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Marche de Peixxx

Dernière mise à jour : 14 juil. 2022

Marche de Peixxx accompagné par Julie


Samedi 14 mai : Le Puy en Velay


P : Je m’appelle P. J’ai 15 ans. Nous avons fait un stage de préparation à Rennes. J’ai l’impression que physiquement je suis en forme. Aujourd’hui nous sommes arrivés au Puy-en-Velay par une côte hard. C’était le premier dîner avec d’autres marcheurs. Demain c’est parti !


Julie : Je m’appelle Julie et je suis heureuse de participer à cette aventure avec P. Nous sortons d’un stage préparatoire efficace à Rennes : équipement/entraînement en rando/étirements/cuisine (dîner burgers maison) jeux de société et reportage TV. Nous étions dans un gîte très agréable près de Combourg . P semble déjà aguerri à la marche : il va à un bon rythme et a un très bon sens de l’orientation. Nous sommes bien partis pour arriver à bon port à Bilbao !


Dimanche 15 mai : Montbonnet


P : Nous sommes partis de la cathédrale du Puy-en-Velay et avons attaqué direct par une montée hard. Nous avons marché sur un plateau sur des chemins colorés. Vu la moyenne d'âge, c’était facile, on a doublé tout le monde. On a rencontré des personnes qu’on avait rencontré hier au dîner. On les sent impressionné par la longueur de notre marche jusqu’à Bilbao. Nous sommes arrivés de bonheur à Montbonnet. Le bon Saint-Jacques nous a remis les clés d’un studio refait à neuf. J’ai dû appeler le propriétaire car Julie est restée bloquée dans les toilettes à cause d'un problème de verrou. Pour finir la journée, nous sommes montés sur un volcan près du gîte : vu à 360° là-haut.


Julie : Départ de la cathédrale du Puy-en-Velay en descendant la ville pour rapidement remonter à sec. Nous maintenons une bonne allure malgré tout. Nous avons réalisé notre heure de marche silencieuse sur un terrain de couleur ferreuse au milieu de plateau d’herbe verte. Nous croisons une marcheuse adepte du scan des plantes avec son téléphone. Elle détecte autour de nous la présence de Trèfle incarnat ! (Petite fleur ressemblant à des fraises des bois). Cette première étape est vite avalée. Nous arrivons vers 13 heures à Montbonnet. Le studio du bar Saint-Jean nous permet de profiter d’une douche chaude qui contraste avec la douche froide de la veille au Séminaire. Petit épisode de frayeur : je suis restée enfermée dans les toilettes plusieurs minutes. P. est allé alerter le propriétaire du bar qui m’a délivré. Après une laverie à la main de nos affaires, une sieste, quelques parties de Scrabble/petit bac nous avons gravi le volcan en face du studio… Un bel horizon s’ouvre à nous pour la rando du Lendemain !


Lundi 16 mai : Monistrol

P : Nous avons décidé de démarrer le plus tôt possible pour éviter le monde. Deuxième étape plutôt facile : beaucoup de descentes. Nous avons pique-niqué sur un rocher en hauteur, tranquilles. Nous sommes arrivés à Monistrol au gîte de Dédé, la bolo, près du Pont Eiffel. Nous avons franchi l’Allier à contre-courant pieds nus pour aller à une plage.

Julie : Départ ce matin à 9h30 “après la bataille” pour avoir les voies un peu plus libres. Etape facile, beaucoup de descentes, des sapins, des genêts, un mini-serpent et la traversée du village de Chier (la France est poétique).

Nous conservons un bon rythme et terminons par un bain de pieds dans l’Allier (eau vivifiante).

Soirée “pâtes bolo” chez André près du pont Eiffel animée par des histoires passionnantes de notre hôte.

Nous nous préparons à l’étape “montante” du lendemain.


Mardi 17 mai : Saugues

P : Ce matin, nous sommes partis encore une fois après le peloton de pèlerins. Nous avons attaqué le chemin raide (500 m de dénivelé) et en haut c’était beaucoup plus plat. Nous avons marché sur un grand plateau rempli de genêts, de vaches et de champs. Ensuite, nous sommes redescendus sur Saugues pour rejoindre un camping-car des années 50. Dîner tartiflette servi par Jean-Claude.


Julie : Nous quittons André à qui nous promettons d’envoyer une carte de Bilbao.

La sortie de Monistrol est en pente raide ascendante, heureusement pas longue. Nous émergeons sur un plateau agricole où nous pique-niquons avec nos deux compagnons de chambre de la veille.

A Saugues, à défaut de place dans le gîte, le Chalet du Pèlerin, Jean-Claude nous loue son camping-car dans lequel il a parcouru 1 million de kilomètres à travers l’Inde et le Tibet, Mythique et propice aux beaux rèves.


Mercredi 18 mai : Lajo

P : Première étape longue de 27 km. La majorité de l’étape s’est bien passée, un peu dure sur la fin.

Nous avions hâte d’arriver à Lajo. Après l’effort le réconfort : le gîte a l’air confortable


Julie : Fini l’échauffement, c’est parti aujourd’hui pour notre première longue distance : 27 km.

Nous montons et descendons en alternance avec quelques parties peu agréables sur le bitume. Les traversées de forêts de pins sylvestre nous rafraîchissent. P s’en sort bien, il est bon grimpeur. Les derniers kilomètres sont les plus durs. Nous arrivons à Lajo, gîte chaleureux un peu à l’écart du GR 65. Une bonne soirée de repos en perspective.


Jeudi 19 mai : Saint Alban de Limagnole

P : Etape plutôt courte et simple (10 km). Beaux sentiers dans les bois bordés de plaines. Nous arrivons de bonne heure à Saint Alban sur Limagnole. Nous sommes allés à une scénovision sur l’histoire de Saint Alban : la légende de la bête du Gévaudan, l’hôpital psy de la ville et terminons la journée en cuisinant au bar de l’Europe.


Julie : Etape reposante après la longue de la veille : à l’ombre des pins, sur de petits chemins rocailleux.

Déjeunons au bistrot à Saint Alban sur Limagnole, puis allons voir une projection sur décor racontant l’histoire de la ville. On y apprend l’existence d’un hôpital psychiatrique, jadis très innovant, dont sont sortis de grands artistes d’art brut tels que Augustin Forestier, exposé au Musée Guggenheim à Bilbao (nous irons le voir).

Nous terminons la journée par notre traditionnelle séance de muscu et un dîner aux “ravioles”. Nous quitterons demain la région de la Margeride pour arriver dans l’Aubrac..


Vendredi 20 mai : Peyre en Aubrac

P : Nous sommes partis de Saint Alban pour une longue étape de 27 km. Je n’ai plus de courbature, mais une légère douleur au pied due à la chaussure. Nous arrivons au gîte des 4 Chemins. Nous sommes accueillis avec une boisson fraîche bien agréable.


Julie : C’est notre deuxième étape longue (27 km). P trace toujours dans les montées. Il donne la cadence. Nous marchons sous un vent à décorner les vaches de l’Aubrac. Toujours beaucoup de genêts, de forêts de pins, de près et de sentiers caillouteux. Nous avons peu de douleurs musculaires sur cette étape, preuve que le corps s’habitue. Nous sommes prêts à traverser l’Aubrac demain.


