le roi de la basse-cour aux aurores et un petit déjeuner équilibré pour bien commencer la journée. Mélanie, la boulangère, fait du pain au levain excellent. Départ tôt aujourd’hui car nous devons marcher jusqu’à Durfort-Lacapelette et finir le chemin avec Mélanie en voiture qui déposait nos sacs. La température d’aujourd’hui était assez basse - 4°C, les premiers kilomètres nous avons fait de la marche rapide pour nous réchauffer. Les paysages étaient magnifiques, tout était couvert de givre. C’était sublime ! Nous retrouvons Anna sur le chemin et rencontrons Bernard qui tous les deux font un long voyage. Arrivées au gîte “Les Loups blancs”, une pause bien méritée au chaud pour repartir demain.

 

Vendredi 17 janvier : Auvillar

 

M : Ce matin, il y avait beaucoup de brouillard. On a marché tout le long d’un canal. C’était plat, moins fatiguant, on a fait 25 km aujourd’hui. A la fin, mes jambes et mes pieds étaient fatigués.

 

Laetitia : Ce matin, petit déjeuner de reines. Les personnes du gîte nous ont bien accueillies et surtout bien nourries. Après quelques confidences de la part de l’hôtesse et un discours très encourageant pour M, nous sommes parties direction Auvillar. Les sept premiers kilomètres ont été rapides et nous étions d’humeur à composer.  Attention, attendez-vous à écouter le tube du printemps à la fin de notre marche. Arrivées à Moissacs, nous étions en train de faire nos emplettes quotidiennes quand tout d’un coup, nous avons rencontré Marion ! Ce sera la dernière fois que nous la verrons car elle repartait aujourd’hui. La marche s’est bien passée, plus agréable en milieu d’après-midi car le brouillard nous empêchait de suivre notre avancée. Après un petit détour, nous sommes arrivées au gîte Maison Neety. Nous avons bien marché. Il est temps de se reposer avant l’étape de demain.

 

Samedi 18 janvier Miradoux

 

M : Journée chi… aujourd’hui. On a parcouru 18 km ; ça allait au niveau endurance, mais c’était chi….

 

Laetitia : Cela fait trois jours que M met moins de 30 mn pour se lever, chapeau M : Aujourd’hui, le réveil a sonné plus tard pour elle car je voulais qu'elle se repose. Après un petit déjeuner très copieux, nous sommes parties en direction de Miradoux. Pendant les trois quarts de la marche, nous avons eu la tête dans le brouillard. Rassurez-vous on était bien réveillées. C’est une autre aventure de marcher dans le brouillard, il faut être davantage concentrées pour le balisage, mais on l’a fait, on ne s’est pas perdues. M a pris la route par inadvertance et nous nous sommes retrouvées nez à nez à quelques pas de Miradoux. Arrivées tôt pour continuer demain de bonne heure et de bonne humeur.

 

Dimanche 19 janvier La Romieu

 

M : Journée encore plus chi…qu’hier ; c’était compliqué pour moi de maintenir le sourire à part ça au petit déjeuner, Dominique nous a gentiment préparé des crêpes excellentes. 19 km aujourd’hui, ça allait mais l’humeur n’a pas arrangé la motivation. Merci à C de nous encourager ; elle aussi est sur le chemin. Bravo à toi pour tout le parcours que tu as fait.  Je vous souhaite que du bonheur à toi et à Karine.

 

Laetitia : Départ presque à l’heure aujourd’hui. Nous avons été avancées jusqu’à Lectoure car un chien agressif est dans les parages et ne souhaite pas la bienvenue aux pèlerins et pèlerines. Merci encore à Dominique et Pascal pour leur accueil plus qu'apprécié ! Nous avons commencé la marche au pied de la cathédrale à -3°c. Peu motivée, M a préféré rester devant. Les premiers kilomètres ont été faits vite. Il y avait moins de brouillard mais nous ne voyons toujours pas les Pyrénées, ça va venir ! Cette traversée du Gers est agréable par ces champs quasi tous cultivés et des paysages toujours sublimes. Plus on avançait, plus on gagnait des degrés et plus les arbres se dégivraient. Il y avait cette sensation de neige fondue qui tombait sur nous en passant sous les arbres, c’était chouette de recevoir de  recevoir leur eau, tel un message d’encouragement pour continuer et on en avait besoin. Qui dit réchauffement, dit humidité, dit sol boueux.  Voilà la boue qui nous a soutenues toute la marche, ça glisse, ça s’entasse et alourdi nos chaussures, que du bonheur ! Mais on l’a fait.

Un passage à la chapelle des bénédictions où se trouvaient deux biches qui ont vite filé après notre arrivée. Je ne pouvais pas partir sans faire sonner la cloche et faire un cri de joie, car je suis heureuse d’être là, de soutenir et accompagner quotidiennement M. Après quelques kilomètres, arrivées en face de la collégiale La Romieu. Ça y est, on a fait 500 km. A notre arrivée au gîte une grande sieste pour M et un réveil avec un appétit d’ogresses. On fêtera notre avancée autour des spaghettis et une bonne nuit de sommeil.

Merci à C pour son message d’encouragement, nous nous suivons et on vous envoie que de belles énergies pour poursuivre cette marche. Toi aussi C tu peux être fière de toi, cette avancée sur le chemin ne peut que te faire du bien et tu t’en souviendras toute ta vie. Bon chemin à vous !


Lundi 20 janvier : Condom

 

M : Petite journée aujourd’hui. J’ai mis un pied dans l’eau. J’avais le pied trempé ; c’était très agréable. Nous sommes arrivées ; nous avons fait les courses ; un papi nous suivait, c'était drôle

 

Laetitia : Aujourd’hui, c’était grasse matinée pour toutes les deux, car nous avions une petite étape. Le départ s’est fait sans grande motivation pour M. Nous avons fait les premiers kilomètres ensemble où je l’aidais à trouver des rimes pour un de ses textes. Nous avons discuté et  M m’a beaucoup parlé de son retour.

Après de nombreux chemins boueux et une rivière où M a plongé un pied par mégarde ce qui lui aura valu les derniers kilomètres les pieds mouillés, nous sommes arrivées à Condom. M trouve le temps long et je lui envoie toute ma force pour poursuivre l’aventure.


Mardi 21 janvier : Cazeneuve

 

M : La matinée a été longue. Nous avons parcouru des champs où ça sentait le cadavre d’animaux tout le long ; c’était atroce. J’avais des relents de vomi tellement l’odeur était forte et dégoûtante. Nous sommes arrivées au gîte ; ce soir, c’est pizza maison

 

Laetitia  : Aujourd’hui, nous avons eu du soleil toute la journée. Après une heure de marche, M s’est sentie mal et nous avons dû faire une pause. Après plusieurs conseils pour gérer ce temps désagréable, M est repartie. Aujourd’hui, c'était une grande étape et la boue nous a fortement ralenties. La marche était longue, mais après plusieurs discussions, le temps passe plus vite. Nous avons traversé plusieurs champs de vigne et à plusieurs reprises, une odeur fortement désagréable est apparue au milieu de nulle part. On a bien ri, mais c’était irrespirable. Nous avons passé ces champs haut la main et sommes arrivées. L’hôte est venu nous chercher un peu avant la fin de l’étape, car il était tard. Ce soir, c’est pizza maison, pour M rien que ça pour réchauffer le coeur après cette marche.


Mercredi 22 janvier : Eauze

 

M : n’a pas écrit

 

Laetitia : Petite marche aujourd’hui, mais M s’est quand même plainte des 11 km à faire. Nous avons marché séparément et elle a ouvert la marche. Elle a marché relativement vite. C’est tout plat et goudronné, c’est le terrain qu’elle préfère. A 1 km avant d’arriver, nos chemins se sont séparés, elle ne devait pas avoir faim pour oublier notre passage quotidien au supermarché Nous nous sommes retrouvées à la cathédrale. Accueil chaleureux au gîte Béthanie où nous sommes accompagnées de deux pèlerins, un originaire de Suisse et une personne qui jalonne les routes de France pour trouver son chemin.

