Marche de Youxxx accompagné par Myriam
Vendredi 3 mai :
Y : Nous sommes arrivés au gîte où nous sommes super bien accueillis. Le propriétaire nous a offert un sirop... Une ambiance plutôt remarquable avec une envie de savoir ce qui va se passer demain. Ici, il y a toutes les origines (chinois, espagnols, anglais). J’aime beaucoup cet environnement. J’ai hâte.
Myriam : Arrivée au Puy en Velay. Après une longue journée de train, nous découvrons le Puy en Velay et nous rencontrons les premiers pèlerins.
Nous sommes très contents d’être enfin prêts à commencer la marche. Demain, aux aurores, nous assisterons à la cérémonie de départ des pèlerins dans l’immense cathédrale Notre Dame du Puy qui surplombe la ville. (crédenciales en poche, nous ferons notre première étape de 13 km).
Samedi 4 mai :
Y : Ce matin, Myriam et moi nous sommes allés à la messe du matin du Puy en Velay. On a assisté à la bénédiction des pèlerins, puis on a pris la route. Franchement pas si épuisant que ça. J’espère que demain, il fera beau pour qu’on fasse notre trajet tranquille.
Aujourd’hui, j’ai passé une agréable journée. J’ai appris un nouveau métier (loueur d’avions) grâce à un homme qui est venu un peu plus tard dans l’après-midi. Franchement j’ai trouvé ça intéressant.
Myriam : Notre première journée de marche a été une véritable plaine. Les paysages sont magnifiques et l’ambiance est au partage et à la rencontre. Nous avons aussi marché seuls. Arrivés à midi à la première étape, nous avons fait une balade et passé la fin d’après-midi au gîte où un adorable chien en quête de câlins, flâne.
Nous avons enfin rencontré deux parisiens avec qui nous avons fait un jeu de société. L’un d’eux gère la location d’avions, notamment pour le PSG avec qui il a voyagé plusieurs fois. Nous avons gagné et reçu une barre de céréales de Mbappé.
Dimanche 5 mai
Y : Aujourd’hui, journée chargée avec nos amis de l’ancien gîte. On a fait la route ensemble. J’ai pu vraiment faire la part des choses sur certaines situations. Vraiment j’ai hyper apprécié la journée. Je me sens bien dans mon corps. On a fait des étirements pour ne pas sentir trop la fatigue et ça marche pour le coup. Étonné des bienfaits de la marche. J’espère en apprendre plus demain. On est dans un environnement d’apaisement, de tranquillité. On ne stresse pas comme à Paris. C’est génial.
Myriam : Nous avons passé encore une très belle journée. Nous avons fait une grande partie du chemin avec les parisiens rencontrés la veille. Les rires et les grandes discussions ont occupé notre marche.
Au sommet d’une petite montagne, nous avons admiré une ancienne chapelle romane construite en pierre volcanique. La fraîcheur d’une autre église nous a offert un moment de repos. Nous commençons à re-croiser avec plaisir certains pèlerins et nous apprenons chaque jour de nouvelles anecdotes des uns et des autres. C’est réjouissant et nous sommes contents.
Lundi 6 mai :
Y : Nous sommes à Saugues pour une nuit. On a visité la chapelle de Saint Bénilde, le diaporama est aussi très intéressant. J’en apprends de jour en jour sur l’histoire sainte du christianisme, des miracles sont mis en avant par la religion. La marche de Monistrol à Saugues s'est bien passée avec une montée raide à Monistrol. Je me donne à fond sur la marche et en se donnant un défi.
Myriam : Aujourd’hui, nous avons démarré la marche sous la pluie et elle nous a accompagnés presque sur tout le trajet. C'était une très belle étape avec de petits champs et des forêts de plus en plus denses. Nous avons pris de l’altitude. Y s’est avéré être une véritable flèche dans les montées. A l’arrivée, nous avons pris un temps de repos et profité d’un rayon de soleil inespéré, pour se balader. Nous avons découvert la cathédrale de Saugues qui porte un culte à Saint Bénilde qui aurait accompli le miracle de redonner la santé d’un pauvre hère. Nous sommes ensuite retournés dans un petit circuit dans la pénombre où des saynètes s'illuminent tour à tour en retraçant l’existence de Bénilde.