Samedi 21 mai : Nasbinals

P : Nous traversons de grandes plaines vides, représentatives de l’Aubrac. Les seules âmes qui y vivent sont des vaches, des fouines, des buses et de gros blocs de granit. Nous arrivons au gîte Le Fenador. Nous préparons un repas partagé avec les autres marcheurs


Julie : Belle étape perchée sur les grands plateaux de l’Aubrac. Nous sommes seuls sur des plaines d’herbe claire peuplées de vaches ocre et survolées de rapaces (des buses si je ne m’abuse).

P tente de bousculer cet immobilisme en provoquant par quelques cailloux, les taureaux locaux. Rien n’y fait, ces derniers restent placides.

Nous arrivons de bonne heure à Nasbinals où nous nous commandons un burger avec viande de l’Aubrac (fameux).


Dimanche 22 mai : Saint Chély d’Aubrac

P: Etape qui ressemble à celle d’hier : de grandes plaines. Nous avons assisté à la transhumance des vaches de l’Aubrac. C’est l'événement de la région ! Grosse descente ensuite dans la vallée du Lot. Nous dormons dans une tente sur pilotis près de la rivière.


Julie : Verre de l'amitié avec nos hôtes, Anne et Patrick, au gîte Le Fenador de Nasbinals. Le soir, nous partageons un grand repas concocté ensemble. C’est très sympathique. Une canadienne est assise à côté de nous, elle vient du Manitoba, parcourt le chemin de Compostelle une deuxième fois, cette fois en faisant un peu de bénévolat dans les gîtes. Il y a aussi un parisien qui va jusqu’à Saint Jacques, en quête d’une nouvelle source d’engagement depuis qu’il est retraité. A notre gauche, une angevine qui veut se dépouiller de tout matérialisme en parcourant les chemins.

Des rencontres très variées ce soir là.

Nous repartons le lendemain, direction Aubrac pour la fête de la transhumance. Les vaches ont leurs cornes enguirlandées pour l’occasion. Les anciens ont revêtu leurs habits traditionnels. Petite halte qui en vaut la peine. Nous redescendons par des chemins creux jusqu’à Saint Chély où nous allons dormir en suspension dans des tentes sur pilotis.


Lundi 23 mai : Espalion

P : Nous sommes partis de Saint Chély en suivant Jésus (sosie). Sur le chemin on a eu beaucoup de pluie. Mes affaires sont mouillées. J’avais hâte d’arriver à Espalion. Nous avons été accueillis par un vendeur d’articles de sport qui tient un gîte près du vieux pont. Nuit confortable.


Julie : Première étape sous la pluie dans la vallée du Lot.

Heureusement, elle se déroule majoritairement en sous-bois. Nous sommes couverts par de grands châtaigniers.

Nos K-way nous serviront toute la journée.

Nous nous réchauffons dans un bistrot à Saint Côme d’Olt, remarquons son clocher tors (ou vrillé), puis atterrissons à Espalion avec son église romane de Perse aux peintures encore vives et son vieux port. Notre gîte est très bien placé, il surplombe le Lot.


Mardi 24 mai : Estaing (“c’était notre destin”)

P : Petite étape facile pour arriver à Estaing. C’est une ville de non fumeurs : elle ne comporte aucun tabac. Heureusement, un pèlerin m’en a donné. Ensuite, nous sommes allés au gîte communal d’Estaing pour y manger. Notre premier réconfort.


Julie : Premier jour où nous constatons la disparition des genêts sur notre chemin. A la place des champs de blé. Les vaches rousses de l’Aubrac ont cédé la place à des vaches noires du Lot. Nous déambulons tout l’après-midi dans Estaing autour du château racheté par Valéry Giscard d'Estaing et dans les petites ruelles de caractère.

Nous assistons à un entraînement de quilles (jour traditionnel en Aveyron) sur un terrain de pétanque.

Le soir, nous dégustons un aligot (un peu fade car sans ail !). Concerto de ronflements dans le dortoir du gîte communal, nous faisons avec.


Mercredi 25 mai : Sénergues

P : C’est une étape assez longue de 26 km. Nous montons plusieurs “côtelettes” et gardons un bon rythme. J’ai tout de même eu une crampe à la fin au mollet. Je suis arrivé boiteux à Sénergues


Julie : Du nerf sur cette étape assez vallonnée. Nous progressons à belles enjambées si bien qu’un randonneur que nous venions de doubler nous a lancé “vous me faîtes peur, vous allez tellement vite que vous me donnez des courants d'air !” Petite crampe de P sur la fin vite résorbée à coup d’étirements et d’hydratation.

Soirée pâtes carbo le soir au gîte (pour changer des bolos)

Jeudi 26 mai : Decazeville

P : Très longue étape en passant par Conques avec une jolie abbaye. Après Conques, une grosse montée nous attendait : 300 m de dénivelé. Une fois en haut, c’était plat. La fin de l’étape était longue presque indéfinissable. Nous avons été accueillis par Jean-Marie qui est un ancien pèlerin. Il a fait cinq fois le chemin aller-retour nus pieds


Julie : Belle étape avec un incontournable passage par Conques, une ville loin d’être quelconque. Au creux de la vallée, on voit dépasser une abbaye romane, emblème de la cité. C’est l’Ascension aujourd’hui et on peut dire qu’on a eu la nôtre : une sacrée montée pour sortir de la ville.

Nous arrivons soulagés le soir au gîte “Libellule et Papillon”, notre premier donativo. Jean-Marie est incroyable, il marche pieds nus sur les chemins “si tu respectes la nature, elle te respectera”. Le repas est très élaboré avec des fleurs comestibles. Jean-Marie, aromathérapeute, pratique le shiatsu et nous propose des massages revigorants.

Le jardin est constellé de petites lumières solaires. C’est cosmique


Vendredi 27 mai : Decazeville

P : Journée de pause à Decazeville. Nous visitons la mine de charbon à ciel ouvert et son chevalet. Après, nous sommes allés au Mac-do. Nous avons terminé au Phénix par un babyfoot. En fin d’après-midi, Jean-Marie m’a fait un massage shiatsu. Ce soir, nous dormons dans un tipi en haut du jardin de Jean-Marie.


Julie : Détente à Decazeville.Nous nous posons dans des cafés/Mac-do et enchaînons les parties de babyfoot (j’ai dû m’incliner devant P.)

Nous allons voir la mine de charbon et son chevalet, sorte d’ascenseur qui faisait descendre à 150 m sous terre les hommes, les chevaux et le matériel. Elle a fermé en 1966. Rude époque.

Le soir, nous passons une nuit atypique dans un tipi, toujours au gîte Libellule et Papillon.


Samedi 28 mai : Le Terly

P : Petite étape de 13 km. Vite avalée. Une fois arrivés, j’ai fait une sieste dans un hamac.

Des pèlerins avec un âne nous ont rejoints, puis nous avons mangé et nous terminons cette journée à faire un molkky au bord de l’eau.


Julie : Nous redémarrons en douceur après la pause de la veille par une étape d’une dizaine de kilomètres vers le Fournil de Le Terly.. C’est un gîte très accueillant créé récemment par trois jeunes nantaises, l’une gère le gîte, les deux autres la boulangerie artisanale. Nous croisons un couple de bretons qui possède un âne et qui randonne avec lui ; un animal très affectueux dont nous avons entendu le braiement plusieurs fois dans la nuit.

Nous achevons cette journée par une partie de molkky avec un jeune belge.