 

Jeudi 23 janvier : Nogaro

 

M : On se réveille, puis aujourd’hui on fait la marche avec Gaël, un pèlerin qui nous a rejointes hier au gîte. La marche était fatigante car mes jambes étaient fatiguées d’enchaîner les jours de marche, mais on est arrivées rapidement à Nogaro. C’est passé vite. On a fait les courses, puis au gîte.

 

Laetitia : Départ avec Gaël, aujourd’hui, nous marcherons à trois. Journée ensoleillée, ce qui a valu un coup de soleil à notre chère M. Demain, elle mettra une plus grosse dose de crème solaire. La marche s’est bien passée et le sol était relativement plat, mais très boueux, ce qui fatigue plus les jambes. Quelques pauses au soleil et le déjeuner à Manciet, entourées d’énormes arbres tous reliés, c’était bien chouette ! M a bien marché, bravo l’artiste ! Arrivées à Nogaro, petite pause en terrasse, courses quotidiennes et nous irons au gîte "Le repos des rêves” où nous partagerons la soirée avec notre nouveau compagnon de route. Ce soir, pâtes bolo pour M et un peu grillées pour moi et repos des guerrières.


Vendredi 24 janvier : Aire sur Adour (44ème jour)

 

M :  Aujourd’hui, la marche m’a fait peur à cause des coups de fusil faits par les chasseurs. J’avais peur qu’ils me tirent dessus. Arrivées au gîte qui est très beau et très grand, nous avons fait les courses, mangé, puis au lit.

 

Laetitia : Réveil à 7h. Rien de tel qu’une bonne douche froide pour commencer la journée. Petit déjeuner en compagnie de Gaël et de Vincent. Aujourd’hui, nous ne marcherons que toutes les deux car Gaël part plus tôt et fait toute l’étape. Nous, nous avons coupé l’étape en deux, mais nous avons parcouru 15 km et Vincent nous a récupérées à Lelin-Lapujolle où nous serons re-déposées demain matin. La marche s’est bien passée, M prend toujours le soleil rapidement. Aujourd’hui, notre traversée dans la forêt l’a effrayée car les tirs des chasseurs étaient forts. Nous avons fait du bruit pour manifester notre présence. Déjeuner au milieu des vignes, une petite sieste pour profiter du calme et du soleil. Nous avons poursuivi la marche et après quelques autres traversées de champs et une visibilité parfaite, nous voyons enfin les Pyrénées. Le cadre et ses nouveaux paysages sont juste merveilleux. Arrivées au gîte à 15h15, ce soir nous dormons de nouveau avec Gaël et le gîte est sublime

 

Samedi 25 janvier : Aire sur l’Adour (45ème jour)

 

M : Ça fait un mois et demi que le projet Seuil a commencé. On est à la moitié.  J’espère vraiment rentrer. Aujourd’hui, on n’a pas fait beaucoup de kilomètres. On a fait la partie qu’on n’avait pas faite hier. C’est pour ça qu’on est encore à Aire-sur-Adour. On a pu aller voir le film “Un ours dans le Jura”. Vraiment pas ouf. Je vous déconseille, puis ce soir raclette.

 

Laetitia :  Départ plus tôt aujourd’hui car nous pouvons profiter de la ville après notre marche. Les 12 km de marche se sont faits relativement vite. Nous sommes arrivées à 12h15 et nous étions bien mouillées. Marcher sous la pluie ça faisait longtemps. Nous sommes allées au cinéma pour voir le nouveau film de Franck Dubosc. Je n’ai pas beaucoup apprécié le film, je l’ai trouvé un peu “léger” mais c’était relaxant de regarder quelque chose d’absurde et de se laisser emporter par le film. Après nos emplettes traditionnelles et un ravitaillement pour les prochains jours, M a pu prendre le temps pour ses textes et moi organiser nos prochaines étapes. Ce soir, c’est raclette pour M et les personnes du gîte. Pour moi, si mes lecteurs et lectrices préférées me connaissent, ils/elles le savent déjà…. ce sera nems maison. Une belle soirée en perspective. Nous avons commencé la journée en disant au revoir à Gaël.

 

Dimanche 26 janvier : Miramont - Sensacq (46ème jour)

 

M : La marche devient de plus en plus déprimante, les journées aussi. J’ai juste hâte de rentrer et de voir Armand et Madeleine

 

Laetitia : Ça y est, nous avons quitté Aire sur Adour, le magnifique gîte et surtout les merveilleuses personnes qui le tiennent.

Petite motivation pour M, à peine marché 5 m qu’elle demande déjà une pause. On nous a proposé de visiter la magnifique basilique Sainte Quitterie. Malheureusement, nous n’y mettrons pas les pieds car M n’est pas intéressée.  Nous poursuivons nos chemins, nous avons traversé le lac du Broussau où M a fait un arrêt et ne voulait plus marcher. Après cette pause avec un paysage paradisiaque nous reprenons la marche séparément. Nous voilà en face des Pyrénées, quelle joie !

Nous nous sommes retrouvées pour le déjeuner où nous avons rencontré Justin avec un accent bien prononcé et M me demande soudain si nous sommes arrivées en Espagne. Cette question m’aura valu un fou rire.

Cette pause aura détendu l’atmosphère mais que pour une courte durée.

Arrivées tôt au gîte communal des pèlerins où nous allons y séjourner deux jours, car demain repos !

 

Lundi 27 janvier : Miramont Sensacq (47ème jour)

 

M : Jour de repos. Rien de spécial à dire

 

Laetitia : Aujourd’hui, repos dans une ville au milieu de nulle part. Grasse matinée pour M. Cette journée m’a permis de faire des réservations pour les prochaines étapes. Aujourd’hui, M n’était pas motivée, même pas pour faire du sport. Au moment du déjeuner, nous avons un peu partagé, notamment sur une expérience culinaire improvisée en voyant les cheveux d’ange, je lui ai parlé d’une recette marocaine bien connue seffa et que j’adore ! Elle a voulu découvrir, malheureusement nous n’avions pas tout le matériel. Elle s’est donc mise à innover. Bon ce n’était pas fameux, mais je l’ai vu regarder mes pâtes grillées avec appétit et elle a voulu goûter. Devinez quoi, elle a beaucoup aimé. Une italienne qui apprécie ma recette, c’est une grande première, d’habitude les italiens ne comprennent pas. Dorénavant, nous cuisinerons des pâtes ensemble. Alléluia ! Sinon, M est restée seule toute la journée. Après notre repos, demain nous repartons direction Pimbo.


Mardi 28 janvier : Pimbo (48ème jour)

 

M : On fait des petites étapes pour pouvoir rejoindre ma mère pour qu’on se retrouve au même endroit, au même moment. On s’est arrêtées à Pimbo. Ce soir : pâtes grillées

 

Laetitia : Aujourd’hui, petite marche car nous avons modifié les prochaines étapes jusqu’au 9 février. Ça y est, on l’a annoncé à M, sa mère nous attendra le 9 à Pampelune. Nous sommes parties relativement tôt et les 11 km se sont faits “le mani in tasca” M marche de plus en plus vite. Notre arrivée au gîte s’est faite dans la simplicité. Nous avons pu faire une machine avec nos magnifiques mains. M était de bonne humeur cet après-midi, elle a ri et a beaucoup chanté dans sa chambre. J’avais un concert direct et je pouvais imaginer ses mouvements de danse. Ce soir, pâtes grillées pour M, ça y est, c’est adopté et riz-lentilles pour moi. Au lit tôt car demain, notre mission est de partir tôt car nous avons une surprise en arrivant.


Mercredi 29 janvier : 4 km après Arzacq (49ème jour)

 

M : Jour avec sauna. On est arrivées au gîte où il y a un sauna. Il était petit, mais c’était  la première fois que j’essayais. Laetitia en a bien profité. Elle est restée plus d’une heure.

 

Laetitia : A 4 km après Arzacq Lestoulet, petite étape aujourd’hui et en plus de ça, c’est jour de fête. On a marché vite et nous avons fait un ravitaillement pour plusieurs jours. Arrivées à Arzacq, nous avions faim, on a donc mangé une pizza pour continuer la marche rapidement. Aujourd'hui, c’était le grand luxe, notre hébergement disposait d’un sauna et d’un hammam. Nous avons pu nous relaxer, prendre le temps, M m’a fait découvrir un nouveau texte. Je me sens toujours reconnaissante quand elle me regarde avec ses yeux tout timides et me dit “je peux te chanter mon nouveau texte ?”. C’est toujours un plaisir pour moi de les découvrir et de les entendre plusieurs fois. Aujourd’hui, c’est vraiment RELAX !