Le musée fantastique de la bête du Gévaudan était malheureusement fermé, mais le récit de cet animal monstrueux qui aurait dévoré une centaine de personnes à la fin du 17ème siècle, nous fait froid dans le dos. Nous espérons ne pas croiser sa route.
Mardi 7 mai
Y : Journée dure aujourd’hui. On a dormi dans un refuge à côté de la forêt de Le Sauvage pour une nuit. On est à 5 à dormir au refuge avec deux bonnes personnes avec qui on a fait la marche. Pour le coup on est arrivé et on a fait à manger Journée dure, mais ça va.
Myriam : Nous nous sommes mis en route plus tard que les autres jours ce matin. C’est aussi de loin la journée la plus aventureuse depuis notre départ. Sur cette étape, la route monte et descend entre champs, forêts, vaches et chevaux
Deuxième rencontre avec une voyageuse rencontrée au Puy en Velay. Nous marchons tous les quatre avec son ami et nous envisageons petit à petit de renoncer à notre gîte terriblement cher de ce soir pour bivouaquer avec les compagnons de route. Au 15ème km, nous faisons une très longue pause chez Lou Errandjo, une petite caravane emplie de bonnes choses que nous pouvons déguster à l’abri d’un auvent de fortune, car il pleut : 4 omelettes aux cèpes, quelques chocolats chauds et fruits secs plus tard
Nous repartons pour environ 8 km sans avoir une idée précise des conditions dans lesquelles nous allons dormir. Les derniers kilomètres sont un peu difficiles et le temps est instable. Enfin arrivés, nous découvrons une magnifique petite chapelle et un petit refuge glacial sans cheminée.
Il y a aussi une cabane en bois. C’est là que nous installons notre couchage. Nous sommes 5. Nous nous faisons un bon repas dans le refuge. Ce sera prêt dans quelques minutes ! J’allais oublier : un adorable chat avec un drôle de collier à franges nous a accompagnés sur la route sur environ 3 ou 4 km en réclamant du jeu et des câlins.
“Ce n’était rien qu’un ronronnement, mais il m’avait chauffé le cœur et dans mon âme il brûle encore à la manière d’un feu de joie”.”.
Mercredi 8 mai
Y : Réveil difficile, nous prenons la route pour arriver à Alban Limagnole. Deux heures de marche uniquement, car hier on s’est rapproché de à peu près 8 km. Le matin, crêpes, chocolat chaud. On était à 1300 m d’altitude. On a eu froid, mais bon. Actuellement, nous sommes dans un gîte et on se prépare à bien dormir sans oublier les étirements.
Myriam : La nuit dernière n’a pas été très reposante. Il était difficile de sortir des duvets avec un tel froid. Mais oh miracle, un camion de crêpes, chocolat, café s’est installé à 140 m de notre emplacement. Juste à côté un champ avec un poulain, un étalon et une jument aux crinières blondes et la jolie chapelle qui venait d’ouvrir ses portes.
Nous prenons la route tous les quatre pour une petite étape de 21 km qui nous mène à Saint Alban de Limagnole où un gîte douillet nous attend.
Petite visite du château de Saint Alban qui abritait un hôpital psychiatrique et fut le berceau de l’art brut et un haut lieu de la résistance. Ses fenêtres et ses immenses portes et balcons sont ornés de pierres naturellement roses.
Nous nous reposons et lavons nos vêtements. Le soir, nous mangeons à côté d’un trio de retraités qui nous parlent de leur foi et de leur façon d’envisager le chemin de Compostelle. Nous sommes arrivés lorsqu’ils nous font remarquer que nous portons les noms de Marie et de Joseph.
Jeudi 9 mai
Y : Aujourd’hui nous avons pris notre petit déjeuner en face de l'église de Saint Alban de Limagne.
A 9h30, nous décidons de descendre du gîte pour commencer le départ en attendant Raphaël et Aurélie après une bonne nuit de sommeil. Nous allons acheter au supermarché Spar, un supermarché que je ne connaissais pas, de quoi manger pour le soir. Après avoir acheté ce qu'il fallait, nous partons pour faire 16 km jusqu’à Aumont-Aubrac pour une nuit en camping. Sur le chemin, nous faisons une pause d’environ 40 mn. Avec du soleil et un vrai beau temps. Nous avons rencontré Patrick, sympa, âgé de 60 ans, un ami de Raphaël. Arrivés au camping, nous avons posé nos tentes pour une nuit. Après la douche, on prépare notre dîner, nous sommes cinq. Le ventre rempli, nous sommes partis nous coucher, contents.