Dimanche : 29 mai : Figeac

P : Petite étape de 14 km. Nous appliquons les conseils de Jean-Marie : descendre en arrière sur du goudron pour protéger nos tendons.

Deuxième décision : abandonner mon camelbak après une nouvelle fuite. Nous boirons à la bouteille désormais.

A Figeac, nous avons été voir la pierre de rosette.


Julie :Nous marchons une demi-journée pour atteindre Figeac nichée au creux de la vallée du Célé, un affluent du Lot.

Nous arrivons en marche-arrière dans la cité (une technique innovante de Jean-Marie pour nous ménager en descente).

Après un kébab agréable, nous déambulons dans les rues médiévales pour déboucher sur la pierre de rosette reproduite grandeur nature sur une place. Les hiéroglyphes égyptiens sont traduits en grec et autres langues. Champollion est un gars de Figeac.


Lundi 30 mai : Le Puy Clavel

P : Rando de 20 km au pays des mouches. Le climat du Lot est idéal pour les mouches : chaleur et humidité. Nous sommes arrivés à l’éco-gîte avec piscine, assez tôt. Nous retrouvons des pèlerins


Julie : Nous changeons de décor. Le sol est devenu calcaire avec de petits arbustes et des chênes verts. Cela fait penser à la méditerranée.

Nous passons devant des cazettes (ou burons ou encore bories), des vieux abris de bergers en pierre sèche.

Nous arrivons dans un éco-gîte en pleine campagne avec toilettes sèches, piscine et terrasse ombragée. On y est bien


Mardi 31 mai : Gréalou

P : Nous faisons une pause au gîte de la Tounisse. C’est un gîte en pleine campagne avec deux chiens. We did english with Julie.


Julie. Nous nous posons au gîte de la Tounisse dans les collines. C’est une vieille maison en pierre sèche du 16°s retapée par ses propriétaires. Un énorme chien noir, ancien chien de SDF recueilli par la SPA, garde les lieux. Il peut paraître menaçant, mais c’est une bonne pâte. Il est accompagné par un petit chien très vif, chasseur aux aguets d’éventuels visiteurs.

Avec P nous regardons les cartes IGN au mur et faisons des quiz de géo. P gère, il cartonne. Nous parlons anglais aussi.

Nous passons enfin une soirée agréable avec nos hôtes.


Mercredi 1er juin : Gîte de la Toumisse

P : Ce matin Arnaud, le propriétaire du gîte nous a amenés à Cajarc. Comme à Monistrol, il y avait un pont Eiffel et une tour Eiffel (comme à Paris). Après, nous avons fait une balade pour aller voir un sarcophage et une source d’eau.

Au gîte, il y avait un chien qui s'appelait Otto (ancien chien de SDF) qui aime qu’on lui jette des pierres. Il les rapporte toujours.

Pour finir, Clémence, de l’équipe Seuil, est arrivée.


Julie : Deuxième journée tranquille au gîte de la Toumisse. Nous descendons en camionnette à Cajarc pour faire quelques courses et nous poser près du Lot sous le pont Eiffel (le deuxième que nous voyons depuis notre départ de notre marche).

L’après-midi, nous nous baladons autour du gîte jusqu’à une source et un sarcophage mystérieux (aucune indication de date). Nous retrouvons enfin nos fidèles compagnons, les deux chiens de La Toumisse : Otto et Fino très joueurs avant d’accueillir Clémence et son affectueuse chienne Gaïa.

Jeudi 2 juin : Limogne

P : Aujourd’hui, Clémence nous a rejoints avec son chien Gaïa. On a fait une étape de 25 km sur des petits chemins avec des murets de pierre sèche et du bitume. Nous sommes arrivés au gîte. J’ai pris plaisir à aller à la piscine parce que ça rafraîchit après une longue journée de marche. On a cuisiné de la soupe à l’ail espagnol, ça sentait dans tout le village..

Dominique, un autre marcheur, va s’en souvenir, car il dort dans la cuisine. Il a fait 1000 km. Il range son sac à dos avec de grosses boîtes en plastique (sac : 18 kg). La soupe était bonne et la soirée s’annonce mal, car je vais battre les filles au jeu.


Julie : Nous sommes quatre aujourd’hui sur la ligne de départ : P, Clémence, moi-même et… Gaïa, la chienne à tête de griffon avec chaussons de marche. Elle trotte à bonne allure. Nous récoltons plusieurs herbes pour notre tisane du soir : sureau et tilleul, car “qui sait bien lire la nature, connaît de plus grandes aventures”

Nous passons par Cajarc, ville où ont vécu Pompidou, Coluche et Françoise Sagan. Nous nous délassons le soir dans une piscine avant de boire une soupe à l’ail excellente (recette espagnole de Clémence). A retenir.


Vendredi 3 juin : Lalbenque

P : Nous sommes partis sous la chaleur assez tard. Nous nous sommes arrêtés dans une buvette paumée dans la forêt. C’était agréable, mais il manquait la piscine. On a fait une pause près d’une église pour nous rafraîchir. La route est très longue, mais je n’ai pas de douleur. Un monsieur est venu nous chercher à Lalbenque pour nous emmener au gîte du GR. Lalbenque, ville sans banque, mais réputée pour ses truffes dites “l’or noir”.

Nous dormons dans une caselle, une maison ronde dans laquelle 40 brebis peuvent rentrer. Dans le gîte, nous avons fait des burgers fameux


Julie : Etape chaude, nous dépassons la barre des 30°. Nous arpentons toujours les petits sentiers du Quercy bordés de murets de pierre sèche. Nous arrivons vers midi vers une oasis : une buvette en pleine forêt avec hamac, tenue par deux adolescentes qui font l’école “à la maison” avec le CNED. Ça donne envie.

La région est truffée de truffes qui se débusquent sous les chênes à l’aide de chiens truffiers (Gaïa peut se reconvertir). Nous arrivons le soir dans une cabane de berger (une caselle), notre logis pour dormir. Nous y cuisinons des burgers sous un orage déchaîné. Nous ouvrons la porte de la caselle pour admirer les éclairs. C’est notre film du soir.


Samedi 4 juin : Cahors

P : Aujourd’hui, nous sommes partis à la fraîche à 6h15 du matin. Nous sommes arrivés à temps pour la poste à Cahors. Nous avons gardé Gaïa qui s’est jetée dans le Lot. Nous sommes allés au cinéma voir Jurassic Park qui était bien.

En fumant, j’ai rencontré Djack “l’être à la coquille au ralenti”.


Julie : Cocorico ! Il est 5h, Lalbenque s’éveille ! Nous décollons de notre cabane de berger vers 6h pour avoir le temps de récupérer notre courrier à la poste de Cahors (qui ferme à midi le samedi). Chose faite, nous sommes contents.

A Cahors, nous passons du temps au bord du Lot avec Gaïa, chienne très attachante. Nous finissons notre journée par une séance ciné pour voir le mythique Jurassic Park. Journée très sympathique


Dimanche 5 juin : Lascabanes

P : Aujourd’hui, nous avons marché 23 km. Nous sommes arrivés sur des terrains assez plats en fin de matinée. Nous étions entourés de chênes truffiers clôturés parce que ça vaut cher.

Nous arrivons au gîte avec piscine et dormons dans une yourte mongole. Nous avons fait une tournante au ping-pong et joué au foot avec un jeune.