L’accès à la cuisine est fermé, on nous cuisinera donc notre plat. Profitons de ce moment de détente jusqu’au bout pour faire le plein d’énergie pour demain.


Jeudi 30 janvier

 

M : Marche sous la pluie très désagréable et plus les montées, c’était fatigant. Une fois arrivée, j’ai pu appeler ma professeure de gymnastique, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas eue, ça m’a fait plaisir. Elle m’a dit que je suis la bienvenue si je veux revenir et qu’elle m’enverrait des vidéos d’échauffement et de pratique pour que je m’entraîne

 

Laetitia : It’s raining men. Halleluyah. Non malheureusement il n’y avait pas d’hommes mais bien la pluie. Mais comme on dit “journée pluvieuse, journée heureuse”. Bon, comme vous avez pu le remarquer, j’aime bien écrire des citations, voire même mettre mon petit grain de sel. Désolée Tonton David ! Apparemment, les personnes qui cuisinent ne peuvent pas s’en empêcher.

Marche un peu plus sportive aujourd’hui, du dénivelé, de la gadoue, on commence à s’habituer, pas vrai M ? Nous devions arriver tôt car nous avons des rendez-vous téléphoniques avec Ambre, l’entraineuse de GRS de M. Attention : nouveaux objectifs quotidiens pour elle afin de reprendre son sport préféré. Nous avons également fait un bilan de marche pour fixer d’autres objectifs. Je sais que M est totalement capable d’atteindre tous ces objectifs, n’est-ce pas ?

Après nos rendez-vous et nos tâches quotidiennes, oui nous sommes de vraies business woman ! Nous avons pu prendre le temps pour nous poser. J’ai voulu faire sécher toutes mes affaires bien mouillées et devinez quoi, miss boulette est de retour, ça faisait longtemps, j'avais tenu 51 jours. Je suis assez fière. J’ai posé mon pantalon un peu trop près du poêle, résultat des comptes, mon pantalon a fondu. Evidemment, il a fondu à un endroit très pratique et complètement invisible, ceci est ironique bien sûr. Je vous laisse imaginer l’endroit. Me voilà sans pantalon de marche pour quelques jours avant de trouver un magasin pour en acheter un nouveau.

Ce soir, c’est repas léger et au lit tôt car demain nous marchons un peu plus que ces derniers jours, nous devons arriver tôt pour que M puisse faire ses exercices. A demain pour de nouvelles aventures.


Vendredi 31 janvier : Arthez de Bearn (51ème jour)

 

M : Aujourd’hui, nous n’avons pas marché car j’avais mal au pied droit ; c’était donc désagréable de marcher. On nous a déposées au gîte à Arthez de Béarn. Nous sommes  allées chez le médecin. Il nous a dit d’aller faire une échographie. Laetitia a pu conduire un camion pour nous y emmener. Nous sommes allées chercher un nouveau pantalon pour Laetitia car elle l’a troué et une serviette de bain pour moi, car je l’ai perdue et au final rien de cassé. Le médecin a dit que c'était mieux de mettre un bandage. Nous sommes rentrées et nous avons mangé ce soir avec Bertrand.

 

Laetitia : Aujourd’hui, lever tardif pour M ajouté à une douleur plantaire qui s’est atténuée par la simple visite chez le médecin ; il y en a qui font des miracles ! Aujourd’hui, journée ensoleillée sans marche. Une bande au pied l’amènera-t-elle à avancer ? La suite au prochain numéro.

Ce soir, nous partageons un repas avec l’hôte et ses petits-enfants ; Bertrand est super sympa ! Et en plus, c’est frites maison !

 

Samedi 1er février  : Sauvelade (52ème jour)

 

M : Nous avons marché jusqu’à Sauvelade, 18 km, puis nous avons fait une sieste ; on a mangé et au lit. 

 

Laetitia : ça y est, premier jour de Février. M dirait que le temps passe lentement. Nous créons un équilibre à toutes les deux car je suis du genre à voir le verre à moitié plein. Le matin pendant que M se prépare, j’ai pu partager un dernier moment avec les personnes du gîte et surtout avec les enfants, c’était agréable de recevoir leurs énergies.

Aujourd’hui, 18 km au compteur. Nous avons marché séparément en se retrouvant sur le chemin. En termes de météo, nous avons eu tous les temps. Notre arrivée s’est faite sous le soleil. Le gîte dispose d’une machine à laver, on va pouvoir faire un lavage intensif et avoir des vêtements qui sentent bon !

Notre arrivée tôt nous a permis de faire une sieste, du moins de se reposer allongées. La journée se terminera avec une séance de sport et évidemment des pâtes grillées.

 

Dimanche 2 février : Navarrenx (53ème jour)

 

M : Nous avons marché jusqu’à Navarrenx, mais nous nous sommes perdues à la foire du village ; quand on s’est retrouvées, nous l’avons visitée, c’était bien. Il y avait des musiciens ; nous avons rencontré la dame de l’échographie d’avant-hier qui jouait de la musique. Nous sommes rentrées au gîte et voilà.

 

Laetitia : Réveil un peu plus tard aujourd’hui pour que M puisse être en forme. A la moitié de la marche, elle a voulu s’arrêter et parle encore d’arrêter le projet. Nous avons marché majoritairement séparées et même côte à côte, le silence règne. Aujourd’hui, nous avons eu un merveilleux temps. Le soleil et la chaleur pendant toute la marche. On se rapproche jour après jour des Pyrénées et ça fait du bien de voir ces montagnes enneigées briller au soleil. En arrivant à Navarrenx, M s’est laissée embarquer par l’ambiance de la foire agricole du village. Il était donc difficile de se retrouver. Elle a pu m’appeler, on s’est retrouvées et nous y avons fait un tour ! A un moment, je vois un groupe de Batucada qui était en train de partir. J’ai demandé à une dame où ils allaient pour pouvoir les écouter avant de repartir et on se retrouve face à face avec la secrétaire du centre de radiologie de Mourenx ah ah ah. Les choses de la vie ! C’était marrant. Après nos emplettes quotidiennes et avoir bougé sur des rythmes entraînants, nous repartons au gîte. L’hôtesse nous a préparé des crêpes pour la chandeleur. Ce soir, c’est hamburger maison. Il faut changer un peu quand même ! Au lit tôt pour que demain soit une nouvelle journée sous le signe de la motivation.


Lundi 3 février : Aroue

 

M : On reprend les gros sacs aujourd’hui. C’était plus fatigant. J’avais à la fois les jambes en compote, mais nous sommes arrivées. On a fait 20 km en tout.

 

Laetitia : Réveil avec peu d’élan pour M et pourtant départ tardif, mais départ positif ! Après une grande session ménage, pas dans le gîte mais dans les affaires de M et oui elle a découvert un avocat mis aux oubliettes dans son sac de marche. Je vous épargne les détails après un nettoyage non négociable, elle a décidé de reprendre son sac initial. Cette décision l’amènera-t-elle à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée ainsi que ceux fixés par Clémence, la référente de marche, Ambre son ancienne entraîneuse de GRS et moi ? Je lui fais confiance, en tout cas, elle est sur une belle lancée.

Aujourd’hui, nous avions 19 km et malgré le poids supplémentaire, M était de bonne humeur. Elle a même osé me faire découvrir un de ses textes, en les chantant sans se mettre de dos. Chapeau !

La météo était juste top ! Nous avons même marché en tee-shirt, le paysage est toujours aussi splendide, je ne me lasse pas de ces plaines, les forêts, les rivières, ces champs à perte de vue et les Pyrénées que l’on voit de plus en plus en détail.

Si le nombre de kilomètres n’était pas le seul sujet de conversation, c’était agréable, on a marché relativement vite, si on enlève un départ à 10h45, une grande sieste après le déjeuner !!!