Myriam : Après une nuit très reposante, nous retrouvons nos camarades pour le petit déjeuner devant une église magnifique. Nous traînons sur la terrasse au soleil, puis entamons la marche du jour.
Arrivés à Aumont Aubrac, nous installons notre campement. Malgré le beau temps de la journée, la soirée est très froide.
Nous rencontrons Patrick, un ami de Raphaël avec qui nous marchons depuis quelques jours. Un homme d’une soixantaine d’années, très sympathique, simple et doux. Nous sommes alors une petite bande de 5.
Nous nous préparons une énorme plâtrée de riz et de sardines dans une pièce gelée mise à disposition des campeurs.
Rencontre de Bruno, un marcheur qui est parti depuis un mois. Il a fermé la porte de sa maison de Vanves et s’est mis à marcher. Il nous raconte quelques-unes de ses aventures. Ses yeux sont remplis de malice. Sa crédentiale est immense, il va aussi jusqu’à Saint Jacques. Nous rejoignons nos tentes tout joyeux bien qu’il fasse un froid de canard
Vendredi 10 mai
Y : En route pour Nasbinals. tous les quatre, car Aurélie se sentait un peu fatiguée. Sur le trajet, nous avons décidé de faire une pause. Aurélie nous a rejoints en cours de route.
27 km à faire environ 7h de trajet à faire. Nous avons réservé deux places pour camper. On était en groupe de 5. On a dû en réserver 3 autres. La fatigue, je la sentais de la tête aux pieds. Nous cinq, nous étions vraiment à bout de force.
On a installé nos tentes, pris la douche avec les garçons. C’était marrant. Je me régale d’humour avec les trois autres personnes (Aurélie, Patrick, Raph). Nous avons fait à manger pour préparer un excellent dîner.
Myriam : Nous avons fait 27 km. C’était une longue étape. Aurélie pensait renoncer, mais nous a miraculeusement rattrapés sur la route. Le moral des troupes est bon, nous nous serrons les coudes et rigolons pour tout et rien. Nous sommes dans un endroit génial. C’est une ancienne école occupée par une association d'accueil des marcheurs. La douche, le repas, être assis et enlever les chaussures… Quel bonheur.
La nuit en tente est très agréable. Il ne fait plus froid. On peut entendre les chouettes et les bruits de la nuit.
PS. Evidemment, les paysages étaient magnifiques. Nous avons vu beaucoup de vaches d’Aubrac avec leurs petits veaux roux.
Samedi 11 mai :
Y : Aujourd’hui, nous avons marché 14 km. Dernier jour en groupe. Nous sommes accueillis dans un couvent. Demain, petit déjeuner à volonté. Nous avons dîné ensemble. C’était génial. Je profite de chaque instant et puis voilà, ces personnes m’ont donné une force pour les trois mois.
Myriam : Nous ne nous réveillons pas très tôt, nous prenons notre petit déjeuner de manière gargantuesque et décollons un peu tardivement.
Les 16 km sont parcourus dans la joie et la bonne humeur. Nous retrouvons Bruno qui a récupéré une tourterelle blessée. Tous les six, nous allons dormir dans un magnifique couvent à Saint Côme. Tout y est ordonné, propre et paisible.
Patoche et Rafiki partent demain, ça nous fait de la peine, mais nous décidons d’aller tous ensemble au restaurant pour célébrer la rencontre de ce petit groupe que nous formons depuis cinq jours. C’est un moment émouvant.
Dimanche 12 mai
Y : La fin d’une belle aventure à cinq qui continue à trois. Après une bonne nuit de sommeil, nous décidons de descendre au village pour se dire au revoir. Nous avons 24 km à faire jusqu’à Estaing pour une nuit au camping, et dire au revoir aux deux braves hommes. C’était un moment fort pour moi. Ils m’ont donné une force que je ne pensais pas acquérir aujourd’hui. J’espère avoir des nouvelles d’eux. Après 24 km, la fatigue se ressent. Nous décidons d’installer nos tentes pour repartir en forme le lendemain et tôt de préférence.
Myriam : Aujourd’hui, nous partons pour Estaing sans deux de nos chers compagnons de marche qui nous offrent tous leurs encouragements.