Julie : Démarrage en côte à la sortie de Cahors avec de très beaux points de vue sur la ville et le pont Valentré. Nous poursuivons sur des chemins rocailleux bordés de chênes de petite taille où pousse la truffe. A l’arrivée du gîte, nous continuons le sport : foot et ping-pong avec Etau, le fils du propriétaire, puis piscine.

Nous échangeons avec un allemand parti de Cologne qui a déjà parcouru 1600 km.

Ce soir, nous dormons dans une yourte mongole, encore une nuit pas banale.


Lundi 6 juin : Lauzerte

P : Nous sommes partis de Lascabanes et nous sommes passés par Montcuq. Nous avons bu un coup avec l’Allemand. On a continué de marcher dans des petits sentiers. Il y avait des chasseurs. On entendait des coups de feu, puis arrivés à Lauzerte, nous avons été accueillis par Lulu qui nous a offert des crêpes, puis un dîner partagé avec l’Allemand. Ensuite, balade nocturne dans le village perché de Lauzerte


Julie : Lors de cette étape, nous passons par Montcuq, charmante bourgade. Nous avons été accueillis par un troupeau d’une vingtaine de vaches, toutes le postérieur tourné vers nous. Elles sont bien du coin ! On entendait tirer des coups de feu de chasseurs sur notre route.

Nous sommes arrivés à Lauzerte accueillis par Nicole, hôte incroyable qui héberge des pèlerins de jour et travaille de nuit dans un EHPAD en tant qu’aide soignante. Nous nous concoctons un repas partagé avec l'Allemand en parlant anglais. Nous lui montrons notre séance quotidienne de musculation et d’étirements. Une belle journée qui s'achève sur les hauteurs de Lauzerte.

A noter : nous franchissons aujourd’hui notre 400ème kilomètre et nous entrons dans le Tarn et Garonne.


Mardi 7 juin : Moissac

P : Grosse étape assez facile (26 km). On avance sur des routes dont les numéros frôlent le millier. L’arrivée à Moissac est interminable.

A Moissac, on a visité l’abbaye et la ville en briques rouges. Nous avons mangé un tacos le long du canal qui relie Bordeaux, Toulouse et Moissac.


Julie : Nous cheminons le long d’une route où les haltes en donativo sont nombreuses : du thé glacé, café, cerises sont offerts aux pèlerins de passage moyennant une petite participation “au chapeau”.

Il n’y a pas beaucoup de routes, si bien que les numéros de rues battent des records (n°2550)

Nous arrivons dans la vallée du Tarn, une grande plaine au centre de laquelle règne Moissac. Nous visitons l’abbaye Saint Pierre aux murs et plafond peints, de style roman et gothique. Nous terminons par un tacos revigorant sur le bord du canal


Mercredi 8 juin :

P : Nous sommes partis sous la pluie en longeant un canal parallèle à la Garonne pendant 10 km. On a fait une escale chez Martine pour manger, puis nous sommes arrivés au gîte le “Par’Chemin”. Ce gîte est tenu par des pèlerins qui font une pause tellement ils s’y sentent bien. Il y a Stevy, le chanteur cuisinier, Tom et Jerry, les bricoleurs, Dimitri, un mec sympa. Bon dîner sur la terrasse.


Julie : Etape extra plate le long du canal latéral à la Garonne sous la pluie. Nous avons tracé, P et moi pour arriver le plus tôt possible à notre gîte.

Là, ce fut une super après-midi au Par’Chemin chez Frédéric à échanger avec des pèlerins talentueux: chanteur, bricoleur, connaisseur de plantes… Nous avons même pianoté au piano sur place.

Un peu d’humour ne fait jamais de mal, nous avons clôturé cette journée en écoutant les sketchs de Daniel Prévost sur la ville de Montcuq et d'autres canulars téléphoniques de Jean-Yves Lafesse.


Jeudi 9 juin : Castet Arrouy

P : Nous commençons la journée par une visite de Auvillar, village en briques roses. Nous marchons à travers les arbres fruitiers et les champs de céréales. Etape facile pour arriver dans le département du Gers. Le soir, nous sommes dans un dortoir du gîte communal de Castet Arrouy. On a retrouvé l’allemande qui nous a fait un bon dîner.


Julie : Pour inaugurer la journée, visite du village aux briques roses d’Auvillar avec sa halle aux grains et son beffroi.

Des vergers, champs de blé et cité médiévale perchée comme Flamarens se sont ensuite succédés

Un habitant de Saint Antoine de Pont d'Arratz nous livre sa théorie sur l’éparpillement des maisons dans la région “c’est qu’il n’y a pas eu de guerre par ici depuis des siècles, nul besoin de se rassembler en hameau”.

Nous arrivons le soir au gîte communal de Castet-Arrouy, sûrement une ancienne école (des photos de classe des années 60 sont accrochées).

Nous retrouvons notre ami allemand, Raphaël, avec qui nous cuisinons des pâtes améliorées suivies d’une crème Mont-blanc.

Concert de musique de chambre plutôt soft ce soir-là, ronflements discrets au dortoir.


Vendredi 10 juin : La Romieu

P : Aujourd’hui, longue étape de 31 km. Nous franchissons la barre des 500 km. Nous sommes passés par la ville de Lectoure et son marché. A Lectoure, on a fait un petit détour à cause d’un mauvais marquage. On a perdu 30 mn. On a croisé un pèlerin pieds nus qui va jusqu’à Saint Jean Pied de Port. Sur le chemin, Julie a sursauté devant une couleuvre morte. On est arrivés à La Romieu chez un compagnon relieur. Un bon dîner avec son chien Bilo.


Julie : Etape sous la chaleur aujourd’hui de plus de 30 km. Lever 6h du matin pour décoller à 7h. Nous sommes passés par Lectoure, beau village blanc calcaire avec sa cathédrale et son marché dans la rue principale. Petite erreur de lecture en sortant de Lectoure, un marquage mal placé nous a égarés. Ça n'a pas duré heureusement.

Nous arrivons dans l’après-midi à La Romieu, petit village avec une grande collégiale visible de très loin

Nous dînons ce soir chez un compagnon du devoir, relieur de livres et d’hommes (c’est ainsi qu’il se présente). Sa maison est au pied de la collégiale… royale


Samedi 11 juin :

P : Partis de La Romieu, nous avons tracé jusqu’à Condom pour avoir la poste restante. Chose faite. Arrivée au gîte tôt, avec piscine, nous n’avons pas testé à nous mettre dans le bain. Ensuite, on a été voir le dernier Jurassic Park au cinéma; puis nous terminons cette journée en mangeant des pizzas avec l’allemand, un américain et deux françaises.


Julie : Pause à Condom, après une étape sur les chapeaux de roue pour avoir la poste restante à temps. Nous arrivons dans un super gîte avec piscine. Nous avons fait des longueurs sous l’eau, des simulations de surf avec une petite planche en polystyrène. En fin de journée, nous sommes allés voir Jurassic Park 6 (avions vu le 5 à Cahors). Haletant ! Nous terminons par une pizza avec Raphaël l’allemand, un américain et deux françaises rencontrées à Castet-Arrouy dans le gîte écolo.


Dimanche 12 juin : Condom

P : Journée de pause à Condom bien protégés au bord de la piscine. Après nous avons été nous promener près de La Baise (la rivière). Au gîte Du Plaisir, une pèlerine m’a donné son bâton, c’est sympa. On a croisé Madhi qui tient le magasin “Le Camino” à Cahors. C’est un des premiers accompagnants Seuil en 2006.