En arrivant à Aroue, on se rend compte que l’on a été trop loin. En avant marche – demi-tour ! On a demandé de l’eau à une habitante qui venait de Remiremont ! Il était 18h10 et on découvre la dernière montée laquelle on est passé deux fois devant. En cherchant notre chemin, alors qu'il ne restait que 450 m, un habitant d’un autre gîte nous a proposé de nous conduire au gîte La Belle Vue. Arrivées à bon port, accueil chaleureux de Marcel et Marie-Paule, après quelques courses dans leur épicerie, douche, étirements et repas, le repos est bien mérité.


Mardi 4 février : Ostabat (55ème jour)

 

M :. Journée compliquée mentalement. Je ne me sentais pas en forme et on avait 22 km. Vers la fin, il y avait une grosse pente de 2 km au moins, c’était fatigant. Nous sommes arrivées au gîte. J’ai pu prendre un chocolat chaud et Laetitia un thé

 

Laetitia : La journée a commencé par un super petit déjeuner préparé par Marcel. J’ai beaucoup apprécié sa compagnie. Départ plus tard que prévu, mais nous sommes parties ! Marcel nous a conseillé de prendre une variante du GR 65 pour gagner 1,8 km. Vous vous imaginez bien que M a bien accepté. La motivation n’était pas la même qu’hier, mais elle l’a fait. Elle peut être fière d’elle. Longue pause déjeuner au soleil et nous avons fini cette marche à 17H50. M me fait toujours aussi rire. Elle estime le nombre de kilomètres que l’on fait, surtout quand il y a un effort c’est légèrement augmenté.

Arrivées au gîte Karriconden où ce soir on cuisine pour nous. Demain, dernière étape tant attendue.


Mercredi 5 février : Saint Jean Pied de Port (56ème jour)

 

M : La marche fut très longue. Je me suis arrêtée à plusieurs reprises car je n’en pouvais plus au vu des kilomètres restants on a eu 26 km. Je ne voulais plus marcher. J’étais épuisée, mais Clémence, responsable de marche, m’a appelée et m’a encouragée, alors ça va. On est arrivées à Saint Jean Pied de Port à la frontière de l’Espagne, il faisait nuit. Il était 20 h. Il n’y avait pas une seule fille au gîte que des mecs. Ils étaient nombreux. On a dormi dans un dortoir. J’ai très mal dormi.

 

Laetitia : Ce matin, le lever était moins long mais départ tardif, M n’était pas motivée à marcher. Le nombre de kilomètres l’a encore démotivée. Nous avons pris la route à 9h50, nous avons alterné entre la marche chacune de son côté et à deux. Elle n’a fait que s’arrêter en disant qu’elle voulait arrêter le projet. Après quelques kilomètres pour récupérer le GR 65 on s’est retrouvées dans une impasse, nous avions pris le mauvais chemin. Une agricultrice a accepté que nous traversions ses champs pour reprendre le chemin. Nous avons donc suivi les pas des brebis. J’aime croiser tous ces animaux sur le chemin et en même temps, leur privation de liberté m’attriste toujours autant. Après avoir repris le chemin, accumulant les pauses, cette marche interminable s’est terminée à 20h01. Ça y est c’est officiel, nous sommes arrivées à Saint Jean Pied de Port où nous avons parcouru 760 km depuis le Puy en Velay.  M peut être fière du chemin effectué, aujourd’hui peu d’émotions sont sorties à notre arrivée, mais je suis sûre qu’un jour elle se rendra compte de son avancée.

Chapeau l’artiste !

 

Jeudi 6 février : Saint Jean Pied de Port (57ème jour)

 

M : J’étais censée faire une grasse matinée mais les garçons se sont levés à 6h et ont allumé la lumière comme si il n’y avait personne. Mais bon après ça, nous sommes parties faire le petit déjeuner dans un café car le gîte fermait et ouvrait à 14h30, alors nous sommes parties dans un parc où j’ai pu me reposer. J’ai ouvert mon courrier, ma petite Mila ton courrier m’a fait énormément plaisir. J’ai hâte de rentrer et de te voir toi, Madeleine et Giulia, vous me manquez beaucoup.

 

Laetitia : Aujourd’hui, repos ! La nuit a été courte car nous avons dormi dans un dortoir et quand nous avons plusieurs musiciens dans la même chambre et qui veulent faire une musique chacun de leur côté, le rythme est décalé !

Ce matin, nous devions quitter le refuge, nous avons été nous enregistrer, pris le petit déjeuner dans un salon de thé, nous sommes allées chercher le courrier et ensuite je devais rédiger le rapport. Le gîte ouvrait à 14h30, nous nous sommes posées à la Cidelle, M a fait la sieste et j’ai pu me concentrer pour écrire. M n'est pas motivée à poursuivre… De retour au gîte, préparation de la soirée et une seconde nuit entourée de plusieurs personnes de cultures différentes, un pur bonheur !


Vendredi 7 février : Saint Jean Pied de Port (58ème jour)

 

M : J’ai très mal dormi cette nuit, je me suis réveillée à 3h et à 4h un pèlerin a pris son sac à dos et est parti randonner, à 4 h ! C’est un peu abuser. Je me suis levée pour fumer car je n’arrivais vraiment pas à dormir.

 

Laetitia : A Saint Jean Pied de Port, et oui, nous sommes toujours là. Aujourd’hui, c'était une journée tranquille. Le matin, nous sommes allées nous balader. Nous avons fait le chemin des rondes. Un chemin où nous voyons la ville en hauteur. Nous sommes allées faire les courses. M a pu échanger avec sa psychiatre et le midi, nous avons mangé à l'extérieur car le gîte ferme jusqu’à 14h et il ne disposait pas de cuisine, à notre grand malheur nous avons mangé japonais. La vie en dortoir nous amène à changer un peu nos habitudes, car M est gênée de faire du sport devant tout le monde. L’hôtesse du gîte est super sympa, elle nous accueille avec bonté aujourd’hui, nous avons retrouvé Anna, la pèlerine que nous avions rencontrée à Lascabanes. Quelle joie de partager la soirée avec elle et toutes les autres personnes, ça parle plusieurs langues, j’adore !

 

Samedi 8 février : Saint Jean Pied de Port (59ème jour)

 

M : Ce matin, petit déjeuner. Nous sommes parties faire des courses, nous sommes allées dans quelques magasins pour regarder ce qu’il y avait de beau. Nous avons mangé dans le gîte. J’ai fait une sieste et de nouveaux pèlerins sont arrivés

 

Laetitia : Ce matin, le réveil piquait les yeux. M s’est réveillée de bonne humeur. Elle souhaite tout de même arrêter la marche. Nous sommes restées au même endroit. Nous avons passé la plupart du temps au Refuge, car le temps n’était pas clément. Le fait de rester ici, nous amène à voir tous les jours des personnes arriver et partir le lendemain sur le chemin Ce matin, j’ai dit au revoir à Anne qui partait avec Stéphane, un pèlerin qui avait aussi fait ce chemin de France.

La ville où nous sommes est un point de départ. Aujourd’hui, nouvelles arrivées, M a pu échanger et partager autour de la musique avec un pèlerin qui s’appelle Louis.

Après une sieste pour récupérer de nos nuits entrecoupées par des concerts continus, nous avons rencontré de nouveaux pèlerins

Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de l’un d’entre eux, nous avons donc chanté “Joyeux Anniversaire” en 5 langues (français, anglais, hébreu, coréen, et italien). J’aime rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles cultures avec des mentalités différentes et partager de supers moments. Nous avons pu philosopher sur la vie, c’était bien chouette

 

Dimanche 9 : Saint Jean Pied de Port (60ème jour)

 

M : On quitte le gîte pour aller dans un autre car il ferme le dimanche. On court faire les courses car ça ferme tôt le dimanche. On s’installe et voilà

 

Laetitia : J’ai passé une mauvaise nuit. J’ai mal dormi. Chaque soir des nouveaux dormeurs et nouvelles dormeuses qui ont leurs propres ronflements. Aujourd’hui, nous avons passé la matinée au Refuge, nous avons partagé un dernier moment avec Louis. Ensuite, il est parti. Nous avons été à l’hôtel car le Refuge fermait ce soir. Nous avons eu le temps chrono en poche pour poser nos affaires et aller faire les courses en 15 mn. Cet après-midi, M s’est reposée, en fin de journée, nous avons organisé une séance de sport avec les entraînements de GRS avec Clémence, la responsable de marche. Cette séance en visio aura été assez hilarante, malheureusement M n’a pas voulu y participer. Demain, on retourne au gîte le Refuge.