Avec Aurélie et Bruno, nous nous lançons donc pour une étape de 24 km. En fin de journée, nous sommes épuisés. Nous avons à peine le temps de découvrir le beau village d’Estaing traversé par le Lot avec son pont gothique et un château surplombant. Installation du campement juste avant la pluie et un sommeil de plomb.
Lundi 13 mai :
Y : Un réveil sous la pluie et après avoir rangé nos tentes, nous décidons d’aller prendre le petit déjeuner en ville avec Aurélie et Myriam. Nous partons à Le Soulié pour une nuit chez Michel. Nous avons fait 20 km. Je suis un peu fatigué
Myriam : Réveil sous la pluie. Nous retournons dans le bourg pour déjeuner au chaud et chercher la force de repartir déjà un peu trempés. Nous faisons les 20 km presque d’une traite, tête baissée sous les ponchos. Arrivée chez Michel, notre hôte de ce soir. Nous rejoignons un genre de mini-conférence qu’il organise chaque soir dans la chapelle aménagée dans un petit abri. Il y présente et commente librement le vaste tympan de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques, baguette à la main. Il fait part de ses interprétations et de ses réflexions autour du christianisme.
A table, nous mangeons du sanglier et un tiramisu délicieux. En fin de repas, nous participons au petit rituel instauré par Michel. Il s’agit de se présenter et de dire ce qu’on a envie de dire à tour de rôle. Nous allons nous coucher et dormirons du sommeil du juste.
Mardi 14 mai
Y : Bien arrivés chez Michel à Le Soulié la veille. Nous avons dîné du sanglier avec Aurélie et Myriam. Nous réveillons encore une fois avec une légère pluie. Le chemin était de 30 km
Nous décidons de reprendre la route pour Conques, puis Decazeville. Arrivés chez Libellule et Papillon où nous allons avoir un jour de repos. Je suis fatigué de la marche.
Myriam : Nous arrivons enfin à Decazeville après une étape très longue et difficile. Sur le chemin, nous avons découvert Conques, un village incroyablement beau, installé dans un écrin de verdure.
A Decazeville, nous atterrissons chez Jean-Marie et Cécile, dits Papillon et Libellule. C’est là que nous allons passer deux nuits et enfin notre première journée de repos depuis le départ. On se sent chez soi. Papillon est drôle, gentil et d’une grande finesse. Il nous a préparé de bons petits plats. Un vrai plaisir.
Mercredi 15 mai
Pas de blog
Jeudi 16 mai
Y : Après avoir passé une très bonne nuit de sommeil, on s’est dit, moi et Myriam, qu'il fallait m’acheter une nouvelle paire de chaussures. Puis Nous sommes rentrés au gîte Libellule et Papillon.Un dîner parfait
Myriam : Repos aujourd’hui. Nous nous levons plus tard que d’habitude, puis retour chez Papillon et Libellule pour se reposer, laver nos affaires, prévoir la suite.
Aurélie nous a rejoints dans l’après-midi. La soirée s’annonce exquise
Vendredi 17 mai :
Y : Nous prenons la route pour Figeac en forme. Nous faisons 2,7km pour être accueillis dans le gîte associatif La Fleur au chapeau. Ils hébergent des personnes perdues ou fait un burn-out
Myriam : Nous avons quitté Decazeville ce matin en direction de Figeac. Le beau temps est de retour et nous étions bien reposés. Nous sommes arrivés ce soir à l’association La Fleur au Chapeau. C’est un endroit enchanteur. Au bout d’un long chemin en terre, les façades d’anciennes bâtisses en pierre apparaissent entourées d’une végétation foisonnante. Nous nous retrouvons une dizaine autour d’une table. Chacun raconte son histoire, ses aventures. Une des hospitalières nous fait même un slam. Je vais encore me coucher avec des paroles et des histoires merveilleuses plein la tête.
Par contre, nous côtoyons ici les crapauds accoucheurs, une espèce qui m’était inconnue. Ils font sans cesse des sons qui ressemblent à s’y méprendre au bruit d’un appareil électronique qui fait des petits “bip” réguliers. Drôles de créatures.
Samedi 18 mai
Y . Aujourd’hui, un réveil excellent avec un bon petit déjeuner (muesli, yaourt). Aurélie quitte l’aventure, sniff. J’ai pu rencontrer son fils et son ex-mari, gentil et calme comme elle.
25 km à faire, nous avons réservé un gîte camping pour une nuit, tout à disposition, un bon dîner fait par nous et une bonne nuit en tente se prépare.