Julie : Détente à Condom, ville préservée au bord de la Baise au gîte Du Plaisir d'Étape. C’est aussi la ville des trois mousquetaires, P est le portrait craché de d’Artagnan, nous avons pris sa photo devant sa statue.

Nous avons visionné le film “The Way”, film émouvant sur le Chemin de Compostelle.

P repartira le lendemain matin avec un bâton donné par une marcheuse qui termine cette année son périple à Condom. Chouette cadeau !


Lundi 13 juin : Montréal du Gers

P : Une étape facile. Vite arrivés au gîte à Montréal du Gers, gîte sur les remparts, avec des québécois. On a passé l’après-midi sur la place centrale du village à jouer. En fin de journée, un SDF nous a accostés avec son chien. Il nous répète les mêmes choses pendant 1h. On a dû couper court.


Julie : Petite étape pour reprendre la marche après notre pause du week-end. Nous arrivons au gîte situé sur d’anciens remparts. Nous avons des meurtrières en guise de fenêtres.

L'après-midi se passe à jouer sous les arcades de la place principale à un jeu de lancer de dés (des petits cochons).

Un jeune SDF nous a abordés avec son chien. Il a une histoire difficile et marche sur les chemins de Compostelle depuis cinq ans. Un échange émouvant, mais un peu en boucle.

Nous terminons sur les remparts, dans notre gîte de Montréal, avec un couple de québécois Tabernacle !



Mardi 14 juin : Eauze

P : Etape rapide et plate. Nous avons rencontré Dimitri au “Par Chemin”. On a marché jusqu’à Eauze ensemble. Il nous a offert un verre en arrivant. Nous avons passé l’après-midi au gîte à faire des jeux. Ensuite, un repas partagé avec la famille. Nous terminons par une glace parce qu’il fait chaud.


Julie : Etape extra plate sur une ancienne voie ferrée, ombragée heureusement !

Nous rencontrons Dimitri, pèlerin croisé au “Par Chemin” à Espalais. Nous parcourons une bonne partie du chemin ensemble.

Il nous fait part de son expérience de vie, c’est cool. Nous faisons une pause aux “1000 bornes”, une halte très sympa en haut d’une côte à mi-chemin.

Arrivés à Eauze, nous prenons un dernier rafraîchissement avec nos compagnons de route et rejoignons Béthani, un gîte en donativo où nous passons une soirée familiale autour d’un dîner avec les propriétaires et leur fils de 12 ans. Nous chantons Ultreia, le chant des pèlerins, mise en bouche avant le repas.


Mercredi 15 juin : Nogaro

P : Nous avons traversé les vignes productrices d'armagnac. Nous nous sommes rafraîchis chez Monique au Bar des Sports, puis nous traçons jusqu’à Nogaro où on se paye un burger et un tacos. Après-midi sieste au gîte près du circuit automobile. Passons une nuit au son des moustiques et sous la chaleur.


Julie : Nous sillonnons les vignobles de l’armagnac, nous passons aussi devant une garnison de canards (les fameux canards du Gers élevés pour le magret ou de foie gras).

Nous apercevons deux chevreuils en lisière de champ et une guérite de chasseurs camouflée à proximité.

Arrivés à Nogaro, nous nous offrons un tacos/burger en récompense.

Nous faisons la sieste et combattons à nos jeux de société favoris tout en entendant le ronronnement des voitures de course non loin du gîte.

Nogaro est connue pour son circuit automobile Avis aux amateurs, il y a une course de camions ce week-end ici-bas.


Jeudi 16 juin : Aire-sur-l’Adour

P : En résumé de cette étape : tout droit, des champs, tout droit, des champs, des donativos sympas avec des aspergeurs pour nous rafraîchir. Arrivés au gîte, on n’était pas au bout de nos peines. Nous avons dormi sous les toits à plus de 60°


Julie : Aujourd'hui les raisins se transforment en maïs. Finis les côteaux de l'Armagnac, vive les champs à perte de vue !

Pour cette étape sous la chaleur, nous avons deux atouts précieux :

1/ les donativos nombreux sur notre route dont un inespéré en plein champ près d’une voie ferrée désaffectée avec parasols, café chaud, boissons fraîches et mini-cakes !

2/ Les immenses vaporisateurs d’eau, véritables douches froides vivifiantes pour continuer.

Arrivons, rincés à Aire-sur-l'Adour, P va directement siester pour rattraper sa nuit de la veille sous les tropiques (chaleur + moustiques).

Ce soir, nous dormons sous les toits avec 4 autres pèlerins. Créons un vent artificiel avec les fenêtres ouvertes et le ventilateur en marche. Les voilages et rideaux volent toute la nuit, nous donnant la sensation de tanguer au grand large…. pas mal pour dormir


Vendredi 17 juin : Pimbo

P : Nous sommes partis à 6h15 de Aire sur l’Adour pour fuir la chaleur. Comme hier, on a traversé des champs et des champs et encore des champs ! On est arrivés tôt (11h40) à Pimbo. Bingo ! J’ai récupéré de la nuit de la veille en faisant une sieste. Malheureusement, concert de Xavier qui a ronflé toute la nuit malgré mes sifflements.


Julie : Le monde appartient aux gens qui se lèvent tôt ! Nous décampons à 6h15 du matin. Objectif : aller plus vite que la vague de chaleur prévue à 39° cet après-midi là.

Parcourons les landes (champs de maïs) au pas de course pour arriver en fin de matinée à Pimbo, petit hameau perché sur la campagne.

Sieste, lessive-mains au programme de l’après-midi. Nous retrouvons Brigitte et Françoise, duo de choc au dîner du soir du gîte communal.


Samedi 18 juin : Larreule

P : Nous sommes partis trop tard pour la chaleur qu’il faisait. On a atteint les 41°. On était les seuls pèlerins sur la route. Pour le coup on est arrivés morts au cimetière où l’on s’est aspergé d’eau. Sans le savoir, on avait réservé un gîte avec piscine. Ça tombe bien ! On a retrouvé Dimitri et la bande des trois P. Nous terminons sur un bon repas.


Julie : “Pour ceux qui en veulent” Le jour le plus chaud ! Nous atteignons les 40° aujourd’hui. C’est le cagnard en fin d’étape vers 14h, nous sommes presque morts et finissons dans un cimetière à nous asperger à l’eau des arrosoirs !

Une oasis tout de même dans le Béarn : notre gîte a une piscine. Nous y passons la fin d'après-midi. Dormirons en mobil home sous des moustiquaires, entourés d’animaux de la ferme : ânes, dindon et moutons.

Chute des températures heureusement pendant la nuit, il fait 18° au petit matin.


Dimanche 19 juin : Maslacq

P : Pendant la nuit, la température a chuté de ouf ! C’est plus agréable de marcher. Comme c’est dimanche matin, nous nous ruinons dans une épicerie, trop chère ! Nous finissons dans une ferme qui nous sert du lait de vache au petit déjeuner.


Julie : Maslacq “Parce qu’on a la niaque ! Etape beaucoup plus fraîche que la veille, ouf !

P montre un bel entrain comme si la canicule ne l’avait pas affecté. Nous nous ravitaillons à la petite épicerie de Pomps, la seule ouverte sur notre parcours le dimanche matin.