 

Lundi 10 février  : Saint Jean Pied de Port (61ème jour)

 

M : On est parties de l’hôtel, puis on est restées dehors jusqu’à ce que le gîte ouvre.

 

Laetitia : Aujourd’hui, nous avons quitté l’hôtel et nous sommes retournées au gîte Le Refuge. M ne veut toujours pas marcher. L’ambiance n’est pas au beau-fixe. Demain est un autre jour. Ce soir, nous sommes moins nombreux. La nuit au dortoir sera plus calme

 

Mardi 11 février : Saint Jean Pied de Port

 

M : On est allées à la Citadelle, puis on est restées tout l’après-midi dans un parc. On a pu appeler Monsieur Rontard, qui nous a dit que la marche ne s’arrête pas. On va devoir rester dans ce gîte longtemps.

 

Laetitia : Eh oui, nous sommes toujours ici. M ne veut toujours pas marcher, malgré les encouragements de moi-même ou des autres pèlerins et pèlerines. Aujourd’hui, nous fêtons les deux mois du projet Seuil. M peut être fière du chemin parcouru ! Nous avons fait les tâches quotidiennes et nous avons passé tout l’après-midi à la Citadelle où nous avons échangé avec plusieurs personnes de l’équipe éducative de Seuil. En arrivant au gîte, M a de nouveau fait une estimation sur le nombre d’arrivées. Cette fois-ci c’est j’ai vu juste. Ce soir, nous serons 13 au gîte, en réalité, il y aura 14 présences car Rikiki se joint toujours à nous.


Mercredi 12 février : Saint Jean Pied de Port (63ème jour)

 

M : Les journées commencent à se répéter. On se lève, on quitte le gîte, on attend dehors comme on peut, on mange, on retourne au gîte, nouveaux pèlerins, on mange, dodo avec plein de ronfleurs.  Aujourd’hui, on a attendu que le gîte réouvre, dans un café et on a fait des coloriages.

 

Laetitia : A Saint Jean Pied de Port, aujourd'hui le réveil piquait les yeux, une dame du dortoir n’a rien trouvé de mieux que d’avoir une conversation au téléphone ou de parler avec Dieu en plein milieu de la nuit. Ce matin, M ne voulait toujours pas marcher, nous sommes allées nous poser dans un café où nous avons conversé autour de coloriage, ce temps méditatif nous a permis de partager dans le calme. De retour au gîte, nous avons pu continuer à être dans le calme, faire une sieste. M a pu faire ses exercices de GRS et à 14h25 les premières personnes arrivaient déjà. Ce soir, nous serons de nouveau une dizaine. Je sens que ce nouveau rythme n’est pas plus que l’ancien apprécié par M, mais elle prend sur elle et patiente.



Jeudi 13 février :  Saint Jean Pied de Port (64ème jour)

 

M : On a quitté le gîte pour retourner à l’hôtel car c’est pesant de rester là-bas. On a pu faire un peu de gym.

 

Laetitia : ça y est, c’est officiel, nous devenons chaque jour de plus en plus des habitants de Saint Jean Pied de Port. M ne voulait toujours pas marcher. Ce matin, elle a pu échanger avec un couple qui partait à Roncevaux mais leurs propos ne l’atteignent pas. Chaque jour, les personnes du gîte lui parlent des choses positives de ce chemin. Elle les écoute poliment et finit toujours la conversation par “je n’aime pas marcher, c’est trop compliqué pour moi”. Nous restons une journée de plus en essayant de poursuivre notre routine, les conditions ne nous aident pas.

 

Vendredi 14 février : Saint  Jean Pied de Port (65ème jour)

 

M :  Bonne nouvelle, on retourne à Rennes lundi !

 

Laetitia : Réveil tardif, il semble que M a besoin de beaucoup de repos. La journée a commencé dans la bonne humeur. Après un temps de lecture, tout en somnolant, Clémence et moi avons annoncé à M notre retour à Rennes. Ca y est, c’est officiel nous partons lundi. Cette décision va permettre de mettre en place de nouvelles choses et d’accompagner M dans d'autres conditions. Elle a dormi une bonne partie de la journée, l’ambiance est plus détendue malgré une opposition de la part de M pour prendre son traitement. Demain est un autre jour.

 

Samedi 15 février : Saint Jean Pied de Port (66ème jour)

 

M : dernier jour ici

 

Laetitia : Aujourd’hui, c’est notre dernière journée à Saint Jean Pied de Port. Nous y avons séjourné dix jours. L’hôtel dans lequel nous étions la nuit dernière est complet cette nuit, nous retournons donc au gîte Le Refuge. C’est l’occasion de voir Laurence et de passer du temps avec Rikiki et de nouvelles personnes.

M semble pensive avec un moral dans les chaussettes (la raison je ne la connais pas). Une session musique va peut-être lui redonner.

 

Dimanche 16 février : (67ème jour)

 

M : On a pris le bus pour arriver à Bayonne car le gîte ferme le dimanche. On a visité la ville, déjeuné, puis nous sommes allées au cinéma voir Les Tuches. C’était vraiment nul.

 

Laetitia : Ce matin, réveil à 7h. Il n’y avait pas de place. Nous avions un train à 9h10 pour la négociation. Finalement, nous avons pris le bus car il y avait des travaux sur la voie. Arrivée à Bayonne, soleil, 17°c, ça fait du bien. Check-in obligatoire à l’auberge, nous avons fait les courses pour notre voyage de demain car nous voyagerons un long moment. Après une organisation logistique, nous sommes allées nous restaurer. Bonne nouvelle, notre auberge est à 260 m d’un restaurant japonais. Après le déjeuner, nous avons fait une balade digestive dans la ville, nous avons traversé la Nive et l’Adour. Cette promenade et visite touristique nous ont permis de discuter du programme des trois prochaines semaines. M est motivée à reprendre le sport de manière intensive ! Comme je lui dis toujours “parler c’est bien, acter c’est mieux”. J'attends de voir. Nous avons bien marché et nous avons également fait une sortie cinéma. J’ai pu découvrir le monde des Tuches. Bon ce n’est pas ma tasse de thé mais ça nous a permis d’avoir un moment détente avec un humour un peu spécial. Ce soir, nous allons au lit tôt car une journée de voyage nous attend et ça va être long.

 

Lundi 17 février : (68ème jour)

 

M : On a voyagé toute la journée dans le bus, c’était long. On avait 10h de bus. Enfin arrivées, Clémence nous attendait et Gaïa aussi. Nous avons dîné dans une crêperie, puis nous avons pris la voiture pour arriver à Combourg.

 

Laetitia : Réveillées avant le réveil, aujourd’hui c’est le grand jour, on rentre à Rennes pour y séjourner trois semaines. Le bus a eu quelques minutes de retard mais rien de méchant. Nous avons passé plus de 10 h dans ce bus ; temps idéal pour digérer ces deux mois passés. Nous avons eu un film vivant.  Nous avons traversé toute la côte Ouest. J’aime voir le changement de paysage sur la route. Nous avons pu également sentir le changement de température. Nous sommes passées de 18 à 8°c.

Le temps a semblé long pour M, elle a beaucoup dormi et pensé m’a-t-elle dit.

Arrivées à Rennes, peu d’émotions de la part de M. Nous avons retrouvé Clémence, la responsable de marche, et sa chienne, GaIa. Nous sommes allées nous restaurer dans une crêperie qui pour ma plus grande surprise en proposait une végétarienne qui plus est copieuse. Nous sommes arrivées à 23h à Combourg, nous nous sommes installées et hop au lit.


Mardi 18 février :  Combourg (69ème jour)

 

M : Je me suis réveillée assez tôt. Clémence nous a rejointes à 17h pour que nous établissons un peu le programme des prochains jours. Aujourd’hui, on a fait plein de courses. On a dû aller acheter de la nourriture pour les prochains jours et on est allées dans un magasin où il vendait que des produits asiatiques

Ensuite, nous sommes allées à Cultura pour acheter du matériel pour l’album photos, pour tout ce qui est papier etc.., puis à Décathlon pour acheter le kit pour la piscine et voilà.