Myriam : Nous avons fait 30 km aujourd’hui sur du plat essentiellement. Les paysages étaient très jolis et nous avons croisé des visages connus de pèlerins rencontrés à d’autres étapes. Le midi, nous avons fait un dernier repas avec Aurélie qui va décidément nous manquer. Mais c’est aussi cela le chemin.
Le soir, nous décidons de camper car c'est le dernier soir avant quelques jours pendant que le temps est un peu clément. Nous cuisinons ce qu’il nous reste dans les sacs avec une pèlerine. Des paons se baladent un peu partout et en allant me coucher je découvre qu’ils ont pris place dans les hautes branches de grands arbres. Étonnante découverte.
Dimanche 19 mai
Y : Aujourd’hui, nous avons fait 25 km. Un réveil en douceur qui est particulièrement savoureux grâce à Didier. des tartines avec de la confiture de poire et à la vanille. Après avoir rangé les tentes, nous commençons la marche : Arrivés à Limogne en Quercy. Nous avons réservé un gîte et arrivés au gîte, j’ai pris une douche et mangé des pâtes, “lentilles”, ça jamais je me dis je vais en manger tous les jours.
Myriam : Tentes et duvets gorgés de rosée emballés, nous attaquons la journée avec quelques tartines de bonnes confitures maison. Les paons sont toujours perchés et nous quittons la ferme dans la brume du petit matin. Les kilomètres se suivent et ne se ressemblent pas. Certains passent sans même qu’on s’en aperçoive, d’autres semblent s’étirer. Nous alternons grandes discussions, petites observations sur les paysages et rencontres et marche seul.
Ce soir, nous arrivons à Limogne en Quercy. Les pieds douloureux pour ma part. Nous avons déjà fait 300 km
Mercredi 22 mai
Y : Un réveil à 8h30 plus tôt. Soft. Avec un petit déjeuner complet. On a prévu d’aller au sauna et à la piscine, moi et Myriam. Une journée simple et belle. Notre ami Bruno nous a rejoints à Cahors au même gîte que nous.
Myriam : Nous avons savouré cette journée de repos. Notre programme : sieste, balade et sauna. Nous logeons dans une maison ancienne pleine de petits recoins. Nous sommes au cœur de la vieille ville. La journée a été très agréable et nous retrouvons le soleil. Pour ma part, j’ai décidé de troquer ma tente contre un hamac. Nous nous allégeons aussi du réchaud et de la casserole. Bruno est arrivé à Cahors aujourd’hui. Il nous a raconté toutes ses aventures. Un vrai plaisir de le retrouver. Ce soir, nous allons faire une petite balade et se coucher tôt pour repartir en pleine forme demain matin
Jeudi 23 mai
Y : Aujourd’hui, nous avons campé dans un gîte. Nous avons fait 22 km avec Bruno. Myriam a voulu mettre un hamac mais puisqu’il a peu d’arbres, elle n’a pas pu le poser. Elle a dû dormir dans la véranda. En termes de repas, on a anticipé. Pour le coup on a pris quelques petits trucs pour le lendemain.
Myriam : Nous avons quitté Cahors ce matin. La route a débuté par une grande montée et le chemin était sur les hauteurs presque toute la journée. Le paysage est vallonné et très arboré. Nous avons traversé une forêt de petits chênes et il y avait du chèvrefeuille et des coquelicots partout. Un vrai bonheur.
Par contre, mes pieds sont assez douloureux. Demain, nous raccourcirons l’étape et je consulterai un docteur pour en savoir plus. La soirée se passe bien. Après avoir mangé, nous avons joué au Mille Bornes avec Bruno. On a imaginé ce jeu en version marcheurs de Compostelle. Les pannes d’essence pourraient, par exemple, être remplacées par un manque de ravitaillement, les feux rouges par des tendinites etc…
Vendredi 24 mai
Y : Comme Myriam blessée au talon d'Achille avait une forte douleur, nous avons décidé de prendre un transport pour nous faire livrer nos sacs à Montcuq et de dormir dans un gîte. Rendez-vous chez le médecin à 16h pour Myriam à 10 km. Nous avons rencontré un chien Simba qui nous a suivi tout au long du trajet. Arrivés à Montcuq, la propriétaire de Simba est venue le récupérer. Nous avons mangé en terrasse un composé de pâtes aux truffes. C’était excellent. Puis, nous sommes partis nous coucher après ce bon dîner avec une ambiance musicale
Myriam : Journée un peu difficile, mes tendons d’Achille se révèlent être mon talon d‘Achille. Il semblerait, en effet, que je souffre d’une tendinite des tendons qui retiennent les mollets aux talons, un mal très commun chez les pèlerins. Bref, préconisation médicale : trois jours de repos.