C’est la ruine, nous “banquons” pour deux petites salades en boîte, une conserve de cassoulet et un sachet de lentilles (déjeuner + dîner du jour )

P maugrée un peu devant ce maigre repas (nous nous rattraperons avec un mini sandwich dans une boulangerie trouvée sur notre passage).

Finissons notre journée au gîte, ferme de l'Estanquet chez Babeth dans une vieille maison très spacieuse


Lundi 20 juin : Navarrenx

P : Etape assez rapide, que sur du goudron.On a fait une pause dans un bar chez un mec chelou qui se promène en jupe. Après la vieille boîte de la veille, un restaurant. Arrivés au gîte, pour qu’on aille faire un tour, la dame nous a prêté des vélos. On a fini la journée à manger un bon repas, abrités de la pluie.


Julie : Navarrenx “Oeil de lynx”. Ça monte et ça descend dans les collines béarnaises. Nous faisons une halte matinale dans un café alternatif tenu par un pèlerin en kilt. “C’est beaucoup plus agréable à porter que les shorts” nous dit-il. “Les Romains avaient tout compris”.

Arrivons à la cité fortifiée de Navarrenx où nous nous rassasions au bistrot, puis la parcourons à vélos prêtés par notre sympathique hôte.

Le soir, c’est le déluge. Des trombes d’eau s’abattent autour du petit porche sous lequel nous dînons, au gîte du “Chemin vers soi”.


Mardi 21 juin : Aroue

P : Etape facile et petite pour arriver dans le Pays basque. Ça change du goudron. On était dans des petits sentiers et de plus jolis paysages.

Arrivés au gîte, on avait une chambre avec des lits d’hôpital. Ensuite, nous avons fait une partie de pétanque avec plusieurs pèlerins. Nous finissons par un bon plat basque.


Julie : Aroue “On se la joue !”. Première étape depuis le Pays basque, reconnaissable par ses maisons aux volets bordeaux. Nous échangeons avec Rachid, un jeune lillois parti en décembre sur le chemin accompagné de son chien. Il a du recul sur beaucoup de choses, ça nous intéresse.

Nous arrivons au gîte communal d’Aroue. Les chambres font un peu chambres d’hôpital, mais l’ambiance y est chaleureuse.

Goûter offert et repas basque le soir (l’Axoa : un émincé de veau au piment d’Espelette).

Nous faisons une partie de pétanque avec un turc en sari, un norvégien, un américain, Pascal et des français. P est phénoménal, il tire aussi bien qu’il pointe (on sent qu’il a de la pratique familiale !)

Nous terminons à regarder une partie d’échecs rapide (le blitz) entre Pascal et le propriétaire du gîte.


Mercredi 22 juin : Ostabat “Qui peut nous battre” ? “

P : Une des plus belles étapes du chemin. Étape globalement sur des sentiers. En haut d’une grosse montée, un panorama sur les Pyrénées, très beau;

Arrivés à Ostabat, village typiquement basque, nous dînons au restaurant avec les trois P, Brigitte, Françoise, Dimitri, Clarisse et Sylvie. Bon dîner.


Julie : Sans conteste, une des plus belles étapes du parcours dans le Piémont pyrénéen

P “coiffe tout le monde au poteau” en montant en tête la plus grosse côte de l’étape. Le maillot à pois, c’est pour lui. Panorama incroyable en haut.

Nous arrivons à Ostabat dans une maison basque, tenue par un basque, on ne peut plus basque.

Nous dînons avec nos amis pèlerins dans un resto sympathique.

Les Basques saluent P qu’ils reconnaissent comme l’un des leurs (nous ne comprenons pas tout ce qu’ils disent). La langue basque est complexe.


Jeudi 23 juin : St Jean Pied de Port

P : Etape rapide toujours aussi belle. Lars nous retrouve au pique-nique de midi. Malgré son look décontracté, il a une vie hors du commun. Il est cameraman dans des pays en guerre. On fête notre arrivée par un verre à Saint Jean avec tout le groupe. Saïd nous donne des conseils sportifs pour arriver jusqu’à Bilbao et Dimitri me donne son bâton pour que je l’amène à bon port. Le soir, nous discutons avec le propriétaire du gîte et un autre P., c’est rare.


Julie : Encore une magnifique étape dans le Pays basque.

Nous pique-niquons avec Lars, norvégien, cameraman dans des pays en guerre. Il rentre d’Ukraine dans le Donbass et sera bientôt au Liban et en Palestine.

Il nous montre une cicatrice sur son poitrail : ce sont des narcotrafiquants de Colombie qu’il lui ont faite.Il nous offre des cerises au déjeuner. Arrivons par la porte de pèlerins à Saint Jean et fêtons cela avec nos fidèles compagnons de route : Dimitri, Saïd, les 3P, Sylvie et Clarisse, Walter… autour d’un verre.

Le soir, jouons aux P'tits cochons à Saint Jean Pied de Port ( Porc ?). C’est un passage obligé.

Parcourons le chemin de ronde à la tombée de la nuit et croisons Cathy, notre sympathique voisine de chambre de Saint-Brieuc.


Vendredi 24 juin : Bayonne

P : Nous quittons Saint Jean Pied de Port pour rejoindre Bayonne en train. Pique-nique au bord de l’Adour. Nous accueillons mon père au gîte des pèlerins à Bayonne. Mangeons dans un restaurant vietnamien au bord de La Vive. Personne n’a ronflé. C’est rare.


Julie : Nous quittons le gîte “Le lièvre et la tortue” de Saint Jean Pied de Port après avoir salué Théo et Oasis, deux tortues de terre de 17 ans, toujours sur la ligne de départ !

Arrivons de bonne heure à Bayonne où nous déjeunons au pied des drapeaux internationaux que P connaît parfaitement.

Nous attendons le père de P autour d’un verre sur une place basquaise et célébrons son arrivée par un plat asiatique relevé.

Excellente nuit en dortoir avec des tchèques silencieux. Ça fait du bien.


Samedi 25 juin : Guéthary

P : Départ de Bayonne. Etape facile et assez plate près de la mer, mais beaucoup de pluie. A midi, on s’est posé face au marché de Bidart dans un bar avec un trinquet à l’intérieur et mangeons une paëlla. Ensuite, nous sommes arrivés à Guéthary et finissons la journée par un bon restaurant avec vue sur la mer.


Julie : Pour cette première journée de marche avec le père de P, nous démarrons par une zone industrielle à la sortie de Bayonne avec de la pluie en prime.

Néanmoins, l’ambiance est au beau fixe.

L’arrivée sur l’océan est une libération et nous reprenons des forces par des emplettes au marché de Bidart : fromage de brebis, chipirons (calamar basquaise), paëlla et cerises noires et blanches. Nous dégustons cela abrités sur la place au bar du trinquet. Ce dernier a une salle du fond dédiée au sport national basque. On y voit deux joueurs qui s’affrontent en sueur dans une sorte de partie de squash avec raquettes en bois.

Nous arrivons rincés au refuge de Guéthary où nous enchaînons des dobble et lancers de P’tits cochons. Tel père, tel fils, les parties sont acharnées.

Le soir, le père de P nous invite dans un resto du port où nous dégustons un merlu impressionnant par sa taille et des fruits de mer succulents. Pour P et moi qui venons de marcher six semaines à travers les terres du Massif Central et des Pyrénées, c’est une bouffée d’iode mémorable.