 

Laetitia : Petite nuit pour moi, couchée tard et réveillée à 6h25, pourtant aujourd’hui c'était grasse matinée.

Au réveil, M n’avait qu’une idée en tête : réparer sa cigarette électronique ou acheter des cigarettes. Après un tour à Combourg, elle a pu y trouver ce qu’elle cherchait, pas totalement en réalité.

Nous avons fait un petit ravitaillement et nous avons pris le déjeuner. Aujourd’hui, nous avons fait un temps de création, M m’a demandé de l’aide pour une de ses compositions. Nous avons poursuivi avec Clémence où nous avons élaboré un programme pour les 22 prochains jours : activités sportives, temps scolaire, temps création et des temps de connexion avec notre chère Nature. Que du bonheur ! Nous avons fait les courses pour avoir le matériel pour faire les activités bien équipées. Ce soir, nous ne ferons pas long feu, le programme commence demain, de bonne heure et de bonne humeur. Pas vrai M ?


Mercredi 19 février : Combourg

 

M : Dure journée moralement. Je me sens mal quasiment tout le temps, mais quelquefois, j’ai des up de quelques minutes où je me sens bien, puis ça revient, c’est très désagréable. Nous avons fait un peu de cours de français.

Nous sommes allées faire le tour du lac aux alentours de Combourg, puis nous sommes allées prendre un bain glacé ; avant ça, nous avons pris de grandes respirations, puis nous sommes rentrées petit à petit dans le lac en entier, ça m’a fait beaucoup de bien. J’ai beaucoup aimé ce moment avec Laetitia et Clémence

 

Laetitia : Réveil à 7h30. Le programme commence ! Bon M a quand même mis 40 mn pour se lever. Point toujours à travailler…

La matinée a commencé avec un bon porridge. Comme M dirait “les flocons d'avoine, c’est la meilleure chose au monde”.  Elle a su mettre aux oubliettes les trésors (céréales) pour un petit déjeuner plus équilibré. Bien joué !

Ce matin, nous avons fait un cours de français, nous avons terminé la matinée avec une initiation à la cuisine asiatique, M a cuisiné son premier wok. C’était exquis !

J’ai dû aller chez le médecin, mais rien de méchant !

L’après-midi, nous avons marché, activité favorite de M, non je plaisante. Nous avons fait le tour du lac et ensuite, M a fait son premier bain d’eau froide. Petite préparation avant ce défi à relever. Inspiration, expiration et hop, main dans la main, nous avons avancé toutes les trois M, Clémence et moi dans le lac. M l’a fait, quel courage ! Il me semble que ce n'était pas facile pour elle, mais elle l’a fait. Qui sait, peut-être que M prendra la même routine que moi et fera la douche froide matinale !

Retour au gîte, repas sous quelques confidences et ce soir télé !


Jeudi 20 février : Combourg

 

M : Aujourd’hui, on relaie le tour du lac mais en courant pendant 30 mn, le reste en marchant. Le tour du lac fait 5 km. Ensuite on s’est re-baignées dans le lac glacé. On est rentrées, on a fait des rouleaux de printemps, très bon, puis temps libre pour digérer. Ensuite cours de français, puis séance de sport

 

Laetitia :  Nous avons commencé la journée avec des exercices de respiration, nous étions en cercle et avons fait plusieurs séries. Nous sommes allées de nouveau à l’étang de Boulet où nous avons fait un footing de 30 mn et enchaîné avec de la marche rapide. Notre corps était bien chaud pour faire un bain d’eau froide.

Ce midi, c’était rouleaux de printemps faits maison. Après une pause digestive un peu plus allongée par M, elle a pu faire du français, aujourd’hui c'était une rédaction sur un sujet que tout le monde devrait philosopher : l’amour !

En fin de journée, j’ai montré quelques exercices de respiration à M pour chanter. Nous avons terminé avec une séance de renforcement musculaire.

Ce soir, on se couche tôt car demain c’est reparti et on a besoin d’énergie car les séances de sport vont s’intensifier.


Mardi 25 février : Combourg

 

M : On se réveille, petit déjeuner, puis j’étais si fatiguée que je suis allée me recoucher. Je n’aurais pas dû, j’ai loupé le cours d’aujourd’hui et le sport. Ensuite, nous avons fait les courses pour demain midi car mes référents viennent me rencontrer demain à midi pour déjeuner. Je dois leur préparer un déjeuner. On est allées se baigner rapidement dans le lac et retour.

 

Laetitia : Réveil à 7h30, M était d’humeur à rester au lit aujourd’hui. Elle a pris son petit déjeuner et elle est allée se recoucher jusqu’à 11h35. Madame a changé le programme du matin. Clémence et moi avons donc celui de l’après-midi pour faire un point et replacer l’église au milieu du village. Il reste 16 jours de projet, je souhaite à M de tenir ses engagements et fixer ses objectifs. Rien de tel qu’un bain d’eau froide pour rafraîchir les idées et se lancer, pas vrai ?

 

Mercredi 26 février :

 

M : Ce matin, nous avons passé la matinée à cuisiner pour les personnes qui venaient déjeuner avec nous. Je les ai rencontrées, très sympa. Ensuite, nous sommes allées faire de l'aïkiryu , c’était nul, puis on est rentrées au gîte.

 

Laetitia : Ce matin, réveil un peu tardif, mais lever obligatoire. Aujourd’hui, nous avons reçu les personnes qui vont accompagner M au retour et pour la suite.

Ce matin, c’était session cuisine, M était aux commandes. Elle a élaboré le menu et Clémence et moi étions les commis de cuisine. Ordre du jour, éplucher, pétrir, cuisiner toute la matinée avec le sourire bien sûr. Nous avions une belle tablée et tout était délicieux “commentaires de nos invités”. Elle peut être fière d’elle Cheffe M a assuré. M a pu de nouveau réaliser les enjeux de sa situation, à elle d’avancer dans la direction qui lui semblera le plus juste.

Ensuite, nous avons fait une initiation à l'aïkiryu, j’ai beaucoup apprécié même si à la fin, ça m’a donné la nausée. Après cette journée riche en émotions, de retour en train à Combourg pour se reposer car demain est une journée spéciale

 

Jeudi 27 février.

 

M : Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de Laetitia. Ce matin réveil qui pique, c’est Clémence qui m’a sorti du lit. Laetitia est allée au taïso et moi et Clémence sommes allées acheter un cadeau pour Laetitia et promener Gaïa. On a accompagné Clémence à la gare pour qu'elle prenne son train et sommes allées manger encore japonais. Ensuite nous sommes allées dans un SPA où l’eau n’était pas très chaude. Il y avait même un mec qui nous a parlé. On s’est rendu compte qu’il parlait à tout le monde, puis on l’a vu se bécoter avec une mamie. C’était drôle. Après ça, nous sommes rentrées au gîte.

 

Laetitia : Que le temps passe, 9a y est nous sommes déjà le 27 février et aujourd’hui, je fête ma naissance, quelle joie et quelle gratitude de vivre toutes les expériences de vie sur notre chère planète terre.

Ce matin, j’ai eu le plaisir de découvrir le taïso, de la gymnastique japonaise qui mêlait plusieurs pratiques, c’était vraiment chouette ! Pendant ce temps, M a eu un moment privilégié avec Clémence et Gaïa, car elle ne voulait pas participer à l’activité. Nous nous sommes retrouvées à 12 h où les filles m’ont offert des cadeaux. J’ai apprécié l’intention même si mon cadeau est d’être là aujourd’hui et d’accompagner M. Je me souviendrai de ce jour et de tous les autres. Nous avons été prendre le déjeuner dans un restaurant. Bon plus de surprise pour vous, vous l’avez compris, M et moi avons plusieurs passions communes, dont une, celle de manger ! Surtout la nourriture asiatique, après avoir mangé japonais, nous sommes allées nous détendre au SPA. Bon M trouvait tout mal et l’eau, pour le coup, était froide, mais nous avons bien ri.

De retour au gîte, temps détente, repas et au lit, car demain le programme reste chargé.


Vendredi 28 février : Combourg

M : On prend le train pour Rennes pour aller au CIO. Pour avoir plus d’informations pour mon orientation professionnelle. Nous avons mangé, puis nous sommes allées regarder un film pas exceptionnel, puis nous sommes rentrées.