Les 14 petits kilomètres que nous avons faits aujourd’hui, (sans sac) étaient malgré tout très agréables. Un petit chien à l'air déluré et assoiffé de divertissements nous a accompagnés tout au long du trajet. Nous avons pu contacter la propriétaire grâce au numéro sur le collier et le lui rendre à notre arrivée à Montcuq. On aurait bien continué la route avec lui ! Nous arrivons dans ce magnifique petit village aux pierres blanches du Quercy, connu pour la haute tour qui le surplombe, vestige d’une forteresse du 12e siècle. Le village est aussi connu pour son nom. Les habitants, comme les pèlerins ne semblent pas se lasser des excellents jeux de mots sur la ville de Montcuq. Nous avons en tout cas hâte de visiter les environs et d’en savoir un peu plus sur ce lieu chargé d’histoire. Le gîte dans lequel nous atterrissons est très accueillant et reposant. Nous avons passé une très belle soirée. Jean-François a même pris sa guitare et nous avons chanté tous ensemble.
Samedi 25 mai
Y : Le médecin a prescrit des anti-inflammatoires et trois jours de repos pour que le talon de Myriam se remette en forme et pour qu’on puisse, à nouveau, reprendre le chemin. Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner copieux, rien de mieux que de faire une bonne sieste. Nous sommes allés à la librairie pour bouquiner, puis nous sommes rentrés au Souleillou, gîte très bien avec une ambiance et une gentillesse toujours présentes.
Myriam : Première journée de repos au Souleillou, notre gîte. Nous avons beaucoup dormi et bouquiner aujourd’hui. C’est très agréable de pouvoir prendre le temps de reprendre des forces. Nous avons aussi fait un petit tour à la librairie-salon de thé de Montcuq et cuisiné un bon repas entre deux siestes. Ce soir, un petit groupe de pèlerins est arrivé et nous avons eu de beaux échanges notamment avec un couple de canadiens très sympathique, un slameur qui nous a déclamé un de ces textes et un perpignanais enjoué.
Dimanche 26 mai
Y : On a fait à peu près la même chose qu’hier. Nous avons juste fait un tour au marché qui est très sympa et un après-midi tranquille sans aucun bruit avec une balade en vélo électrique et nous sommes partis au lac pour se baigner. J’ai aussi fait du paddle. C’était génial. J’ai passé une nuit reposante comme les autres.
Myriam : Je commence à me sentir plus reposée et mes douleurs s'atténuent peu à peu. C’est bon signe ! Après un réveil tardif, nous avons été nous balader au marché. L’après-midi, nos adorables hôtes nous ont prêté leur vélo électrique et nous nous sommes rendus, sans trop d’efforts, au lac de Montcuq où nous nous sommes baignés.
De retour au gîte, nous avons dîné avec les pèlerins. Nous avons fait une très belle rencontre et énormément rit le plus souvent pour pas grand -chose.
Lundi 27 mai
Y : Myriam et moi sommes sortis voir ce qu’il y a d’ouvert en espérant qu’il y ait quelque chose pour Marie-Noëlle et Jean-François. Nous avons acheté une bouteille de vin et des prunes à l’alcool. Puis on est passé à l’Office de Tourisme pour les cartes postales et nous avons offert tout ça. Dernière nuit pour Myriam et moi.
Myriam : Nous voulions visiter la tour, mais elle était fermée le lundi. Quel dommage ! Nous avons tout de même fait une petite balade pour acheter quelques cartes postales et un petit cadeau pour nos hôtes avec qui nous partageons le quotidien depuis maintenant trois jours. A notre retour au gîte, nous avons donné un coup de main au jardin. Y a planté une vigne. Le soir, de nouveaux pèlerins sont arrivés et nous avons passé une très bonne soirée. Notre hôte Jean-François nous a fait découvrir quelques-uns des instruments de sa collection. Nous avons admiré le son d’un vrai bol tibétain, d’un tambour de chaman et de curieux instruments rares et vibrants
Mardi 28 mai :
Y : 14 km à faire jusqu’à Lauzerte. Une reprise fatigante et courte. Je décide de me doucher en arrivant. J’ai regardé légèrement la télé, préparé mes nouilles au poulet avec des poivrons et des oignons. Epuisé, j’ai décidé de me coucher.