Dimanche 26 juin : Irun

P : Départ de Guéthary avec mon père pour Hendaye. On a longé la côte jusqu’à Saint Jean de Luz parce qu’il y avait des éboulements. Après on a suivi un marquage alternatif, pas facile à suivre. Puis arrivons à Hendaye, prenons un verre en attendant Julie. Mon père s’en est bien sorti, il repart ce soir à la maison après ces deux journées de marche avec moi, je suis content de sa venue. Ensuite, nous partons pour 2 km jusqu’à Irun pour rejoindre notre gîte.


Julie : Une étape en solo pendant que P et son père marchent ensemble. J’arpente le sentier du littoral au marquage jaune qui passe par Saint Jean de Luz, Ciboure et qui s’arrête ensuite. La corniche s’est effondrée par endroits, il y a des éboulis. Nous devons prendre un chemin alternatif. Ce dernier est subtil avec des petits poinçons jaunes passant par des endroits improbables (entre des fougères et des barbelés, par exemple) P et son oeil de lynx me manquent. Je note un marquage, mais retrouve heureusement la trace.

Arrivons à Hendaye, puis à Irun où le père de P nous quitte. Dormons dans un immense dortoir pour pèlerins, avec literie en polystyrène et symphonie nasale.


Lundi 27 juin : San Sebastian

P : Nous partons de Irun sous la pluie. Ça commence par une montée. On arrive sur un petit port où nous prenons des tapas. Traversons le fleuve en bateau, puis croisons un mec à moitié fou qui essaye de nous convertir dans sa secte. Puis nous arrivons à San Sébastian. En attendant que notre pension ouvre, nous allons dans un restaurant. C’est une pension bien confortable. Nous ne sommes pas en dortoir.


Julie : ¡Viva España ! C’est parti pour notre première étape de marche espagnole. Nous démarrons sous la pluie. C’est un véritable rain forest que nous traversons avec pas mal de dénivelés (c’est le Camino Norte).

Nous débouchons sur le petit port de Pasaia où nous dégustons nos premières croquetas. Nous empruntons ensuite un petit bateau pour rejoindre l’autre rive où dort une épave de baleinier. Nous poursuivons à travers la forêt et rencontrons un homme barbu qui fait partie de la communauté d’Israël et qui nous dit que nous allons rencontrer Miriam 100m plus loin. C’est vrai. Elle nous attend au détour d’un virage. Nous pressons le pas ! Arrivons en trombe à San Sébastian où nous dégustons des plats à base de porc et de patatas. Passons une excellente nuit dans une pension du centre ville


Mardi 28 juin : Orio

P : Etape pas très longue et pas sous la pluie. Le Camino Norte est plutôt soft comparé à ce qu’on nous avait dit. Grosse descente avant d’arriver à Orio. Nous posons nos sacs au gîte et allons pique-niquer au bord de l’Orio. L’après-midi, nous profitons de la vue du gîte en faisant des parties de porcs.


Julie : La météo est au beau fixe aujourd’hui. Nous longeons la baie de San Sébastian qui ressemble un peu à Rio de Janeiro (grandes plages bordant la ville entourée de collines vertes).

Montons sur les hauteurs pour redescendre sur Orio.

Notre auberge est un ancien hôpital pour pèlerins. La vue est imprenable sur les Pyrénées, des champs de moutons, une voie ferrée, quelques maisons éparpillées… La salle à manger offre le meilleur panorama, nous y passerons l’après-midi au rythme de lancers de cochons et parties de dobble, sans pitié.

Mercredi 29 juin : Getaria

P : Petite étape de 10 km. Nous longeons la plage jusqu’à Getaria, puis posons nos sacs. En attendant que le gîte ouvre, nous allons pique-niquer sur la plage.


Julie : Une étape sans dénivelé, au niveau 0 de la mer de seulement 10 km. C’est parfait pour nous préparer à l’étape défi du lendemain soir.

Nous pique-niquons sur la plage et attendons que le gîte ouvre en compagnie d’un professeur de philo danois et d’un allemand. Une nouvelle nationalité est représentée ce soir au gîte, deux femmes venant d'Afrique du Sud. Remarquons aussi que le Camino espagnol est plein de jeunes. Avoir fait Compostelle est un “must” en Espagne. P n’est plus le benjamin du chemin.


Jeudi 30 juin : Deba

P : Nous partons de Getaria, journée de pluie. On s’arrête boire un verre à Zumaia. Je constate que je ne suis plus le plus jeune à marcher, il y a un jeune de 12 ans.

Arrivés à Deba, nous mangeons un burger. Puis on se repose pour l’étape défi dans le gîte au-dessus d’une gare


Julie : 20 km parcourus de bon matin. Il n’y a pas de débat à avoir, cette étape nous l’avalons sans y penser. Nos esprits sont concentrés sur l’étape défi du soir même. Avons prévu de décoller à 23 h.

Essayons tant bien que mal de dormir l’après-midi, mais c’est compliqué (dortoir + bruits de trains, notre gîte étant au-dessus de voies ferrées). Dînons sur une petite place animée du village avant le grand soir.


Jeudi 30 juin, 23h : Deba - Samedi 2 juillet, 1h30 : Bilbao, étape défi de 81 km

P : Etape défi de 81 km. On a le mental à bloc. Nous commençons tout de suite dans le dur : une montée hard à la frontale au son des chiens qui aboient. Nous faisons des pauses toutes les 1h30 en mangeant des barres protéinées conseillées par Saïd. Nous faisons une pause pour dormir 2h chez des moines au milieu de nulle part.

A 40 km, nous nous offrons un verre à Mendata pour fêter ça. Nous poursuivons jusqu’à Gernika où je prends un burger, puis arrivons sur les 20 derniers kilomètres les plus difficiles. L’arrivée sur Larrazet est interminable, mais on ne lâche rien. Bilbao est notre objectif. La dernière ligne droite jusqu’à Zamudio. Sans fin.

Je fume une dernière clope avant la big montée de Bilbao. Il est 1h30 du matin quand nous commençons la descente de la ville. On traverse le pont du Musée Guggenheim et on arrive à notre pension. où une réceptionniste incompétente nous fait attendre 2h. Je m'assois sur le canapé pour commencer ma nuit. Finissons dans un dortoir de 50 personnes à la frontale. Je m’endors instantanément. Record de dénivelés battu : 3000 m de dénivelé positif et négatif.


Julie : Il est 23h quand nous quittons l’auberge de Deba sous le regard étonné des autres pèlerins. Ils nous souhaitent “bon courage”, mais 81 km, ce sont des fous, des locos, pensent-ils !

Pyrénées obligent, nous commençons par une ascension. Marcher de nuit est spécial, notre champ de vision équivaut au faisceau de la lampe, il fait froid et les bruits sont plus aigus. P avance en tête, rien de l’arrête.

3h plus tard, nous prenons une barre d’énergie conseillée par Saïd, ça nous rebooste.

Vers 6h du matin, je suis un zombie et dors debout, mes pieds marchent tout seuls. Il est temps de faire une pause. Atterrissons dans un monastère. Des pèlerins quittent leur chambre pour leur journée de marche. “Prenez nos lits disent-ils et il y a un reste de pâtes dans la casserole, n’hésitez pas !”