 

Laetitia : Aujourd’hui, nous sommes allées au CIO .M avait rendez-vous pour découvrir ce service et avoir les informations nécessaires pour assurer son accompagnement. Cet entretien concrétise la suite et ses projets. Elle sait ce qui lui reste à faire.

Nous sommes allées dans un restaurant végétarien, M n’avait pas faim, finalement elle a pris quelque chose. A chaque fois, c’est la même chose, M mange et regrette après d’avoir mangé. A chaque fois, je lui donne des conseils pour que son rapport à la nourriture change et qu'elle mange par plaisir et par faim. Ça commence doucement mais sûrement comme on dit. Nous avons fini notre séjour à Rennes en allant au cinéma. Bon, comme d’habitude, M sort de la salle et dit “c’était nul”, nouveau lexique depuis quelques jours. Elle n’a pas voulu aller au planétarium, nous sommes donc rentrées au gîte. Ce Soir, au lit tôt car la semaine n’est pas encore terminée, le repos, c’est dimanche, mais au vu du programme de ces derniers jours, c’est un peu tous les jours, n’est-ce pas ?

 

Samedi 1er mars : Combourg

 

M : Aujourd’hui, on devait aller à la piscine, mais je n’ai pas trouvé la motivation, je regrette. Ensuite, nous sommes allées faire les courses, on a mangé, puis j’ai écrit une lettre à mes parents

 

Laetitia : Ce matin, réveil tardif pour M mais levée quand même pour une courte durée. Je lui ai proposé de faire un cours d’aquabike, elle semblait être motivée, elle a préparé ses affaires, m’a demandé d’y aller en voiture, évidemment je lui ai répondu que nous y allons à pied. Elle s’est remise allongée sur le canapé et là M n’a plus voulu y aller.

Un jour M prétend vouloir faire du sport et se remettre en forme et un jour son meilleur ami est le canapé ou son lit. Je m’interroge réellement sur ce qu’elle veut et semble elle-même être dans le flou. Je lui souhaite d’y voir plus clair pour la suite et d’avancer vers un futur épanouissant. Après une session courses, M a écrit à ses parents. Le programme a encore  une fois totalement changé, mais en même temps le mot d’ordre dans l’accompagnement est l’adaptation, donc je m’adapte tout en m’écoutant.

 

Dimanche 2 mars

 

M : Journée repos, grasse matinée jusqu’à 12h, bronzette au soleil

 

Laetitia : Aujourd’hui, nous étions chacune dans notre bulle et ça fait du bien aussi.

M s’est beaucoup reposée, a colorié, a rangé ses textes dans un portfolio, a écouté de la musique, s’est posée au soleil. La Dolce vita quoi !

Nous partageons peu depuis plus d’une semaine, soit elle est dans sa bulle et ne rentre pas en communication avec moi, soit elle répète la même chose en boucle sur son physique, qu’elle a hâte de rentrer, de voir ses amies et sa famille. Il lui reste dix jours à tenir.


Mardi 3 mars

M n’a pas écrit

 

Laetitia : Aujourd’hui, M n’a pas encore voulu suivre le programme. Le réveil sonne, elle l’éteint et reste au lit. Elle se lève tard, n’est partante pour aucune activité. Elle est restée quasiment toute la journée allongée, à attendre ? A penser ? Je ne sais pas… Les communications entre nous est rompue et elle s’enferme dans cette énergie. Une chose est sûre, M n’est pas bien, elle attend, quoi ? je ne sais pas. En tout cas, l’attente se fait sentir. Je lui souhaite réellement de trouver la force en elle pour avancer. Allez, chicolina, tu peux le faire !


Mardi 4 mars : Combourg ( 83ème jour)

 

M : Ce matin, j’ai fait la manucure à Laetitia. Clémence est venue nous chercher pour nous emmener à la plage ; avant ça j’ai eu un appel de Monsieur Breton. J’ai fait un cours de gym à mes apprentis gymnastique, Clémence et Laetitia

 

Laetitia : Depuis aujourd’hui, le planning a changé. Ce matin, M s’est levée à 9h45. Ensuite, je lui ai proposé de pratiquer de nouveau sa dextérité en renouvelant ma manucure, car apparemment, M envisage de faire une formation d’esthétique. Le résultat est pas mal. Ensuite, M a voulu faire un cours, mais la motivation était de courte durée. Clémence est arrivée un peu avant 14h30. M a pu avoir son rendez-vous téléphonique avec Monsieur Breton pour lui donner plus d'informations sur la suite et lui donner la date officielle de son audience.

Nous sommes allées ensuite à la plage des Chevrets à la Guimorais. Il faisait beau, nous avons eu un cours de GRS particulier donné par miss chicolina M. Clémence et moi avons fait un bain dans la mer. Je me suis posée quelques minutes tout en haut d’un rocher où la vue était sublime. Le soleil se couchait doucement avec son reflet tout scintillant sur l’eau. Retour au gîte, douche, comptes journaliers et blog autour d’une grande discussion. Un sujet qui préoccupe M. Nous allons nous poser un peu devant la télé avant d’aller dormir.

 

Mercredi 5 mars : Combourg (84ème jour)

 

M  : Clémence est venue nous chercher pour aller manger dans un restaurant indien. C’était la première fois que je goûtais, je préfère l’asiatique. Ensuite, nous sommes allées acheter quelques bijoux que j’ai pu acheter avec mon argent de poche. Après ça, nous sommes allées faire de l'aïkido, mais vu que je n’avais pas aimé la dernière fois, j’ai attendu dans les vestiaires.

 

Laetitia : Ce matin, c’était tranquille, M s’est réveillée en étant fatiguée après le petit déjeuner. Elle est allée se reposer de nouveau. Pour ma part, après le réveil, routine matinale, enchaînée par une séance de sport.

A midi, nous sommes parties à Rennes, nous avons déjeuné indien. J’avais envie de changer car manger japonais tout le temps, c’est chouette, mais changer les habitudes c’est bien aussi. Elle a pu découvrir la cuisine indienne. Nous avons continué avec du shopping pour qu’elle choisisse son cadeau avec son argent offert par Seuil pour Noël. Elle a pu s’acheter des bijoux. Nous avons fini par des séances d'aikiryu. M a préféré rester dans les vestiaires. Ensuite, nous avons repris le train pour rentrer à Combourg. En passant, nous avons fait les courses, nous avions deux minutes avant que le magasin ferme ses portes. Mission accomplie ! Retour au gîte, douche, M a pu enfin démêler ses cheveux après 85 jours. Je vous laisse imaginer l'état. Sortie de la salle de bain 21h20, elle est sublime ! Elle voulait appeler sa mère, il était tard, je lui ai dit qu’elle le ferait demain. Evidemment, elle n’était pas contente. Je lui ai expliqué que ma journée ne s’arrêtait pas en même temps qu’elle. En fin de journée, je dois rédiger la synthèse quotidienne à l’équipe. Nous avions une règle : pas d’appel après 21h. M n’apprécie pas le cadre posé et pourtant il est primordial sinon elle cherche toujours à y sortir, manque de pot, je ne lâche pas. Apprendre à gérer son temps et s’organiser fait partie du projet. Aelle de s’y accommoder après 85 jours d’accompagnement. Un jour, elle réalisera la chance qu’elle a eue d’avoir une accompagnante “chiante” pendant trois mois à ses côtés.

 

Jeudi 6 mars :  Combourg (85ème jour)

 

M : Aujourd’hui, j’ai pu commencer l’album photos.

 

Laetitia : M a passé pratiquement toute sa journée à dormir. Pendant deux siestes et deux repas, elle a pu commencer son album souvenirs. Je me demande ce qu’elle pense quand elle repense à ces 85 jours. Clémence a eu une conversation avec elle par rapport à son retour et au cadre, chose qu’elle n’aime pas suivre.  A elle de faire des choix qui détermineront la suite.


Vendredi 7 mars : Combourg

 

M : n’a pas écrit

 

Laetitia : Réveil tardif. M s’est réveillée à 10h40. Hier soir, elle a fini tout le petit déjeuner.  Je suis allée faire les courses et M était avec Clémence, du moins, elle devrait.

Ces deux derniers jours, M reste au lit jusqu’à pas d’heure et change tous les horaires de ses repas.