Myriam : Nous quittons enfin Montcuq après de chaleureux “au revoir”. Cette petite étape de reprise se passe bien et nous arrivons à Lauzerte dans l’après-midi. Très belle rencontre avec Nicole, notre hôte de ce soir. Lauzerte est un très joli village.
Mercredi 29 mai :
Y : 22 km à faire pour voir si les douleurs reviennent et qu’on puisse reprendre une marche correcte et essayer de rattraper le petit retard.
Arrivés au Colibri, nous devons camper, mais Agnès, propriétaire du gîte propose de dormir sur les canapés car la météo annonce une pluie dès le matin. Cyprien, pèlerin qui a quitté son boulot pour avoir plus de temps pour soi (informaticien) dîne avec nous, se couche pour un réveil paisible après mes appels.
Myriam : Belle étape de 22 km aujourd’hui, souvent dans les bois. Nous arrivons au gîte le Colibri où nous devons camper, mais la météo ne semble pas très stable et notre hôte nous propose gentiment une pièce avec des canapés que nous partageons avec Cyprien avec qui nous faisons connaissance et partageons un repas.
Jeudi 30 mai :
Y : 9 km à faire jusqu’à chez Anne, une découverte qui m’a plu car son gîte se trouve tout en haut de Moissac, le point le plus haut de la ville. C’était magnifique. Nous avons dîné et nous nous sommes couchés.
Myriam : Aujourd’hui, nous avons fait une très petite marche afin de ne pas trop forcer sur mon pied lors de la reprise. Nous allons donc à Moissac à 9 km du point de départ. Arrivés en fin de matinée, nous prenons le repas à Moissac. L’après-midi, nous avons fait une visite guidée de l’Abbaye de Moissac. Le guide était vraiment passionnant, nous buvons ses paroles. A la fin, nous n’étions plus que 4 et il a prolongé la visite tant nous avions de questions et tant il prenait plaisir à nous répondre.
Le soir, nous sommes arrivés dans un gîte très accueillant et vivant. Nous étions une bonne quinzaine à table, dont Cyprien qui s’est aussi arrêté là. Nous avons beaucoup discuté et ri.
Vendredi 31 mai :
Y : 18 km à faire aujourd’hui. On a pris la variante pour longer le canal. C’était plat, mais la vue du canal m’a plu, nous devons arriver à Espalais chez Frédéric, un bonhomme que j’admire pour sa façon de s’exprimer et sa spontanéité. J’espère refaire le chemin et passer dans son gîte avec un cheval.
Myriam : De Moissac, nous avons rejoint Espalais. Nous commençons à vraiment retrouver le rythme de la marche et c’est très plaisant. Nous arrivons dans un gîte formidable. Notre hôte nous offre un excellent repas et nous faisons de nouvelles rencontres. Beaucoup des personnes que nous rencontrons maintenant veulent aller jusqu’à Compostelle.
Samedi 1er juin :
Y : 17 km à faire jusqu’à Miradoux pour un bivouac avec un couple qu’on a rencontré après Lauzerte, un colombien et une française. Il y a la finale de la LDC. Ce soir, on avait souhaité regarder le match dans un bar mais vu qu’il était fermé, on l’a regardé sur le téléphone de Juan. Après que le Real de Madrid ait gagné, je suis allé me coucher.
Myriam : Nous prenons notre temps pour le départ tant nous nous sentons bien chez Frédéric. Sur la route, nous retrouvons Colline et Rouane qui viennent de Bilbao. Nous décidons de bivouaquer ensemble à Miradoux. Nous en profitons pour pratiquer l’espagnol. A Miradoux, nous trouvons un terrain de foot avec l’accès à l’eau. Nous mangeons ensemble et jouons aux cartes. Les soirées sont enfin douces et sans pluie.
Dimanche 2 juin :
Y : n’a pas écrit
Myriam : Après un petit déjeuner au café du village, nous prenons la route. Le chemin est très agréable et la température est parfaite. Nous faisons quelques rencontres en route. Le soir, nous arrivons dans la jolie petite ville de Lectoure où nous dormons chez Aurélien. Excellent repas et ambiance très sympathique.