Nous ne nous faisons pas prier, en deux secondes, nous sommes couchés. Nous reprenons la route après 2h de sieste, rassasiés ! Le paysage est vallonné, nous traversons des grandes forêts de pins où travaillent des bûcherons, on entend des tronçonneuses, puis des villages dans les vallées.

Franchir la barre des 40 km est un soulagement, la moitié de l’étape est accomplie !

A Gernika, 50km, nous déjeunons (tortilla, pinchos et burger.

Le reste du parcours se fera au mental.

P reste très solide, 1er de cordée, il garde un tonus impressionnant dans les montées. Je le suis dans son élan, à mon rythme.

Nous progressons à travers des milliers d’eucalyptus. Ils sentent bons, c’est entraînant, mais n’en voyons pas la fin.

Pour les 20 km restants, nous décidons de les découper en tronçons de 7 avec une pause à chaque fois. Il faut tenir psychologiquement.

Arrivés à Lezama, 69 km, j’hésite à nous arrêter dans l’auberge du village. Après tout, nous avons rempli notre contrat, aller au-delà des 60 km parcourus par Bernard Ollivier, le fondateur de Seuil. P, à ce moment-là, est intraitable "nous allons jusqu’à Bilbao, c’est notre Mecque”. Son énergie est décisive ! Après un dernier repas avalé vers 22h, nous avons attaqué les derniers 14 km. Une grande ligne droite, puis une côte à la frontale, un panorama sur Bilbao, un mariage tzigane sur les hauteurs de la ville, puis l’arrivée tant attendue à la capitale du Camino Norte.

Game over !

P aura remporté le maillot à pois du meilleur grimpeur. Le record de dénivelé de Seuil est battu sur cette étape défi. Elle nous laissera un sacré souvenir sportif : sueur, esprit d’équipe et dépassement de soi. Une épopée !


Samedi 2 juillet : Bilbao

P : Réveil brutal à 11h du matin. Il faut quitter les chambres, petit déjeuner et nous appelons une vingtaine de pensions, toutes prises par les fans de Metallica. Nous avons échoué dans une vieille auberge de peregrinos. Pour y aller, il faut monter des centaines de marches. Encore du dénivelé. Nous finissons la journée par un McDo à l’heure espagnole.


Julie “Tout le monde dehors !”. Les chambres doivent être libérées à 11h. Nous quittons contraints le dortoir de notre pension. La nuit fut courte (couchés à 3h30 du matin !). Nous nous employons alors à rechercher un hébergement pour les deux nuits suivantes. “Hola, queremos reservar dos camas para dos personas esta noche, ¿es posible ? La réponse est “non, non et non !” Tout est pris d’assaut pour le concert de Metallica ce week-end là. Nous n’avons d’autre choix que de nous présenter à l’auberge de pèlerins de Bilbao à 15h pile pour avoir un lit. Petite victoire tout de même. Nous comprenons enfin le secret de la literie en polystyrène. Elle se fixe par de petits élastiques au sommier (toutes les nuits précédentes, elle s’enlevait ou se déchirait et nous nous retrouvions à même le matelas). Notre auberge est sur les hauteurs de la ville, il faut emprunter une volée d’escaliers de 300 marches pour l’atteindre. Il faut croire que nous sommes faits pour le dénivelé.

Après un McDo rassasiant et quelques déambulations dans la ville, nous nous couchons de bonne heure dans un dortoir sonore, par définition.


Dimanche 3 juillet : Bilbao

P : Au réveil, nous prenons un vrai chocolat chaud au petit déjeuner avec croissant, puis nous partons visiter le Guggenheim. Je préfère l’extérieur à l’intérieur. Nous mangeons des tapas dans un bar avec les fans de Métallica en t-shirt noir. Nous terminons dans l’auberge de pèlerins avec l’allemande qui court dans les descentes les mains en l’air.


Julie : Il fallait le tester, l’incontournable chocolat chaud épais espagnol. Nous nous levons de bon matin avec cet objectif et nous retrouvons dans une petite échoppe de Bilbao dont c’est la spécialité "Humm, un déliz !”. Nous visitons ensuite le musée Guggenheim, grand vaisseau de titane, incontournable lui aussi. Déambulons parmi les spirales de l’édifice. C’est l’exposition du sculpteur américain Serra et son grand labyrinthe de fer qui nous marquera le plus, ainsi que celle des voitures de tous les âges (du tacot européen à la formule 1). Enchaînons ensuite sur des tapas dans un bar rempli de fans de Métallica en t-shirt noir et style gothique.

Finissons à l'auberge où nous échangeons avec une pèlerine allemande qui nous explique se baigner tout habillée dans les lacs, car il n’y a pas mieux que l’évaporation de l’eau sur les vêtements pour se rafraîchir. Nous essaierons….. ou pas !


Lundi 4 juillet : Portugalete

P : Nous contournons l’agglomération de Bilbao (alors qu’on aurait pu aller tout droit) en grimpant sur les hauteurs. Encore du dénivelé. On arrive dans une vieille pension qui fait café en même temps, puis traversons en transbordeur une rivière pour aller manger un tacos de l’autre côté. Ça vaut le coup.


Julie : Reprise de marche après le repos post-étape-défi. Pas facile, mais nos jambes ont encore du répondant. La sortie de Bilbao se fait sur les hauteurs pour contourner l’agglomération. Du nerf, il faut encore grimper ! Arrivons à Portugalete dans une petite pension qui fait café-bar en même temps, avec des vieilles boiseries et affiches de rock au mur. Le café est fermé, nous avons le lieu pour nous seuls. Les parties de dobble et lancers de cochons s'enchaînent sur le comptoir, canapé et tables hautes.

En fin de journée, prenons le transbordeur, pont métallique suspendu datant de la Tour Eiffel pour atteindre l’autre rive où nous dînons dans un tacos indien.


Mardi 5 juillet : Castro-Urdiales

P : Pour la dernière étape de 1000 km, nous longeons l'autoroute et les tunnels remplis de tags. Heureusement nous débouchons sur la mer pour les derniers kilomètres. Je jette le bâton de Lucette dans l’océan. Arrivons à Castro-Urdiales, notre ville finale. On s’est offert une pension avec bow window. Une sacrée aventure qui se termine pleine de sueur, de rencontres, de burgers, de parties de porcs et de dobble acharnées, de défis. Un camino que je retiendrai.


Julie : Dernière étape de marche, émotion ! Nous franchissons le millième kilomètre aujourd’hui.

30 km pour atteindre Castro-Urdiales. Commençons par longer l’autoroute et des murs tapissés de graffitis. On a connu mieux comme étape finale ! Terminons tout de même en beauté car le camino débouche sur l’Atlantique. Là, P jette symboliquement à la mer le premier bâton que lui avait donné une pèlerine du Vaucluse à Condom. Il a beaucoup servi, la perche télescopique ne se bloque plus, il rejoint le grand large (j’ai pris une photo du lancer de javelot de P !). A Castro, nous avons une pension très bien située, avec une vue sur le port et bow window (petit balcon-véranda idéal pour les parties de dobble et de petits cochons !).

Allons y rester deux jours pour profiter de la mer, des tapas (pinchos et de l’ambiance hispanique).

Une véritable épopée qui s’achève marquée par de belles rencontres de pèlerins en chemin, d’efforts, de dénivelé, de dépassement de soi (avec un point culminant à l’étape défi) et de complicité avec mon super coéquipier P que je n’oublierai pas.

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