Aujourd’hui, j’ai insisté pour qu’elle maintienne ses horaires. Elle semblait être d’accord, on verra demain ce qui sera acté. Le matin, je lui ai proposé de marcher autour du lac de Combourg pour avoir une activité car dormir, manger et se recoucher n’est pas vraiment un mode de vie de clean girl. Pas vrai M ? Allez, on se motive ! Evidemment, elle a refusé et elle a fini son album.

Nous avons pu échanger sur le retour toutes les trois, Clémence, M et moi. M semble surprise par ce qui est proposé. Elle aimerait que les choses soient différentes, malheureusement les règles sont fixées par les hôtes et hôtesses, pour le bien de M. Un jour elle réalisera que toutes les personnes qui l’accompagnent lui veulent que du bien.

En attendant, pour alléger un peu la journée, nous avons proposé à M d'aller au cinéma et de manger dans le fast-food américain, oui on se lâche ! Je suis surprise car ils répondent bien à leur promesse, il suffit de venir comme nous sommes et ils ont prévu des menus pour tous les goûts. Impressionnant ! Nous avons fini la soirée par une sortie cinéma où nous avons vu “Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan”, film réalisé par Ken Scott, inspiré d’une histoire vraie. J’ai beaucoup aimé. Si vous avez envie de voir un film touchant avec une touche d’humour qui aborde la persévérance et l’amour, vous allez adorer ! Non, je vous rassure, je ne prends aucune commission sur les ventes, c’est juste ma générosité qui parle.  M est sortie en disant “ça va, mais ce n’était pas exceptionnel”. Les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas. Il est tard, il est l’heure de se coucher ! 


Samedi 8 mars : Combourg (87ème jour)

 

M : Aujourd’hui est un jour spécial c’est la Journée des Femmes, mais surtout l’anniversaire de Masha. Je te souhaite un merveilleux anniversaire, mon ange. Je pense à toi tous les jours et j’espère que là où tu es, tu y es calme et sereine. Aujourd’hui, nous sommes enfin allées chercher mes lunettes, ça fait du bien d’y voir clair ! Aujourd’hui, je me sens bien, mais j’en ai marre que ce ne soit qu’éphémère et que ça ne dure pas dans le temps. J’espère que lorsque je rentrerai, j’aurais un traitement adapté à mes sauts d’humeur

 

Laetitia : Réveil très désagréable pour moi. Impossible de lever la tête de l’oreiller. Hier, j’ai fait un faux mouvement, sur le coup ça allait, mais aujourd’hui, ce n’est pas la même… Ce matin, j’ai fait une pédicure à M, en début d’après-midi, nous sommes allées chercher les lunettes de M. Ça y est, elle découvre le monde avec plus de netteté. Ce n’est peut-être qu'une belle manière d’y voir plus clair et d’avancer avec une vue globale sur les prochaines étapes. En arrivant, M passe un temps dans la salle de bains, elle chante et joue des situations. En ce jour si spécial, elle est de bonne humeur. Ce soir, soirée tranquille et demain. Repos !

 

Dimanche 9 mars : Combourg (88ème jour)

 

M : Aujourd’hui, on teste le char à voile, un sport sur le sable avec un char à voile qui avance en fonction du vent. C’était vraiment bien. Laetitia n’a pas pu le faire à cause de son torticolis.

 

Laetitia : Nuit compliquée pour moi. Aujourd’hui, repos de la guerrière ; nous avons décidé d’emmener M faire du char à voile. Elle a pu faire cette activité avec Clémence. Il m’a été déconseillé de le faire, je pense que j’ai bien fait de les regarder. M est sortie de l'activité en disant :  “c’était grave bien !”. Mission accomplie, friande de grandes sensations, ça ne pouvait que lui plaire. Ensuite, nous sommes rentrées, le trajet en voiture était douloureux, j’ai décidé d’aller consulter demain si ça ne va pas mieux. En rentrant, c’était crêpes party, M fait tout à l'œil, ces crêpes avaient l’air délicieuses. L’après-midi, c’était canapé télévision, rien que ça ! Le retour approche à grands pas et ma condition physique ne me permet pas d’être active physiquement. J’essaie de mettre ma culpabilité de côté, de penser à moi tout en étant présente pour M.

 

Lundi 10 mars : Combourg (89ème jour)

 

M : On amène Laetitia chez le médecin car ça ne s’améliore pas. Pendant ce temps, je suis allée chez le coiffeur pour faire quelque chose de propre. Ce soir, on mange toutes les trois, notre dernier repas ensemble.

 

Laetitia : Aujourd’hui, mon état ne s’améliore pas, direction la clinique de l'unité d’urgences de Combourg. Pendant ce temps, M est allée chez le coiffeur. Elles sont venues me re-chercher, M était à l’avant avec sa nouvelle coupe, elle est magnifique. De retour à la maison, on fête nos derniers jours ensemble et cette aventure hors normes. Ce midi, sushis ensuite repos ; en fin d’après-midi, M a eu un appel avec Monsieur Breton. Clémence nous ramène nos sacs, le retour se rapproche de jour en jour. Ce soir, dernier repas partagé avec Clémence, c’est pizza et un film.

 

Mardi 11 mars : Combourg (90ème jour)

 

M : Enfin, dernier jour ici

 

Laetitia : Aujourd’hui, c’était notre dernière journée à Combourg. Grasse matinée pour M et moi réveil aux aurores. Le matin, nous étions tranquilles dans le salon et on a écouté de la musique. Ensuite, nous devions faire les derniers achats pour M. J’ai dû également envoyer mon sac car il est impossible pour moi de le porter. M avait des appels téléphoniques avec le psychiatre de Seuil et le responsable du Clavim pour faire un rendez-vous à son retour. Aujourd’hui, c’est valise, rangement, ménage et pour couronner le tout, j’ai un rapport à rédiger. La nuit risque d’être courte. 





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12 comentarios


Veronique Viers
Veronique Viers
30 ene

J'adorerais entendre M. chanter un de ses textes! Quelle chance tu as Laëtitia ! 😉 Allez, courage les filles, bientôt Saint Jean Pied de Port, la traversée des Pyrénées, Roncevaux et...Pampelune, où une surprise t'attend, M.? Contente pour toi! Tu le mérites après tous ces efforts! Bravo et continuez comme ça ! Go! Go! Go! 💪👍👏

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typhaine.delille
30 ene

Héhéhé trop contente de lire la suite de vos aventures les filles 🥳 Prenez soin de vous et ne lâchez rien 🫶🏼😘

Typhaine

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vinci
24 ene

Cara M. Super felice che continui la marcia e hai superato i 500 km! Bravissima. Un’ avventura così la ricorderai per tutta la vita! Ora poi inizia un’altra parte stupenda del viaggio: la Spagna e il cammino di Santiago. Penso tanto a te e Letitia e alle vostre avventure con la natura e gli incontri che fate. Attendiamo i vostri diari! I marinai augurano buon vento quando si parte in barca. A voi tutto il meglio per un buon cammino! Avrete oramai dei muscoli pazzeschi!! Sei un mito ❤️ zia Luisa

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eric SALFRAND
eric SALFRAND
21 ene

Bonjour Laetitia et M.

C'est vraiment un réel plaisir pour nous, bien au chaud dans nos douillets appartements, de vous suivre au travers de vos récits.

Je suis vraiment en admiration devant votre marche.

Vous Laetitia, pour ce travail d'accompagnement et de soutien.

Et M pour tout le travail qu'elle est en train d'accomplir. Certes on a bien compris que la marche n'était pas son activité de prédilection, mais elle reviendra changée et grandie de cette expérience.

Ne lâche rien M, plein de gens te soutiennent et veulent te voir aller au bout. Tu vas y arriver.

A bientôt 👋

Buen camino 💪😉

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vinci
16 ene

Cara M. ,

Sono molto contenta di leggere la tua avventurosa camminata. Sono molto orgogliosa di te. Sei quasi arrivata alla seconda tappa del tuo progetto, il cammino di Santiago! Vedrai che incontrerai tanti pellegrini e sarà meno duro di quanto hai fatto finora. Grazie anche a Letitia che ti supporta con la sua positività e forza .

Un abbraccio da tutti gli zii italiani. Evviva ❤️🙏🏻🏃

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