Lundi 3 juin
Y : 20 km à faire jusqu’à La Romieu, un village magnifique qui m’a plus grâce à son cloître, ses deux belles tours qui ont servi aux moines de l’époque ; c’est aussi grâce à eux que malgré l’incendie, l’édifice est resté présent. Nous avons réservé un magnifique gîte à 2,7 km de La Romieu
Mardi 4 juin :
Y : 14 km de La Romieu à Condom. On a réservé un camping à la ferme avec une piscine, deux cavaliers étaient proches. Ce soir-là, nous nous sommes couchés avec l’explication des chevaux.
Mercredi 5 juin
Y : Jour de repos à Condom. Une amie de Myriam est venue nous tenir compagnie. Nous sommes allés acheter plein de petites courses pour faire des hamburgers. Après on décide de jouer au Yam, une idée de Myriam. Après le jeu, on décide d'aller se coucher.
Jeudi 6 juin
Y : 14 km à faire jusqu’à Montréal pour un camping à la ferme. On décide de faire des courses pour faire des pâtes à la bolognaise. Après une nuit en tente, on se réveille à 8h le lendemain.
Vendredi 7 juin
Y : 18 km à faire jusqu'à Lauze, une petite ville sympa. Un trajet simple et plat. Arrivé dans un village à 8 km avant Lauze, on décide de déjeuner dans un petit endroit insolite, on reprend la route, on rencontre JC une personne qu’on a rencontrée en début de marche. On décide d’aller au gîte, après une bonne douche et un bon repas, on choisit de faire les comptes et d’aller se coucher.
Samedi 8 juin :
Y : 26 km à faire jusqu’au presbytère, on reprend un rythme normal. Arrivés chez Pierre (Presbytère), ils nous expliquent qu’ici les curés dorment, l’endroit était sympa, une maison avec un intérieur en bois. On prépare le dîner avec Vincent, un pèlerin que j’ai beaucoup apprécié, on s’entendait super bien. On dîne tous ensemble et nous partons tous nous coucher.
Dimanche 9 juin
Y : On se réveille avec un petit déjeuner préparé par Pierre, le propriétaire du gîte qui propose que je lui file un coup de main. Il a un abri à construire. Myriam et moi prenons l’initiative de prévenir Seuil pour savoir si c’est possible ou non, Clémence, responsable de marche, nous propose de faire une pause, une très bonne idée de sa part. J’aide Pierre. en échange d’un dîner fait par Etienne (un propriétaire d’un gîte à Aire sur l’Adour.) Nous dînions tous ensemble puis nous sommes allés nous coucher.
Lundi 10 juin
Y : 18,6 km jusqu’à Aire sur l’Adour. On fait le chemin avec les personnes qui ont dormi avec nous la veille. Une bonne balade avec des pèlerins vraiment super. Nous couchons dans un superbe gîte. Aucune remarque à faire, un dîner copieux et complet. Après une bonne discussion sur l’association, on décide alors de se coucher.
Mardi 11 juin
Y : 27 km à faire jusqu’à Pimbo, un trajet assez long. On nous propose un raccourci de 3 km qui nous permet de rejoindre Pimbo plus rapidement. Arrivés dans cette ville, on se présente à l’accueil pour nous indiquer notre gîte. Au dîner, on nous propose de la semoule aux courgettes et puis on s’est préparé pour aller dormir.
Mercredi 12 juin :
Y : Aujourd’hui, notre destination est à Larreule. Nous commencions à marcher énormément sur du plat et je trouve ça pas mal du tout, c’est même reposant
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Du Sanglier ?! Euh...
Maman de Y*****
J'ai été ravie de croiser votre route, vous êtes lumineux tous les 2 ! Bon chemin à vous.
J ai rencontré Myriam et Y à plusieurs reprises dont la première fois au gîte le Soulié où nous avons échangé sur le projet. Belle initiative. Belle rencontre. Le duo ira loin. Merci pour le cookie aux MMS 😉
Nathalie
Et bien voilà une belle aventure malgré des conditions météo pas toujours favorables!!! bravo à vous ! Je vous souhaite à tous 2 de belles rencontres et de merveilleuses découvertes …le blog est génial 🤩 continuez !!! Maman de Myriam
Merci pour le partage, je me trouve impatiente de vous lire de nouveau, pour la suite je vous souhaite une merveilleuse continuation !
Admirative.
Maman de Y*****